Utopiales 2016

À l’honneur !

Une Affiche

Les Utopiales sont le grand festival français de la science-fiction. Créées initialement à Poitiers en 1998, elles ont lieu depuis 2000 tous les ans à Nantes. J’adore tout particulièrement ce festival et j’y vais chaque année avec le même enthousiasme. C’est donc avec un énorme plaisir que j’ai accepté d’en faire l’affiche cette année. Le sujet étant “la machine”, j’en ai profité pour rendre un hommage aux robots géants (et en particulier au Goldorak de mon enfance) mais sans me priver du plaisir d’y montrer plein d’autres machines de SF.

Une exposition

J’ai aussi les honneurs d’une grande exposition cette année. Vous y trouverez de nombreux originaux de Cryozone et d’Universal War One, de grandes épreuves de mes planches numériques que j’ai remastérisées pour l’occasion, des planches du tome 3 d’Universal War two en exclusivité, les story-boards correspondant à tout cela, quelques couvertures… en tout 275 pièces !

Je serai le plus souvent possible dans l’exposition pour tous ceux qui voudront me poser des questions. N’hésitez surtout pas à venir me parler !

Des interventions

Qui aura accès aux machines et à leurs ressources ?
Table ronde – Samedi 29 octobre 13h00

Bajram et son affiche
Workshop – Samedi 29 octobre 18h30

Fantasmes du cyborg en SF
Table ronde – Dimanche 30 octobre 15h00

Rencontre avec Denis Bajram
Lundi 31 octobre 17h00

Art et Pixels
Table ronde – Mardi 1er novembre 19h00

Vaisseaux et robots dans Star Wars
Table ronde – Mercredi 2 novembre 11h30

Rencontre États Généraux de la BD / Maison Fumetti
Mercredi 2 novembre 18h00 – Sur inscription

Avec un grand merci au commissaire de l’exposition, Gilles Francescano, ainsi qu’à Marie Masson, Jeanne A Debats et à toute l’équipe des Utopiales.

Rencontres nationales de la bande dessinée : première édition

À l’heure de l’effondrement des revenus des auteurs de BD, au moment même où, très symboliquement, un des plus gros éditeurs de France va publier un album sans payer un seul centime de droits d’auteur, il est temps que nous, auteurs, réfléchissions à l’avenir de nos métiers. Cela tombe bien, les premières Rencontres nationales de la bande dessinée organisées par la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image en partenariat avec les Etats Généraux seront consacrées aux problématiques professionnelles en cours.

Auteurs nous avons besoin de vous ! La bonne nouvelle c’est que ceux qui souhaitent assister aux Rencontres du 28 au 30 septembre 2016 à Angoulême peuvent être pris en charge financièrement par la Cité (transport, hébergement et inscription), sous conditions de ressource.

En plus ça permettra de faire connaissance 🙂

Lyon BD Festival

Je serais à Lyon ce week-end pour le Lyon BD Festival.

Vendredi, ce sera très professionnel, je présenterai les résultats nationaux mais aussi régionaux de la grande enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée. Avec la complicité d’Olivier Jouvray et de l’ARALD. Auteurs, venez nombreux, on ne parlera que de vous !

Dimanche, je vous montrerai comment je crée Universal War. Et pour ça, je vais devoir me trainer un ordinateur portable et une tablette graphique à travers toute la France, alors venez nombreux ! (14H30, Palais du Commerce, Salle Tony Garnier)

Une histoire des mobilisations des auteurs de BD

Des auteurs et des illustrateurs se battent pour le bien de tous depuis longtemps. Plus d’un siècle de mobilisations raconté par Thierry Groensteen.

Si, comme l’écrit l’historien Christian Delporte, « le caractère solitaire de l’activité productive ne favorise guère les solidarités professionnelles », les dessinateurs n’en ont pas moins, depuis quelque quatre-vingts ans, montré à maintes reprises leur capacité à s’unir pour défendre leurs intérêts, face aux éditeurs ou au législateur. Contrairement à ce que croient nombre d’auteurs, notamment parmi les plus jeunes, le Groupement des Auteurs de Bande dessinée du SNAC, qui existe depuis 2007, a eu de nombreux prédécesseurs.

