Le Blog

Dune, de Jodorowsky

À voir pendant encore un mois en replay sur arte.tv, un passionnant documentaire sur le film Dune que préparait Alejandro Jodorowsky au milieu des années 70.

Après plusieurs années de développement, malgré les Dali, Mick Jagger et Orson Welles qui allaient jouer dans ce projet, malgré Pink Floyd et Magma à la musique, malgré un story-board complet dessiné par Moebius, complété d’illustrations et designs de Giger et Foss, ce Dune ne s’est pas fait. Le documentaire laisse à penser que l’ambition du projet mais surtout la forte personnalité de Jodorowsky ont fait peur aux studios américains. Personne n’a osé confier un tel budget à un créateur d’avant-garde grandiloquent…

Tout le documentaire tend à démontrer que ce film aurait pu changer la face du cinéma de science-fiction. Je n’en suis pas si sûr. En refusant de travailler avec les rendus réalistes de Douglas Trumbull, le maître de 2001 Odyssée de l’espace, Jodorowsky était parti au contraire vers quelque chose de beaucoup plus barré, exotique, théâtral… et finalement très Flash Gordon des années 40. Deux ans plus tard, Star Wars a démontré que même pour raconter une histoire de chevalier et de princesse, il fallait faire de la science-fiction au rendu réaliste. Même si Lucas a dû faire du Trumble sans Trumble, qui avait refusé le projet, c’est ce choix esthétique qui a conclu les années 70 et ouvert les décennies suivantes…

Le documentaire se termine en essayant de montrer que le Dune de Jodorowsky a influencé plein d’autres films. La séquence est assez ridicule. Quand on en est à convoquer Les Maitres de l’Univers, mieux vaut ne pas avoir eu d’influence…

Reste tout de même qu’Alejandro Jodorowsky avait réuni pour son film une équipe créative de premier rang. C’est elle qui allait faire, juste après, le film Alien : Dan O’Bannon au scénario, H. R. Giger, Moebius et Chris Foss aux visuels. N’y manquait que Ron Cobb, chantre du réalisme voir de l’ingénierie pour les décors de SF, donc tout à l’opposé de ce que voulait Jodorowsky.

L’autre descendance de ce film fantôme est bien sûr l’univers de l’Incal et des Métabarons. La Bande Dessinée y a gagné ce que le cinéma n’a pas eu. C’est à ce média que le metteur en scène de théâtre et réalisateur de film Jodorowsky se consacrera principalement par la suite. Il y trouva sans doute une liberté qu’il a pensé ne plus pouvoir trouver à Hollywood…

Quant à Dune, ce roman génial de Frank Herbert, c’est le grand David Lynch qui le porta à l’écran dans la décennie suivante… en accouchant, hélas, d’un film franchement raté, malgré de vraies qualités. Aujourd’hui Denis Villeneuve est sur une nouvelle production. La malédiction va-t-elle enfin être vaincue ?

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Exposition et réalité virtuelle UW1 à Bayeux

Exposition de planches originales de Denis Bajram et réalité virtuelle UW1 à la nouvelle médiathèque de Bayeux du 2 février au 3 mars 2019.

La médiathèque de la ville de Bayeux partageait jusque-là le bâtiment de l’ancien grand séminaire avec le musée de la célèbre Tapisserie dite de la Reine Mathilde. Avec plus d’un demi million de visiteurs par an, le musée commençait à se sentir à l’étroit. Le projet d’une grande rénovation été l’occasion pour la municipalité de proposer à l’intercommunale de construire une grande médiathèque adaptée, elle aussi, aux usages d’aujourd’hui.

La Médiathèque des 7 lieux, c’est son nom, vient d’ouvrir, et c’est une très belle réussite, lumineuse, pratique, confortable et conviviale. Notre petite cité historique et les communes du Bessin qui l’entourent ont là un bien bel outil à leur disposition.

La médiathèque me fait l’honneur d’inaugurer ses espaces d’expositions et sa programmation culturelle avec mon travail. L’exposition part de mes premières planches originales de jeunesse sur papier pour vous emmener jusque dans une expérience de réalité virtuelle consacrée à UW1. En cela, elle résume bien les enjeux d’une médiathèque d’aujourd’hui, qui se doit d’aller de la bibliothèque traditionnelle jusqu’aux derniers médias et technologies.

