Décès de Jean-Claude Mézières

Ça n’avait pas toujours été simple entre Jean-Claude Mézières et moi. Disons-le, il ne m’avait vraiment pas beaucoup épargné à mes débuts. Heureusement, nous avions eu la chance de partager de bien meilleurs moments ces dernières années.

C’était donc avec une vraie admiration que j’avais fait ce dessin en hommage à Valérian et Laureline en 2017. Et c’est donc avec grande émotion que j’apprends aujourd’hui le décès de Jean-Claude.

Toute mon affection aux siens.

Symphonies de Saint-Saëns par Măcelaru et l’ONF

Averti par classiquenews.com, j’ai acquis l’intégrale des symphonies de Saint-Saëns que vient d’enregistrer l’Orchestre National de France sous la baguette de Cristian Măcelaru.

Je viens d’écouter à fond la Symphonie n°3 « avec Orgue » et j’en suis encore tout remué ! C’est un enregistrement purement extraordinaire ! Déjà, par la prise de son, remarquable de clarté. Je me demande même si les consignes sanitaires, qui obligent les musiciens à être plus éloignés les uns des autres, ne participe pas de cette impression de séparation extraordinaire de tous les pupitres. Et pourtant, quel ensemble ! La fusion de l’orgue ou du piano avec l’orchestre est purement magique. Les cordes sont arides ou mélancoliques selon, mais toujours d’une couleur extraordinaire. Les cuivres et les bois sec et doux à la fois… C’est à la fois très voluptueux, et très cérébral, quasi boulézien par moment.

Je connais bien la Symphonie n°3, ayant déjà quelques belles versions ici, dont celle de Jean Martinon, l’Orchestre National de l’ORTF et Marie-Claire Alain, mais aussi quelques catastrophes, tel le pompeux et brouillon enregistrement de Karajan et Cocherau de 1983 chez Deutsche Grammophon. Mais avec ce nouveau CD de Cristian Măcelaru et l’ONF, je redécouvre complètement cette partition. Pour les 3e et 4e mouvements c’est même, je le réalise, la première fois que je n’ai pas l’impression d’écouter une sorte de patchwork hystérique plus ou moins contrôlé, mais une œuvre cohérente.

Bon, je me dis en écrivant qu’il faudra évidemment que je tempère ça d’une seconde écoute. Mais avant, je vais bien sûr me délecter des quatre autres symphonies. D’ores et déjà, un grand merci à l’Orchestre National de France, à Cristian Măcelaru et à l’organiste Olivier Latry pour ce grand moment d’émotion.

Satan joue de l’orgue

Il semblerait qu’en 2021, des intégristes catholiques puissent faire la loi en France. Après avoir empêché le concert d’Anna von Hausswolff dans une église de Nantes, c’est celui de Saint-Eustache à Paris qui a dû être déplacé hier « pour des raisons de sécurité ».

Anna Von Hausswolff jouant de l’orgue, il y a pourtant une certaine évidence à ce que ses concerts se tiennent sur les magnifiques instruments qu’abritent les églises françaises. Rappelons aussi qu’on ne joue pas que de la musique sacrée dans ces églises et ce depuis longtemps. D’ailleurs, les autorités ecclésiastiques avaient donné leur plein accord à ces deux concerts.

Alors, la musique d’Anna Von Hausswolff serait-elle vraiment « sataniste » ? Je vous laisse découvrir à quoi ressemble le soit-disant satanisme dans les cerveaux rabougris de certains :

 

Pour en savoir plus :

Les coloristes existent, il serait temps de s’en apercevoir

Excellente intervention de Yoann Guillo, auteur des couleurs de notre Goldorak, au sujet de la place des coloristes dans la bande dessinée. C’est en fait un retour d’expérience, puisque nous, les cinq co-auteurs, avons tenu dès le début de la promotion de notre album à mettre en avant le travail de la couleur. Il est temps que les coloristes et leur art aient la visibilité qu’ils méritent !

