Réédition de Trois Christs


Nos exemplaires de la réédition de Trois Christs chez Quadrants viennent d’arriver à la maison. Ça a été un livre marquant pour Valérie et moi, et nous sommes bien heureux qu’il retrouve le chemin des librairies dans cette édition à jour !

D’ailleurs, nous parlons dans notre postface de tout ce qui a changé depuis sa première parution en 2010, en particulier de la manière dont beaucoup de nos contemporains perçoivent la réalité et la vérité. On aurait aimé que le temps qui a passé depuis 2010 ne nous donne pas autant raison d’avoir écrit et dessiné ce livre.

Séances de dédicaces Inhumain tomes 1 & 2

Thibaud de Rochebrune habite au Royaume-Uni, il n’est donc pas très souvent en France, heureusement, il nous fait le plaisir de venir pour la parution d’Inhumain : Quintessence. Vous pourrez donc le retrouver au dessin, et Valérie Mangin et moi en signature, à Bayeux puis à Saint-Malo. L’occasion de discuter avec nous de science-fiction, d’humanité ou de ce qui vous plaira !

à BAYEUX → Librairie Metropolis
▢ Jeudi 24 octobre de 17h à 19h

à SAINT-MALO → Quai des Bulles → Stand Dupuis
▢ Vendredi 25 octobre de 16h30 à 18h
▢ Samedi 26 octobre de 10h30 à 12h et de 15h à 16h30
▢ Dimanche 27 octobre de 12h à 13h30

Comment faire encore confiance à Facebook et Instagram ?

Saviez-vous que de 2012 à 2019 Facebook et Instagram avaient stocké les mots de passe de leurs utilisateurs en clair dans une base de données, au mépris de toutes les règles de sécurité ? Environ 600 millions d’utilisateurs étaient concernés.

Plus fort, près de 2 000 employés de Meta pouvaient les consulter librement ! Cela veut dire qu’ils pouvaient accéder à tous les contenus de ces comptes, lire toutes leurs conversations privées sur Messenger, regarder des photos tout aussi privées, voire, qui sait, poster à leur place…

De plus, on apprend que ces mots de passes ont été consultés 9 millions de fois en 7 ans ! On se demande ce qui pouvait justifier un tel nombre d’accès à ces comptes ?

Enfin, une fois l’affaire découverte, Meta n’a prévenu personne. Cela veut dire que si ces utilisateurs n’ont pas changé de mot de passe depuis 2019 ou activé la double authentification, leurs comptes restent parfaitement accessibles à tous ceux qui se seraient appropriés ces mots de passe…

L’Irlande vient d’infliger une amende de 91 millions d’euros à Meta pour ça, une somme ridicule pour une entreprise de cette taille. Comme si ce n’était pas une atteinte très grave à la vie privée et une insulte à toutes les lois européennes. Comme si c’était la première fois que Meta était pris la main dans le pot de confiture (Cambridge Analytica, par exemple).

Bref, ne confiez rien de privé aux réseaux sociaux tant qu’ils appartiendront à des incompétents, à des manipulateurs, à des voleurs de données privés, à des évadés fiscaux et à des menteurs compulsifs… Bref, comme ça ne risque pas de changer, ne confiez RIEN de privé, mais vraiment RIEN, aux réseaux sociaux.

Inhumain : quintessence

En 2020 paraissait Inhumain, une histoire complète de Denis Bajram et Valérie Mangin dessinée par Thibaud de Rochebrune.

Une histoire complète ? Nous, les auteurs, le pensions encore à sa parution. Mais, les semaines passant, nous avons tous les trois eu le sentiment que nous avions un peu abandonné nos personnages au milieu du chemin, qu’il y avait encore beaucoup à raconter sur cette société et sur ce monde… et que ce serait bien dommage de ne pas le faire. Et comme Stéphane Beaujean, notre éditeur aux Éditions Dupuis, est venu nous partager ce même sentiment, nous nous sommes lancés dans l’aventure d’une suite.

