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États Généraux du Livre : Lettre ouverte aux responsables politiques

Aujourd’hui, le CPE, qui rassemble toutes les organisations d’auteurs du livre, est obligé de faire une lettre ouverte à nos dirigeants politiques. Nous les avons invités aux États Généraux du Livre, mais aucun n’a su se rendre disponible.

Ont-ils tous bien compris la situation des auteurs de ce pays ? Ne peuvent-ils même pas venir expliquer les réformes sociales qu’ils leur imposent sans concertation ? Ont-ils compris que ne pas nous répondre est sans doute le meilleur moyen de faire gonfler le nombre d’#auteursencolere ?

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le ministre de l’Économie,
Madame la ministre des Solidarités et de la Santé,
Madame la ministre de la Culture,

Le 22 mai 2018 de 14h à 18h30 à la Maison de la Poésie de Paris, se tiennent les premiers États Généraux du Livre organisés à l’initiative du Conseil Permanent des Écrivains.

Nous vous y avons invités à venir répondre aux légitimes questions que se posent les auteurs sur les réformes fiscales et sociales engagées.

À ce jour, aucun de vous n’a répondu favorablement à notre invitation. Cette journée est pourtant l’occasion d’exposer les réflexions sur les travaux en cours.

Nous sommes par ailleurs consternés qu’aucun représentant de la Direction de la Sécurité sociale n’ait accepté de participer à ces États Généraux.

Si votre absence se confirmait, nous ne pourrions en tirer qu’une conclusion : le total désintérêt que vous portez aux 270 000 artistes-auteurs.

Avec l’expression de toute notre considération pour les fonctions que vous assumez,

Pascal Ory, président du CPE

Le camembert de Normandie en péril

[Ce statut risque de surprendre mes lecteurs BD]

Il y a presque deux ans, je parlais de la prise de contrôle de Graindorge par le groupe Lactalis. Je m’inquiétais de l’impact que ça aurait sur le Camembert AOP.

Les amoureux du vrai camembert peuvent être catastrophés. Le groupe Lactalis vient de racheter Graindorge, et donc l’excellente fromagerie de St-Loup de Fribois qui fabrique, entre autres, pour Levasseur, Domaine du Plessis, Graindorge… Rappelons que Lactalis est le groupe qui a transformé les fleurons AOP qu’étaient Lepetit et Lanquetot en camemberts industriels sans goût (et Jort, Carel, Orbec et compagnie ne s’en tirent pas tellement mieux sous sa tutelle). Allié à la coopérative industrielle Isigny, Lactalis avait même essayé de mettre fin à l’obligation d’utiliser du lait cru pour l’AOP camembert de Normandie.

Bref, on peut craindre le pire pour les camemberts de St Loup de Fribois. Restent donc Reaux (Lessay), Gillot (Saint-Hilaire-de-Briouze), Pré Saint-Jean (Gavray) et Durand (Camembert) si on veut échapper à l’ogre…

Je ne m’attarderai pas sur la récente contamination à l’Escherichia coli à la fromagerie Saint-Loup de Fribois, cela peut hélas arriver partout. Espérons juste que ce ne soit pas lié à des changements imposés par Lactalis, dont les manquements répétés dans l’affaire du lait infantile contaminé ne peuvent qu’inquiéter.

Aujourd’hui, on a confirmation qu’avec son allié d’Isigny, le poids du groupe Lactalis dans l’appellation d’origine contrôlée “camembert de Normandie” a fini par l’emporter. Fini le lait cru. Fini la louche. Petite compensation, l’AOP exige maintenant 30% de vaches de race normande, six mois de pâturage et l’interdiction totale des OGM, pratiques déjà bien majoritaires. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien une énorme baisse en exigence que d’abandonner le lait cru : il y aura avec ce changement dix fois plus de producteurs de lait compatibles avec l’appellation !

Quand au goût. Que dire. Comparer un fromage au lait pasteurisé (ou thermisé) à un fromage au lait cru revient à comparer un vin de table à un grand cru. Pour retrouver le goût du vrai camembert, il ne faudra donc plus se fier à la seule étiquette “AOP”, mais il faudra aussi vérifier qu’il est marqué “véritable”, “authentique” ou “traditionnel”, car c’est ainsi que seront nommés les vrais camemberts au lait cru dans la nouvelle appellation d’origine contrôlée. En multipliant les mots, l’AOP complique encore la vie du consommateur. Difficile de ne pas de penser que c’est fait pour totalement égarer les non spécialistes. Et pouvoir vendre du plâtre industriel camouflé en produit de terroir.


Mise à jour

Des députés normands se sont mobilisés pour sauver le vrai camembert :

Des États Généraux du Livre bis… et sans les auteurs !

Ce matin, l’ensemble des organisations d’auteurs tombent des nues. On apprend que la Présidence de la République lance ses propres États Généraux du Livre, et qu’ils se tiendront la veille de ceux organisés par les auteurs !