Je viens de lire la récente actualité d’Isabelle Merlet sur son mur FB et les nombreux commentaires qui en découlent. Pour la faire courte, cela tourne autour d’un coup de gueule à propos de l’invisibilisation des coloristes, dans certaines maisons d’éditions, sur certains sites, par certaines personnes…
Le coup de gueule d’Isabelle est motivé par le fait que n’étant pas créditée comme il se doit, on fini par attribuer son travail à quelqu’un d’autre, pour la énième fois…
Ça pourrait paraître capricieux qu’une coloriste se plaigne que son nom ne soit pas quelque part, c’est vrai quoi, il y a plein de professions où ce n’est pas le cas, pourquoi ça serait un problème là ?

Eh bien parce-que la couleur prend une part entière dans la manière dont l’ouvrage sera perçu par le lecteur. Le talent ou les univers graphiques de certains coloristes sont tels, qu’il est impossible de les interchanger sans que cela ait un impact sur le ressenti du lecteur.
Pour citer Isabelle, la couleur est à la BD ce que la musique est au cinéma. Vous comprendrez très bien l’histoire sans la musique, mais elle peut transformer votre film en navet ou en chef d’œuvre.

Au-delà de l’aspect artistique, il y a une seconde raison pour laquelle la quasi-totalité de nos BD sont en couleurs : c’est que la couleur fait vendre.
Alors oui, on pourrait discuter longtemps pour savoir si le coloriste doit ou ne doit pas avoir son nom en couverture, doit ou ne doit pas être considéré comme auteur.
Le problème n’est pas vraiment là.

Le problème est que de par leur invisibilité médiatique, les coloristes sont souvent considérés comme la cinquième roue du carrosse dans leur propre milieu professionnel.
Et ils en voient des vertes et des pas mûres : travail sans contrat, tarifs dégueulasses, délais absurdes, mépris de classe d’une partie de la profession, relations de travail infantilisantes, débarquements brutaux des projets, modifications de plannings multiples, “des délais trop court pour finir l’album ? rassure-toi coloriste, on va prendre un second coloriste”, re-colorisation de vieux albums pour récupérer les éventuels droits d’auteurs, et j’en passe.
J’ai une pensée pour Bruno Tatti, coloriste aux ambiances magnifiques, dont le nom a récemment été oublié de l’un de ses albums…

Avec Goldorak, j’ai eu la chance de travailler avec des amis qui ont la même vision que moi sur la situation des auteurs, et en particulier des coloristes et du rôle de la couleur, ainsi qu’ avec Kana, une maison d’édition qui a accepté de jouer le jeu, à savoir : un coloriste peut aussi être un auteur à part entière. Ce qui implique d’avoir son nom sur la couverture, un contrat d’auteur avec une part des droits non rétrocédés, et d’être complètement intégré au processus créatif et éditorial.

Dès le début sur Goldorak, une part belle a été donnée à la couleur. Elle a été mentionnée sur plusieurs pages de la plaquette pédagogique “Dans l’atelier” (une trentaine de pages) que Kana a fourni aux libraires et aux journalistes quelques mois avant la sortie de l’album.

Cette politique à l’intention du travail de la couleur a eu un résultat des plus impressionnants : de très nombreuses interviews (une trentaine peut-être, dont plusieurs passages télé) ont eu une ou plusieurs questions sur la couleur. J’ai même eu l’occasion de faire deux directs télévisés sur la chaîne belge LN24, moi, un coloriste, et dans l’un deux la présentatrice Brigitte Weberman a même fait l’éloge des couleurs de l’album. La couleur est complimentée dans presque toutes les critiques, et il arrive que certaines me soient spécialement adressées, du jamais vu.
£L’énorme licence Goldorak nous a permis d’éclairer avec un gros projecteur le métier de coloriste, son importance, et l’intérêt qu’il peut susciter auprès du public.

Voilà, j’espère que mon message saura convaincre d’autres professionnels de la BD de ne plus considérer les coloristes comme une sorte de « mal nécessaire », mais comme un collaborateur de grande importance qu’il faut valoriser. Car ils participent grandement au succès de certains albums ; le grand public étant sensible à cet aspect graphique, qu’il s’en rende compte ou non.
Ah, et au passage, il faudrait aussi payer les coloristes correctement et les intéresser à la vente, car inciter quelqu’un qui va passer de nombreuses heures sur chacune de vos pages à considérer que le succès de l’album lui importe peu, me semble un bien mauvais calcul…

www.facebook.com

Facebook entre censure et haine

La censure imbécile de Facebook bat tous les records de n’importe quoi. Et pendant ce temps, les prêcheurs de haine passent entre les mailles des algorithmes, voire sont mis en avant…