L’expérience de réalité virtuelle par laquelle se conclut l’exposition est celle qui a été montée par le Miroir de Poitiers avec le Studio Nyx, et qui vient donc à Bayeux après un détour aux Utopiales de Nantes. C’est une expérience réellement magique, qui vous emporte grâce à un casque VR pendant quelques minutes en immersion dans la flotte spatiale du premier tome d’Universal War One. Je ne peux que vous recommander de profiter de sa venue si vous êtes de la région.

Un grand merci à Jérôme Félix, le commissaire de l’exposition, pour son implication et son sérieux. Bravo pour cette réalisation, et chapeau d’avoir réussi cela au milieu des urgences et des complications qui accompagnent toute ouverture d’une telle structurelle culturelle. Merci aussi à Birdie et aux équipes de la médiathèques pour leur accueil. Amis de Bayeux et du Bessin, n’hésitez pas à aller leur rendre visite !

Médiathèque les 7 lieux
Boulevard Fabien Ware 14400 Bayeux
(sur le “bypass”, à côté du cimetière militaire britannique)
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h et le dimanche de 15h à 18h.
Fermé les lundis et jours fériés.

Exposition du samedi 2 février au dimanche 3 mars 2019
Entrée libre

Angoulême 2019

La grand-messe annuelle de la Bande Dessinée c’est cette semaine. Voici donc mon programme pour le festival d’Angoulême 2019, du 23 au 27 janvier :

Séances de signatures

Je serai sur le stand de Casterman pour trois séances de signatures (sans dessin) :

– le jeudi de 15h à 16h
– le vendredi de 15h30 à 16h30
– le samedi de 18h à 19h

Venez avec vos questions et vos sujets de discussions 🙂

Rencontre pros (et apéro)

J’animerai vendredi matin la table ronde Passer l’Atlantique, comment travailler avec l’édition américaine ? Trois auteurs et autrices français hyper talentueux qui ont su s’imposer aux USA nous feront l’honneur d’être là pour en parler : Olivier Coipel, Stéphanie Hans, et JL Mast. Franchement, fans de comics, c’est un rendez-vous à ne pas rater ! Attention, les “P’tit déjeuner” du SNAC BD sont réservés aux auteurs et aux étudiants en cycle de bande dessinée sur présentation de leur badge ou carte d’étudiant.

Ce même vendredi, à 18h30, toujours au Magic Mirror, c’est l’apéro des auteurs et autrices. C’est le SNAC BD qui paye son coup, mais il y aura aussi des représentants de la Ligue des auteurs professionnels, des États Généraux de la Bande Dessinée, et de l’adaBD (association des Auteurs de Bande Dessinée). Une bonne occasion de parler autour d’un verre de l’avenir de nos métiers comme de tout ce qui nous tombe dessus en 2019. On espère vous voir nombreux.

Pour conclure

Bon, il ne me reste que deux heures de libres sur le planning. Sachant que les prises de rendez-vous ne sont pas finies… Ce n’est pas encore cette année que j’aurai le temps d’aller faire une petit sieste ! Évidemment, n’hésitez pas à m’arrêter, si vous me croiser, pour discuter un peu. SI j’ai le temps, je le ferais avec plaisir.

Bon festival à tous !

Une exoplanète gonflée à l’hélium

Après la revue scientifique internationale de référence Nature, j’ai réalisé une illustration pour accompagner un article paru dans la toute aussi réputée revue Science.

C’est ma troisième collaboration avec l’observatoire de l’Université de Genève. Après deux images consacrées aux exoplanètes GJ436 et Kelt-9b, l’astrophysicien David Ehrenreich m’a proposé de m’attaquer à une vrai gageure : traduire visuellement leurs observations de l’exoplanète HAT-P-11b, qui a la particularité d’avoir une atmosphère gonflée à l’hélium.

J’ai commencé par dessiner l’étoile et la planète, en essayant de rendre les effets de souffle de l’étoile sur cette atmosphère d’hélium. Je ne peux que vous recommander de lire les articles que je partage en fin de ce message pour vous faire une meilleure idée du phénomène.