Si le tome 1 d’Inhumain cherchait à libérer l’humanité, elle va découvrir quel est le prix de cette liberté dans ce tome 2. Inhumain : quintessence sera en librairie le vendredi 4 octobre.

Vous pouvez d’ores et déjà découvrir les premières pages ici :

Annulation : Angers Cultissime

Yoann Guillo et moi étions attendus ce week-end à Angers pour le premier Festival Cultissime pour représenter la team BD Goldorak. Je n’en avais pas fait l’annonce la semaine dernière comme à mon habitude car j’étais inquiet : je souffrais de douleurs sévères dans la nuque et le dos (une névralgie qui a dégénéré). J’avais espoir que, bien soigné, cela irait vite mieux, mais il me faut admettre que ne serai pas en état à temps pour signer ou conduire durant de longues heures.

Yoann ne se sentant pas de porter seul notre BD Goldorak, ce qui se comprend parfaitement, il n’y aura donc pas d’auteur de Goldorak à Angers. Je présente toutes mes excuses au public comme aux organisateurs qui nous attendaient apparemment avec impatience. Désolé, j’espère qu’on arrivera à se croiser une prochaine fois !

 

La résurrection de Trois Christs

La réédtion de Trois Christs c’est pour octobre. En attendant, je vous offre ce jeu des sept erreurs :

En 2010, sortait en librairie un album très important pour moi : Trois Christs, dessiné par Denis Bajram et Fabrice Neaud. Il remporta à l’époque un certain succès critique et public, fut nommé à Angoulême et présenté dans plusieurs expositions. Hélas, il n’était plus disponible depuis quelques temps.

C’est donc avec une certaine émotion que je peux annoncer une bonne nouvelle à ceux d’entre vous qui m’ont dit avoir cherché en vain Trois Christs en librairie : une nouvelle édition sera disponible 16 octobre prochain sous une couverture un peu retouchée par Denis, avec 8 pages de cahier supplémentaire portant sur le making of de l’album et longue postface portant sur la question des vérités alternatives, du complotisme, des bulles algorithmique et des IA.

Esthétiquement, Trois Christs n’est pas une bande dessinée comme les autres. C’est un de mes albums les plus formellement aboutis, un de ceux dont j’ai le plus travaillé la narration et la mise en scène avec mes deux co-auteurs (dont le talent dans le domaine n’est plus à démontrer). J’y raconte trois histoires en me servant des mêmes cases et des mêmes dialogues disposés à chaque fois dans un ordre différent. À travers ce concept formel, cet album aborde donc la question du vrai et du faux qu’on peut également faire dire à la même matière première. Une question plus que que jamais actuelle.

Valérie Mangin

 

Eliane

Photo originale : http://www.creabulles.be/medias/album/image20-2.jpgMilieux des années 90. Delcourt publie mon premier album, Cryozone, et je pars donc en tournée de dédicaces en France et en Belgique. À l’époque la plupart des libraires de Belgique s’intéressaient surtout aux auteurs belges et à la production de BD nationale. Mais, avant même de savoir que Cryozone allait être un succès, Eliane m’avait convié à venir dédicacer dans sa librairie Forbidden Worlds à Bruxelles Saint-Gilles. C’est donc ainsi que je fis sa rencontre et celle de son compagnon Cédric qui tenait la librairie de comics parallèle, Forbidden Zone.

Eliane adorait les auteurs, on le sentait dès la première minute. Elle nous ouvrait ses bras avec affection et enthousiasme. J’ai donc vite pris mes habitudes à chaque parution, venant passer quelques jours dans la maison qu’elle prêtait facilement à Bruxelles. J’y ai fait plein de rencontres. C’est Eliane qui eut l’idée, par exemple, de me présenter Didier Tarquin, et de nous faire signer côte à côte, se riant de la guerre que tout le monde voulait voir à l’époque entre Delcourt et Soleil. Ce même Didier Tarquin qui allait me convaincre, avec Christophe Bec, de signer chez Soleil pour y trouver la liberté créative qui m’a permis de réaliser Universal War.