Amis passionnés de guitare, surtout n’utilisez pas le mot « p*dale » (remplacez le * par un e, des fois que ça ne soit pas évident…) dans vos posts et vos commentaires car le grand méchant algorithme de FB considère que c’est une insulte homophobe que vous proférez… et vous avez un avertissement la première fois et un bannissement temporaire la seconde. Cela vient de m’arriver.www.facebook.com

Donc, des utilisateurs modérés se font bannir par les algorithmes de Facebook juste pour avoir utilisé un mot courant de la langue française ? Un mot qui est parfois une insulte, mais ne l’est évidemment pas dans la plupart des cas ? Même les mécanismes de censure automatique des premiers forums Internet il y a vingt ans étaient moins ridicules…

En parallèle, d’anciens employés de la compagnie confirment ce qu’on avait pressenti : c’est volontairement que le réseau social ne modère pas nombre de contenus mensongers et haineux. Et les tests anonymes de prouver, au contraire, que ces algorithmes favorisent la diffusion de cette haine en ligne…

« Le voyage de Carol vers QAnon », un rapport interne envoyé à la SEC (l’autorité boursière), évoque également la création d’un faux compte par un chercheur payé par l’entreprise pour étudier la polarisation de ses utilisateurs. D’après lui, dès l’été 2019, cette fausse mère de famille conservatrice était exposée à un « torrent de contenus extrêmes, conspirationnistes et choquants », dont des groupes liés à QAnon. Sans que le compte ne donne jamais d’intérêt aux groupes de cette mouvance, l’algorithme poussait continuellement leurs contenus, qui enfreignaient pourtant les règles de la plateforme. Facebook aurait conduit plusieurs expériences similaires ces dernières années, toujours avec le même résultat : les groupes extrémistes étaient largement mis en avant. www.clubic.com

Que faire ? Facebook est une entreprise privée et ne risque rien à saper la démocratie tant qu’elle n’enfreint pas ouvertement la loi. Sommes-nous donc totalement désarmés face aux médias sociaux ?

Non. Rappelons qu’un précédent existe : celui de l’audiovisuel, qui est, lui, soumis à un encadrement strict et à un contrôle par une autorité publique, le CSA. Inspirons-nous de ce modèle. Décidons que, au-delà d’une certaine taille (1 millions d’utilisateurs ?) les réseaux sociaux, moteurs de recherche, commerces en ligne, tous ces services devenus bien trop incontournables, doivent être soumis à un sévère contrôle démocratique. Une ou des autorités publiques, peut-être à l’échelle européenne, doivent pouvoir vérifier les algorithmes des géants du web, et, le cas échéant, sanctionner leurs dérives antidémocratiques ou monopolistiques.

Rappelons que la plupart de ces sociétés ont plié devant les exigences de la Chine. Il serait peut-être temps que nous, en Europe, nous leur imposions nos exigences démocratiques.

 

Résoudre le problème des sites devenus inaccessibles

Depuis le début du mois, beaucoup d’ordinateurs ayant des systèmes anciens ne peuvent plus accéder à énormément de sites. Vous pouvez tester votre navigateur ici : si ce site n’est pas accessible, vous êtes concernés :

Pourquoi ? En fait, c’est un certificat de sécurité dit « racine » qui a expiré. Sur les systèmes les plus anciens, qui ne reçoivent plus de mise à jour, il n’a pas été remplacé par un plus récent. Et, hélas, ce certificat était utilisé par LetsEncrypt, un des principaux acteurs de la sécurisation de sites web. Résultat, des centaines de millions de sites sont devenus d’un coup inaccessibles aux anciens ordinateurs.

Heureusement, il y a une solution simple pour retrouver un accès complet au web : utiliser le navigateur Firefox, qui embarque des certificats de sécurité mis-à-jour. Sur les plus vieux systèmes, on peut en plus installer une version de Firefox dite ESR (Extended-support release). C’est une ancienne version du navigateur, mais qui est maintenue à jour pour ce qui concerne les questions de sécurité. Pour télécharger Firefox ESR :

Réparer Chrome ou Safari sur Mac

Si vous voulez vraiment régler le problème pour tous les autres navigateurs sur votre Mac, mais aussi les autres logiciels qui pourraient avoir besoin de certificats à jour, vous pouvez installer manuellement un nouveau certificat de remplacement dans le système.