J’en ai aussi fait, comme les fois précédentes, une version science-fiction, que j’ai essayé de nourrir d’un peu de tendresse. Mais, comme pour le précédent article, c’est l’image la plus “sérieuse” qui a surtout été relayée par la presse. Dommage, on a bien besoin de merveilleux et de tendresse en ce moment 🙂Avec un grand merci à l’équipe de l’observatoire de l’Université de Genève pour sa confiance.

Quelques liens parmi les nombreux articles publiés sur cette découverte :

Jeu des sept erreurs, pardon, horreurs

Un ami a partagé une photo d’immeubles biscornus typiquement parisiens. J’ai voulu lui montrer où cela se trouvait, car cette vue, j’ai eu plaisir à l’admirer tous les jours en sortant de chez moi à la fin des années 90. En allant sur Google Maps, j’ai eu un étrange sentiment. Quelque chose clochait…

Après vérification, c’est devenu évident. Cette carte postale pittoresque a tout simplement été massacrée entre temps. Vu les dates des travaux qu’on peut voir sur Google Maps, vers 2008, le bâtiment vert a été relevé d’un bon mètre à partir du dessus de la fenêtre du premier étage. Déjà, ce mur aveugle est très laid et ne correspond à rien en termes d’architecture. Mais en plus, cela a gommé le différentiel de hauteur entre les deux maisons qui faisait une bonne partie du charme de la vue…

On est juste en face de Notre-Dame, il a donc fallu que non seulement la Ville de Paris, mais aussi probablement les Monuments historiques donnent leur accord à cette horreur. Résultat, de la fausse architecture “authentique”. La disneylandisation de Paris n’en finira-t-elle donc jamais ?

PS : Valérie et moi passons devant cet endroit, mais en vue opposée, dans Abymes tome 3, notre autobiographie décalée.

Bonne année 2019

Le 21 juillet 1969 , un homme posait pour la première fois le pied sur la Lune. En pleine guerre froide, la compétition entre l’URSS et les USA avait permis en moins de deux décennies de passer des tous premiers missiles balistiques inspirés des V2 de l’Allemagne nazi à de gigantesques fusées civiles.

Le projet Apollo, c’est un budget cumulé de plus de 18 milliards de dollars de l’époque, environ 150 milliards d’aujourd’hui. Au plus fort du programme, 400 000 personnes travaillaient pour la NASA, qui consommait à elle seule 4,5% du budget fédéral des USA. Le projet Apollo, c’est 17 lancements de fusées Saturn V, dont 6 des 7 derniers vols ont été se poser sur la Lune. Le projet Apollo, c’est donc 12 astronautes qui ont pu fouler le sol lunaire et en ramener 382 Kg de roches qui enchantent depuis les laboratoires et musées du monde entier. C’est 3 réflecteurs posés sur ce sol lunaire qui permettent encore aujourd’hui de mesurer la distance qui nous sépare de notre satellite avec un simple laser.

Et pourtant, lentement, a commencé à monter la rumeur que tout cela n’aurait pas eu lieu. Que les images télévisées des hommes sur la Lune étaient réalisées en studio. Que tout n’était qu’une gigantesque conspiration aux buts variés et aux contours protéiformes. Au début, on se disait que ce déni venait d’une rupture de confiance  d’une partie des Américains envers leur gouvernement fédéral, en particulier depuis qu’ils avaient découvert les pratiques obscures de la CIA, du complexe militaro-industriel et même de leur président avec l’affaire du Watergate. Aujourd’hui, cette défiance s’est mondialisée : en 2018, un sondage de l’IFOP révélait que 16% des Français doutaient que les Américains aient jamais marché sur la Lune.

C’est toute la science voire la rationalité qui sont maintenant menacées par cette vague de rejet. Tous les faits ou preuves scientifiques peuvent se retrouver contestés comme si c’était juste des opinions parmi d’autres. Sachant que toutes les études montrent que ce rejet est particulièrement marqué pour les plus jeunes générations. En 2018, en France, près d’un sondé sur dix était d’accord avec l’affirmation « il est possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l’école ».