Le CPE, qui regroupe toutes les organisations d’auteurs, avait annoncé le 15 mars, pendant le Salon du Livre de Paris, qu’il organiserait des États Généraux du Livre le 22 mai. Cette première séance allait être consacrée en particulier aux lourdes menaces qui pèsent sur le statut social des auteurs. Tous les acteurs de la chaîne du livre, les institutions et l’État étaient conviés à venir discuter des solutions.

Le 20 mars, on avait entendu Emmanuel Macron évoquer l’idée d'”États Généraux du livre en français” lors d’un discours prononcé à l’Académie française. Les auteurs s’étaient dit qu’ils étaient dans le vrai avec leurs propres États Généraux…  Et voilà que la presse nous apprend que ces “États Généraux du livre en français” voulus par le président se tiendront à Saint-Malo, pendant Étonnants Voyageurs, la veille et l’avant-veille des États Généraux du Livre organisés par les auteurs !

Déjà, faut-il rappeler que les États Généraux réunissaient sous l’Ancien Régime les représentants des trois ordres de la société : la noblesse, le clergé et le tiers état (qui regroupait la plus grande partie peuple). Organiser des États Généraux du livre sans contacter aucun des représentants des auteurs, c’est juste oublier le peuple des créateurs. C’est un contresens complet avec ce que doivent être des “États Généraux”. Bah, les livres, c’est important, mais les auteurs, franchement…

Ensuite, n’y a-t-il eu personne pour aller vérifier sur Google que les termes “États Généraux du Livre” n’étaient pas déjà utilisés ? Et réaliser qu’il allait falloir contacter les organisations d’auteurs à ce moment-là ?

Tout cela donne l’impression que le président ayant décrété, personne ne s’est soucié le moins du monde de ce qui pouvait déjà exister. Et que, quitte à parler du livre, il n’a pas semblé nécessaire de contacter les corps intermédiaires. Franchement, des syndicats représentatifs, des organisations de référence et des associations d’auteurs parfois vieilles de presque deux siècles, à quoi ça sert quand un président a parlé.

Cela fait plus de quatre ans que les organisations d’auteurs crient misère, depuis que leur retraite complémentaire leur a imposé des changements très douloureux. De très nombreux articles sont parus dans la presse nationale et culturelle sur le sujet. Le Ministère de la Culture comme le Centre National du Livre sont parfaitement au courant de cette situation, comme des États Généraux du Livre lancés par le CPE. Oser organiser d’autres “États Généraux du livre” sans contacter les organisations d’auteurs va au-delà de l’imaginable en terme de mépris de leurs difficultés actuelles.

Soit c’est volontaire, avec l’idée d’écraser sous le poids de la puissance publique les États Généraux du Livre créés à l’initiative des auteurs, et c’est, dans ce cas, une véritable déclaration de guerre aux créateurs du livre. Je n’ose le croire.

Soit, et c’est probable, c’est de l’oubli, de la maladresse, de l’ignorance. Dans ce cas, ce manque de professionnalisme retire toute crédibilité et légitimité aux organisateurs de cette manifestation.

Mais surtout, cela laisse entrevoir un profond mépris pour les auteurs du livre. Ce président de la République, qui se dit défenseur des arts et des lettres, ferait bien de prendre plus de précautions : là, il ne fait que leur marcher dessus d’un pas désinvolte.

Mon petit dessin pour les États Généraux du Livre montrant Marianne écrasant les auteurs était-il donc à ce point dans le vrai ?

 

[EDIT] Le Ministère de la Culture et le Centre National du Livre nous ont informés en fin de journée que l’événement allait être renommé en “Assises du livre en français” ? Après “oups”, “ouf” !

Video : Dans ma bulle

Depuis cinq ans qu’elle est parue chez Aire Libre, la trilogie Abymes semble toujours intriguer pas mal de nos lecteurs. La chaine Youtube Neuvième Art lui consacre un riche numéro, très illustré et documenté. Valérie Mangin et moi y parlons de notre travail, des plaisirs mais aussi des problèmes qu’ont posés les trois tomes d’Abymes. C’est aussi l’occasion de revenir sur la manière dont nous envisageons de faire de la BD, sur Trois Christs et sur la carrière de Valérie. Nous y terminons même sur le pourquoi et la situation actuelle des États Généraux de la Bande Dessinée.

Alors que j’ai plutôt du mal à me revoir en général, je me suis surpris à regarder tout jusqu’au bout, tellement c’est agréable. Bravo et merci à Ezeltoff Gzu, Reno et Julien 🙂

UNESCO, paye ton auteur !

L’UNESCO refuse de rémunérer les auteurs lors de sa Journée mondiale du livre et du droit d’auteur ? Cherchez l’erreur !