Téléchargez le certificat concerné : http://x1.i.lencr.org/

Votre navigateur va sans doute vous proposer de l’ouvrir avec l’application Keychain Access / Trousseaux d’accès. Faites-le. Choisissez de l’installer dans le « trousseau Système ». Il faudra renseigner le mot de passe habituel de votre Mac pour cela.

Si ce n’est pas automatique, double-cliquez le fichier téléchargé, nommé « ISRG Root X1.der ». Cela va ouvrir le Trousseaux d’accès. Choisissez de l’installer dans le « trousseau Système ». Il faudra renseigner le mot de passe habituel de votre Mac pour cela.

Ensuite, vous devriez voir apparaître le certificat dans l’application Trousseaux d’accès (trousseau Système, catégorie Certificats). Il se nomme ISRG Root X1. Il porte une croix rouge « Ce certificat racine n’est pas approuvé », c’est normal.

Il faut donc maintenant approuver ce certificat. Double-cliquez dessus, ouvrez l’onglet « Se fier », et mettez le premier menu sur « Toujours approuver ». Fermez la fenêtre. Il faut de nouveau saisir votre mot de passe pour valider.

Normalement, il porte maintenant une croix bleue. C’est bon, ce certificat racine devrait fonctionner parfaitement jusqu’en 2035 🙂

Pour le vérifier, essayez de vous connecter via Safari ou Chrome à https://valid-isrgrootx1.letsencrypt.org/.

 

Allegretto à Delphes

Arte, je ne vous remercie pas, car hier vous m’avez fait décrocher de mon travail. En effet, pour accompagner mes 90 heures de dessin hebdomadaires, nous mettons parfois en fond à l’atelier des films que nous connaissons par cœur ou des replays de programmes TV. Hier soir, c’était le cycle des neuf symphonies de Beethoven que la chaîne avait proposé en direct toute la journée de dimanche qui était au programme.

Si j’ai été assez déçu par la prestation française à Strasbourg sur la 8e symphonie, convaincu par la 9e à Vienne, j’ai été totalement ébloui par la 7e proposée par la Grèce. Le cadre de ce concert est déjà une merveille à lui tout seul : le sanctuaire antique de Delphes1. C’est un lieu où coule la mythologie, l’art et la magie, comme j’ai eu la chance de le vérifier sur place il y a des années. C’est dans le théâtre antique, surplombant le sanctuaire et la vallée que l’orchestre s’est installé. C’est une petite formation, resserrée. Le son est net, clair, claquant, presque baroque. Les musiciens jouent debout, répondants aux danseurs contemporains dans le site. Les drones tournent autour de la scène. Tout est magie chorégraphiée alors que le soleil se couche lentement sur les montagnes. Extraordinaire ! Καλὸς κἀγαθός !

 

Si vous ne devez voir qu’un extrait de ce concert, je vous recommande le second mouvement, le célèbre allegretto, qui commence à partir de 18 mn 30. Celui-là même qu’on entend dans le film Zardoz qu’Arte diffusait il y a quelques jours, justement…

Arte, en fait, je vous remercie.

 

Notes

1J’ai eu la chance de profiter quasiment seul du site archéologique de Delphes pendant mes études de scénographie aux Arts déco de Paris dans les années 90, et ce grâce à l’entremise de l’école Française d’Athènes. J’ai connu à Delphes une véritable extase, traversé à la fois par la culture grecque classique que j’ai eu le plaisir de traduire adolescent et par la géographie extraordinaire de toute cette vallée. Assis dans le théâtre antique et méditant les mots de Nietzsche et de tant d’autres sur les origines de nos arts, je me souviens avoir pleuré longuement de bonheur. À Delphes se trouve l’omphalos marquant le centre du monde, et ce jour-là c’était bien le cas pour moi.

Travail, travail, travail

Un petit mot rapide pour expliquer pourquoi je suis très peu présent sur les réseaux sociaux depuis quelques mois. Et pourquoi, en conséquence, je ne vois pas ou ne peux pas répondre aux nombreux messages qu’on m’envoie.