Je raconte cette histoire, car c’est là tout Eliane pour moi : la porte toujours ouverte, toujours partante pour aller boire un coup ou manger un morceau, mais surtout rassemblant autour d’elles des gens qu’on n’imaginait pas ensemble. Grâce à elle, les librairies Forbidden ont été des lieux de vie et de rencontre formidables, et nous y avons toujours eu plaisir, Valérie et moi, à y retourner, parce qu’Eliane pouvait dénicher un livre que personne d’autre ne pouvait nous trouver, parce qu’elle organisait un événement auquel on ne pouvait pas dire non, mais, aussi, et surtout à l’improviste, juste pour prendre des nouvelles de nos amis.

Lorsqu’Eliane et Cédric ont quitté leur librairie, nous nous sommes dit que la BD y avait perdu un petit peu d’âme. Ce matin, en apprenant le décès d’Eliane, c’est tout une époque que nous voyons disparaître. Tu vas nous manquer, Eliane, même si nous ne nous voyions plus du tout assez ces dernières années, se croisant juste pendant le festival d’Angoulême. On t’embrasse très fort, et on embrasse très fort Cédric et tes deux fils. On aura eu beaucoup de chance de te croiser.

 

Bulots d’or à Dieppe

Photo Stéphane CrétyCe week-end, nous avons eu le bonheur, Valérie et moi, d’être intronisés conjointement « grand maître et maîtresse des bulots d’or » au Festival BD de Dieppe. Ce fut une amusante mais aussi émouvante cérémonie en compagnie d’une bien belle brochette de collègues, amis et donc aussi bulots : Grzegorz Rosiński, Vero Cazot, Olivier Bocquet, Corentin Rouge, Gaétan Georges et Hardoc !

Merci aux dieppois pour leur accueil et longues vies aux bulots d’or !

Festival BD de Dieppe

Je serais le week-end du 20 et 21 juillet pour la première fois au Festival BD de Dieppe en Normandie.

Je vous donne rendez-vous le samedi de 15h30 pour une conférence et démonstration de dessins numériques à la Salle des Congrès située en face du Casino de Dieppe.

Comme d’habitude, je ne ferai pas de dédicaces dessinées, mais il y aura une séance de signature à la fin de la conférence. Attention, inscription impérative à ce numéro :

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Vous pourrez retrouver tous mes collègues le samedi de 10h à 19h et le dimanche de 10h à 18h. Rendez-vous sur le front de mer, traverse Colonel-Dollard-Ménard, face à l’hôtel Aguado.

Adobe, ou le piratage par intermédiaires

Quand Adobe avait présenté Firefly, son “intelligence artificielle” génératrice d’images, c’était avec la promesse qu’elle avait été entrainée seulement avec des images libres de droit. Chez pas mal d’artistes, il y avait eu un vrai soulagement en voyant une grosse société admettre enfin que le pillage de nos œuvres par les IA ne pouvait pas continuer. Mais on ne se faisait pas trop d’illusions, car, dans le fond, ça ne changeait rien à tous les autres problèmes, comme la concurrence déloyale entre hommes et machines ou l’appauvrissement programmé de la création et de la culture…

On découvre aujourd’hui qu’Adobe Firefly a aussi été formé à partir d’images générées par d’autres IA comme Midjourney. Ces mêmes IA qui, elles, ne se sont pas gênées pour piller sur Internet nos images protégées par le droit d’auteur. Bref, Firefly a pillé notre travail d’artistes, mais par le truchement d’intermédiaires… On se demande qui est le plus malhonnête finalement.

Je paye 500 euros par an d’abonnement à Adobe pour accéder à Photoshop, inDesign, Acrobat ou Première… Que dirait cette boîte si je décidais d’avoir la même négligence envers sa propriété intellectuelle, et que j’installais des versions piratées de tous ses logiciels, en me défendant de toute malversation puisqu’on les trouve facilement Internet et que ce sont d’autres qui ont fait le piratage initial ?

PS : Dire que mon dernier énervement contre Adobe à moins de deux ans : Vais-je me séparer d’Adobe après 30 ans de vie commune ?