Si nous avons un souhait pour l’avenir, c’est que la défiance, légitime, envers les autorités ne tourne pas à l’obscurantisme généralisé. Car, contrairement à ce que pensent ceux qui doutent de tout, ce n’est pas leur liberté de penser qu’ils défendent, mais un grand fatras sans queue ni tête qui ne peut que profiter à ceux qui sauront en abuser : les systèmes totalitaires, les seigneurs de guerre, les intégristes religieux de tous bords… Bref, à tous ceux qui exigeront, eux, que nous nous soumettions vraiment à une seule et unique vision du monde : la leur.

Alors, en ces 50 ans des premiers pas de l’humanité sur la Lune, souhaitons-nous une bonne et rationnelle année 2019 !

Denis Bajram & Valérie Mangin

Universal music

C’est toujours un grand plaisir de voir que son travail nourrit d’autres créateurs, y compris en dehors de la Bande Dessinée. Là, je suis en train d’écouter à fond dans l’atelier un album inspiré par Universal War. Belle surprise et sacrées ambiances ! Bravo aux deux compositeurs de Visions Of Dystopia.

Je vous laisse découvrir à votre tour cet album, puisqu’il est en écoute libre sur Soundcloud et Youtube :

Autofichage politique

Dans les années 70, on avait pris conscience qu’avec l’informatique, les citoyens pouvaient être fichés comme jamais, et que ce fichage était dangereux pour les libertés collectives et individuelles. En 1978, on vota la Loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, et la CNIL fut créée.

Quarante ans après, cette loi, et les directives européennes qui ont suivi, nous protègent toujours d’un fichage abusif. Cela veut dire, entre autres que personne n’a le droit d’utiliser des scripts informatiques pour parcourir les réseaux sociaux afin d’établir des fichiers sur les citoyens, en particulier des fichiers sur leurs opinions politiques, religieuses ou philosophiques. Heureusement, car la plupart des gens y donnent de quoi savoir assez précisément qui ils sont et ce qu’ils pensent.

Je viens de découvrir un groupe Facebook qui a été créé le 27 novembre par des gilets jaunes avec la volonté de se compter. Le principe est simple, il suffit à tout un chacun de s’inscrire dessus pour faire monter le compteur. En quatre jours, au moment où j’écris, le groupe a déjà 1 423 440 membres (même s’il en annonce par image 2 200 000 gilets jaunes, je ne sais pas sur quel principe).

Ce groupe est public, donc la liste de ses membres est publique. N’importe qui peut donc, avec une simple recherche, savoir si quelqu’un se revendique gilet jaune ou pas. N’importe qui peut savoir qui est gilet jaune parmi ses amis, ses clients, ses relations de travail. On peut même en un clic voir lesquels de ses amis Facebook sont gilets jaunes…

De plus, il est facile, techniquement, de récupérer cette liste des gilets jaunes. Ce sont donc déjà près d’un million et demi de citoyens qui se sont auto-fichées “politiquement” et ont offert ce fichier à qui le voudra. Ce fichier d’opinion étant déclaratif et public, il est a priori aussi légal qu’il est libre d’utilisation…

Il va vraiment falloir que les citoyens comprennent mieux les enjeux de la société de l’information, autrement ils vont continuer de fabriquer eux-mêmes les armes contre leurs propres libertés.


Mise à jour

On me fait remarquer que n’importe qui peut être ajouté à ce groupe sans qu’on ne lui demande rien. En parcourant la liste de ses membres, on voit que c’est très souvent le cas. Ce groupe mixe donc à la fois des membres qui se sont auto-fichés et des citoyens qu’on a fichés de manière totalement illégale et sur aucune base. Charmant.


Mise à jour

Finalement, ce 19 janvier, il n’est plus possible d’inscrire quelqu’un malgré lui dans un groupe Facebook. Les nombreux utilisateurs (dont moi) qui réclamaient ce changement depuis des années à Facebook ont enfin été entendus.

Et cela à eu des conséquences sur le groupe des comptage des gilets jaunes dont je parlais : Il est passé de 2,8 millions à 1,8 millions de membres juste en retirant tous ceux qui avaient été inscrits par un tiers et n’avaient jamais participé. Ça en faisait des gens désignés comme gilets jaunes malgré eux. Et le problème est exactement le même si on est, malgré soi, désigné comme macroniste, nationaliste, communiste, échangiste ou amateur de saucisse fumée du Pérou…

On peut même se demander si ce type de fichage politique public forcé n’a pas joué dans cette décision de Facebook. La société américaine prenait sans doute un trop gros risque légal à laisser faire…

UW1 au musée

Photo ¢ Centre Belge de la Bande DessinéeLe Centre Belge de la Bande Dessinée me prévient que la planche originale d’Universal War One qu’ils m’ont demandée de leur prêter est maintenant installée dans l’espace Art de la BD.