Pour commencer, je prie tous ceux à qui je n’ai pas répondu de m’en excuser. En fait, depuis 5 mois, je travaille 90 heures par semaine à la finalisation de notre bande dessinée de Goldorak. Les horaires sont les mêmes tous les jours, sept jours sur sept : debout à 7h30, au travail en gros de 8h30 à 12h30, puis de 13h30 à 19h30, puis de 21h à minuit, et enfin dodo à 1h. C’est massivement du travail de dessin, mais aussi pas mal de “direction artistique”, de préparation de contenus pour tous les supports concernées, marketing et commercial compris.

Dans ce planning, je ne m’accorde donc que quelques rares passages sur Internet histoire de m’aérer un peu la tête, partager quelques urgences sociales et donner quelques nouvelles. Heureusement, j’ai tout le support matériel de Valérie dans ce marathon, sans qui tout cela serait évidemment impossible. Et un support affectif indéfectible 🙂.

Heureusement, je passe aussi une bonne partie de la journée de dessin à papoter via discord avec les amis de l’atelier virtuel, en particulier en ce moment Brice Cossu, Alexis Sentenac, Thibaud De Rochebrune, Ronan Toulhoat, Malo Kerfriden, Yoann Guillo, Krystel, Nicolas Barral, Franck Biancarelli, Nicolas Siner… Mille merci pour le soutien, les amis !

Je serai sur ce rythme de travail soutenu jusqu’à août. Et après, promis, je redeviendrai un peu plus disponible pour tous. Enfin, avant de me trouver pris dans le maelstrom de promotion qui s’annonce pour Goldorak et de m’attaquer à la fin du prochain Universal War Two 🙂.

Goldorak perd son musicien

Shunsuke Kikuchi , le compositeur de la bande son originale de Goldorak est décédé en cette fin avril à l’âge de 89 ans. Souvent surnommé le Ennio Morricone japonais, il a marqué de ses compositions symphoniques et percussives beaucoup d’entre nous. Sa musique a accompagné des dessins animés aussi célèbres que Goldorak, Albator 84, Dr Slump, Dragon Ball et Dragon Ball Z. Beaucoup connaissent aussi la chanson Urami-Bushi, écrite en 1972 pour le film La Femme Scorpion de Shunya Ito, qui a été réutilisée par Quentin Tarantino dans Kill Bill.

Pendant que je travaille sur la bande dessinée de Goldorak que nous réalisons avec Xavier Dorison, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo, j’écoute souvent les musiques du dessin animé original. C’est un vieux CD pirate récupéré sous le manteau chez un copain marchand de comics dans les années 90, car à l’époque il était impossible de trouver ces musiques en France. Il reprend toutes les compositions de Shunsuke Kikuchi pour Goldorak, jusqu’à la moindre petite virgule sonore. Chaque thème mais aussi chaque son m’évoque encore les incroyables émotions que j’avais, enfant, en regardant Goldorak à la télé.

Ce sont ces émotions que j’ai essayées de retrouver en dessinant notre Goldorak d’après l’œuvre de Gō Nagai. Ce sont aussi ces émotions que j’ai tentées de recréer en composant la musique que nous avons mise sur le premier teaser vidéo annonçant notre Goldorak, une petite composition électro basée sur les premières notes du thème de la série animée.

Voilà, je retourne à mes dessins, notre livre sortant en octobre 2021. Je suis bien sûr en train de réécouter encore une fois mon vieux CD. Aujourd’hui, mais aussi à chaque fois maintenant que j’entendrai un des morceaux de Goldorak, j’aurai une pensée émue pour Shunsuke Kikuchi. Qu’il soit remercié pour tout ce qu’il nous a offert !

Et si Batman avait été italien ?

J’avais raconté il y a quelque jours les origines de la Batmobile de la série TV des années 60, construite sur un concept car de Ford de 1955, la Lincoln Futura. Voilà que je découvre ce matin l’existence d’un concept car italien qui aurait, lui aussi donné, une merveilleuse Batmobile.

Ce modèle, proposé en 1953 par Alfa-Romeo et le carrossier Bertone, s’appelle, accrochez-vous, BAT 5, pour Berlina Aerodinamica Tecnica. Incroyable coïncidence, non ?