Voici – en l’état de nos connaissances – les principaux moments de l’histoire de cette mobilisation, au sein de l’espace francophone et plus particulièrement dans l’Hexagone. Elle commence au début du XXe siècle, c’est-à-dire à une époque où, non seulement l’expression bande dessinéen’était pas encore en usage, mais les dessinateurs qui pratiquaient la littérature en images ne constituaient pas une catégorie distincte. Ils se confondaient avec les caricaturistes, les illustrateurs, les dessinateurs de presse et souvent, du reste, menaient de front plusieurs activités graphiques. […]

EGBD : grande enquête auteurs

La Bande Dessinée va à la fois très bien et très mal. Elle n’a jamais autant produit, avec une profusion de sujets et de manières de faire, s’adressant à un public de plus en plus varié. Mais cette expansion s’est retournée contre la majorité des créateurs, dont les conditions de travail et les revenus sont en train de s’effondrer. La goutte d’eau qui fit déborder le vase fut l’énorme augmentation des cotisations de la retraite complémentaire des auteurs alors que la grande majorité a déjà du mal à remplir son frigo. Il devenait évident qu’il allait falloir réfléchir en profondeur à l’avenir de la BD.

Benoît Peeters, Valérie Mangin et moi-même avons donc proposé de lancer des États Généraux de la Bande Dessinée, rassemblant tous les acteurs impliqués dans la vie de la BD, afin d’étudier la situation le plus précisément possible et de tenter de proposer des solutions. Croyez-nous, cela n’a pas été simple de rassembler autour de la table toutes les organisations représentants les auteurs, les éditeurs, les libraires ainsi que l’État et les institutions sociales, culturelles…

Le premier travail des EGBD a été de mener une grande enquête auteurs. Les résultats en ont été présentés au festival d’Angoulême 2016. Avec près de 1500 réponses, il s’agit de la base de données la plus importante jamais recueillie sur les créateurs de BD francophones. Et les conclusions sont assez effrayantes.

Valérie et moi ne pouvons qu’espérer que vous suivrez avec attention les travaux des États Généraux de la Bande Dessinée. Ils nous prennent beaucoup de temps, mais nous avons la chance d’avoir suffisamment de succès pour pouvoir le prendre. Et surtout nous pensons que c’est indispensable.

Un engagement pour les États Généraux

Oula, les chiffres effrayant de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée, et le fait que je m’engage aussi visiblement contre cette précarité ont l’air d’inquiéter certaines personnes sur ma propre situation. Rassurez-vous, tout va très bien pour moi. Vu l’ambiance générale, je suis même ce qu’on pourrait appeler sans hésiter un auteur “riche” (sans être bien sûr un des rares millionnaires de la BD).

Je m’implique socialement non pas parce que je suis pauvre, ou même menacé de pauvreté. Je le fais pour plusieurs autres raisons :

1) J’ai été très très pauvre en début de carrière et je ne suis pas près de l’oublier.

2) J’ai les moyens de passer 3 mois par an (et donc d’y laisser 25% de mes revenus s’il le fallait) à organiser ces États Généraux, ce qui n’est pas le cas des précarisés qui triment déjà chaque heure de la journée pour s’en sortir.

3) Je pense que le succès repose principalement sur la chance d’avoir fait le bon truc au bon endroit et au bon moment. L’investissement, la prise de risque et le travail peuvent y participer, mais quand on sait le nombre d’auteurs qui ont travaillé comme des bêtes de somme pour ne rien obtenir… Quant à croire que son succès reposerait sur le talent, il suffit de penser à la difficulté de beaucoup d’artistes talentueux à trouver un public et à l’inverse à la célébrité du dernier des idiots de la téléréalité pour savoir que talent et succès sont juste totalement déconnectés. Si le succès tient avant tout de la chance, on ne peut pas se contenter de vivre sur son tas de dollars et de regarder les “malchanceux” mourir de faim.

4) J’ai la chance d’être connu et reconnu dans le milieu de la BD, d’être à l’aise avec les problématiques techniques, sociales, légales, avec les éditeurs, les journalistes, les libraires, les institutions, et de pouvoir donc peut-être faire changer des choses de l’intérieur. J’aurais du mal à dormir si je n’essayais pas. D’où mon investissement il y a 15 ans à la MDABD, puis pour la fondation d’un syndicat, et enfin aux EGBD.

5) J’aime, j’adore même la Bande Dessinée, dans toutes ses composantes et toutes ses différences. Et j’aimerais bien ne pas terminer ma carrière au milieu des ruines de Rome.

Voilà qui devrait éclaircir la situation et les raisons de mon engagement. Et je ne suis pas le seul, hein. Longue est la liste des auteurs qui ont donné de leur temps pour leurs pairs et la Bande Dessinée.