C’est un grand bonheur d’être exposé dans un musée que j’ai eu tant de plaisir à fréquenter quand j’habitais Bruxelles.

Fans d’UW1, c’est le moment de visiter ou de revisiter cette belle institution !

Utopiales 2018

Comme tous les ans, je serai présent aux Utopiales, le rendez-vous incontournable de la science-fiction. Il se tient cette année du 31 octobre au 5 novembre 2018 à la Cité des congrès de Nantes.

Grande nouvelle, vous pourrez y découvrir l’expérience de réalité virtuelle Universal War One qui était installée tout cet été à Poitiers. Elle sera présentée aux Utopiales dans une version encore améliorée. Attention, il n’y a “que” quatre casques de réalité virtuelle, donc essayez de venir en dehors des heures de pointe.

Je serais plus souvent possible dans les parages pour répondre à toutes vos question et signer vos livres. D’ailleurs, n’hésitez pas à m’arrêter n’importe ou et n’importe quand dans le festival : je viens pour vous rencontrer.

Comme tous les ans, j’interviendrai aussi dans des tables-rondes variées. Cette année, les Utopiales m’ont en plus demandé de me prêter à l’exercice de la conférence en solo. À croire que je parle facilement… 🙂

Voici le programme de ces interventions :


Le corps des machines

Laurent Genefort, Denis Bajram, Marcus Dupont-Besnard

Mercredi 31 Octobre – 16:00 / 17hh00 – Salle Hypérion

Qui n’a jamais insulté son ordinateur récalcitrant ou jeté un téléphone fonctionnel mais démodé ? L’obsolescence programmée encourage et autorise ce type d’usage des machines tandis que les robots deviennent de plus en plus interactifs à défaut d’être conscients comme les réplicants de Blade Runner. Une éthique vis-à-vis des machines est-elle à envisager ? Faut-il aussi être soigneux pour un développement durable ?


Les réseaux, nouveaux organes de démocratie ?

Avec Denis Bajram, Jeanne-A Debats, Christopher Priest.
Modération : Magali Couzigou

Jeudi 1er Novembre – 18h00 / 19h00 – Scène Shayol

1970, Sur l’Onde de Choc de John Brunner : la révélation d’un secret fait tomber des entreprises nocives. Aujourd’hui, les citoyens, en désaccord avec la politique d’une institution ou d’une entreprise, le font savoir. Et parfois, ils obtiennent satisfaction. Entre danger de censure populaire et expression d’une démocratie directe, où va le corps social du réseau ? Est-il déjà le 5e pouvoir ?

Les cités biomimétiques ou les nouveaux jardins de Babylone

Baptiste Grard, Agnès Lelièvre, Kij Johnson – Modération : Denis Bajram

Samedi 3 Novembre – 15:30 / 16h30 – Scène Shayol

La science-fiction a rêvé toutes sortes de villes, souvent mégalopoles dystopiques où le citoyen insecte peine à trouver son chemin dans la fourmilière. Mais parfois il s’agit plutôt de cités vivantes, quasi végétales, elles aussi, tels les « habitarbres de Schuitten dans ses songes archiborescents. Ces agglomérations à taille humaine feront de leurs habitants non plus des consommateurs mais les acteurs de ces nouveaux écosystèmes. Êtes-vous prêts à déménager dans le futur ?

Rigueur scientifique et bande dessinée

Université Éphémère des Utopiale – Denis Bajram

Samedi 3 Novembre – 17h00 / 18h00 – Lieu Unique

L’imagerie de science-fiction pourrait sembler n’avoir eu de frein que la frénésie des auteurs. Pourtant, dès l’aube du genre, ils se sont souvent tournés vers la science pour créer des êtres ou des machines « réalistes ». Ainsi les spéculations sur les canaux martiens ou bien les formes des vaisseaux. À l’heure de la théorie des cordes, quelles nouvelles inspirations et contraintes scientifiques pour les auteurs ?