Premiers résultats de l’étude auteurs des EGBD dans Le Monde

Dans Le Monde d’aujourd’hui, un aperçu des résultats de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée :

Auteur de BD, un métier de plus en plus précaire

Il ne fait pas bon être auteur de bande dessinée en ce moment. Une précarité alarmante plane sur la corporation, comme en témoigne une enquête réalisée par la profession et à laquelle Le Monde a eu accès avant sa communication au Festival d’Angoulême, qui se déroule du 28 au 31 janvier. Plus d’un auteur sur deux (53 %) ayant répondu y déclarent toucher un revenu inférieur au smic brut, et même au seuil de pauvreté pour 36 % d’entre eux. La situation est pire pour les femmes : 67 % des auteures interrogées disent gagner moins que le smic, et moins que le seuil de pauvreté pour 50 % d’entre elles […]

Lire l’article sur www.lemonde.fr

Dans ce cadre, le Snac BD appelle au débrayage et demande à tous les auteurs présents au FIBD à poser le crayon et à se rendre à la deuxième session des EGBD qui aura lieu le Vendredi 29 Janvier de 11h30 à 13h à l’espace Franquin.

Rappel EGBD

Cela fait trois jours que je maquette les résultats de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée. C’est un bon moyen d’assimiler toutes ces données. J’avais l’impression de bien connaître les conditions de vie de mes confrères… eh bien je me trompais.

Ne ratez surtout pas les deux séances à Angoulême, il va y avoir de quoi sérieusement discuter !

IIe session des États Généraux de la BD à Angoulême

Les prochains rendez-vous des États Généraux de la Bande Dessinée, c’est pendant le prochain salon d’Angoulême le 29 et le 31 janvier. On y présentera et débattra tous ensemble des résultats de la grande étude auteurs. La salle est ouverte à tous, mais je compte particulièrement sur vous, les auteurs !

Avec près de 1500 réponses, l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée a connu un engouement impressionnant, très significatif de la mobilisation et des inquiétudes actuelles des créateurs de BD. Les résultats de cette étude sont toujours en cours de traitement et d’analyse statistique, mais, d’ores et déjà, nous pouvons vous dire qu’ils recèlent quelques surprises.

Afin de vous les présenter au mieux, deux séances des États Généraux leur seront consacrées pendant le festival d’Angoulême 2016.

Séance professionnelle, le vendredi 29 janvier, de 11h30 à 13h00 : rappel de l’histoire des mouvements d’auteurs de BD, puis présentation complète des résultats de l’étude suivie d’un débat avec la salle. Destinée plus particulièrement aux auteurs, éditeurs, journalistes et autres professionnels, l’entrée est ouverte à tous.

Séance grand public, le dimanche 31 janvier, de 11h45 à 13h15 : présentation générale des résultats de l’étude suivie d’un débat avec la salle. Pour conclure, la parole sera donnée au Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme, afin qu’elles présentent leur cahier de doléances.

Les résultats complets de l’étude seront bien sûr disponibles sur le site www.etatsgenerauxbd.org après le festival, ainsi que les vidéos des deux séances. Mais que cela ne démotive surtout personne de venir sur place. Il est, en particulier, très important que le plus d’auteurs possible soient présents aux deux séances pour poser leurs questions, défendre leurs points de vue et faire des propositions. Auteurs, nous comptons sur vous !

Lieu : Salle Luis Buñuel, Espace Franquin, 1 Boulevard Berthelot 16000 Angoulême. Entrée libre dans la limite des 310 places disponibles.

Pour la presse : un document de synthèse vous sera proposé à Angoulême en salle de presse dès jeudi matin. L’équipe des États Généraux sera disponible pour répondre à vos questions à la suite des deux séances, à 13h00, espace Franquin. Pour toute demande de rendez-vous, veuillez utiliser le formulaire de contact

www.etatsgenerauxbd.org

La sociologie, pour comprendre

Le premier ministre a déclaré au Sénat, ce 26 novembre 2015, qu’il en avait « assez de ceux qui cherchent en permanence des excuses ou des explications culturelles ou sociologiques à ce qui s’est passé ».

Et pourtant… Comprendre au lieu de rester dans l’émotion. Analyser pour sortir de la colère. Les sciences humaines contre les politiques du pire. C’est exactement ce que fait le sociologue Bernard Lahire dans cet entretien. Je suis très fier que nous ayons un esprit aussi solide dans le conseil scientifique des États Généraux de la Bande Dessinée.