L’UNESCO est l’organisation de l’ONU en charge de la culture et de l’éducation. Tous les 23 avril, elle organise la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette année, elle convie à cette occasion de nombreux auteurs et illustrateurs à venir animer des ateliers au siège de l’organisation à Paris. Mais son invitation est surprenante : « Nous fonctionnons uniquement sur la base du volontariat et ne pouvons rémunérer ce type de prestation. En échange, nous pouvons vous offrir une large visibilité sur notre site Internet et sur les réseaux sociaux. »

Une organisation qui a des centaines de millions d’euros de budget est-elle vraiment incapable de payer quelques auteurs ? Est-ce que les employés de l’UNESCO sont aussi  là sur le principe du bénévolat ? Est-ce que l’ancienne ministre de la Culture Audrey Azoulay qui est devenue directrice générale de l’organisation est bénévole aussi ? Est-ce qu’elle se contenterait de la publicité que ça lui ferait sur les réseaux sociaux ?

Quand il s’agit de financer la culture, on trouve des centaines de millions d’euros. Quand il s’agit de financer les créateurs, il n’y a plus rien dans les caisses. Le plus étonnant, c’est que ceux qui organisent la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur ne comprennent pas que la plupart des auteurs ont beaucoup de mal à en vivre, et qu’un des premiers des droits que réclament les auteurs, c’est de pouvoir remplir leur réfrigérateur. Cherchez l’erreur.

L’UNESCO dépense des fortunes pour la défense du patrimoine. Faut-il qu’un auteur soit mort pour être enfin soutenu financièrement par l’organisation ? #payetonauteur tant qu’il encore en vie !

PS : Vous pouvez bien sûr, vous aussi, soutenir les auteurs avec le hastag #payetonauteur sur tous les réseaux sociaux.

Cher Apple, tu déconnes grave

Cher Apple, tu déconnes grave. Je suis un vieux militant de tes ordinateurs depuis les premiers Macintosh, j’ai fait basculer des dizaines d’utilisateurs de Windows à Mac OS. Mais, là, tu m’obliges à réfléchir. Vais-je devoir arrêter de te recommander ? Vais-je devoir te quitter ?

Il y a trois semaines, notre iMac 27″ i7 de 2012 a soudainement affiché un écran blanc. Après une extinction forcée, l’écran et ne s’est plus jamais rallumé. Problème de carte mère. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, en contactant le SAV, que ma machine, qui avait six ans, était déjà classée obsolète chez Apple et qu’on ne pouvait donc plus commander les pièces détachées pour la réparer.

Les pannes, c’est quand même bien plus embêtant sur une machine tout en un. Si le moindre de ses éléments est défectueux, on se retrouve à jeter à la fois son écran, sa carte mère, son alimentation, son boitier. Ça veut dire que quand on dépense plus de deux milles euros, c’est un investissement de type loterie. Que, passé cinq ans, chaque panne se transforme en désastre économique, mais aussi, et c’est grave, écologique.

Depuis 2013, on ne peut plus acheter de Mac au format “tour”, un Mac Pro sans écran, ouvrable, reconfigurable et réparable comme n’importe quel PC. Apple ne propose plus que des ordinateurs fermés. On pouvait espérer que cela irait avec un service après vente capable de réparer dans la durée ces machines fermées. Ce n’est pas le cas.

Nous avons donc dû racheter un iMac, en priant que lui dure au moins 10 ans, comme tous nos précédents ordinateurs Apple. J’ai digéré la déception, je me suis sans doute dit que c’était la faute à pas de chance… Et puis ce matin, je lis que, pour l’instant, on peut se faire refuser la réparation d’un iMac Pro NEUF. Une machine à plus de 5000 euros en configuration de base…

Le premium, c’est aussi au niveau des garanties et de la durabilité qu’il faut le proposer. Apple, j’en ai plus qu’assez que tu transformes mon outil de travail en smartphone hors de prix, trop vite vieillissant et irréparable.

Et crois-moi, si j’en suis là, moi, le vieux fan de la marque, moi le geek qui prend son pied à développer en C sous Linux mais qui adore aussi les produits clef en main quand ils fonctionnent, moi qui ne me pose pas de questions financières en achetant tes produits un peu trop chers… Crois-moi, si j’en suis là, ta clientèle pourrait redevenir aussi petite qu’elle l’était il y a 20 ans.

 

PS : on va éviter les trolls Mac/PC, on peut, hélas, en mettre aussi de sacrées couches à Windows, à Linux et à la plupart des fabricants de PC.

La jungle et le zoo

Vous savez, vous devez vraiment décider où vous voulez vivre, si vous voulez vivre dans la jungle ou dans le zoo.

Si vous désirez la beauté, si vous voulez la liberté, la jungle est votre monde. Mais bien sûr, vous y êtes en danger, vous devez vivre avec des serpents, des requins, des tigres, des putois, vous savez, des moustiques et des sangsues.

Si vous voulez être en sécurité, vous devez vivre dans le zoo. Vous y êtes protégé. Si vous êtes un agneau, vous savez que le tigre ne vous attaquera pas. Vous savez que vous aurez un petit quelque chose à manger tous les jours ; c’est très bien. Vous devez travailler dur, mais vous vivez à l’abri derrière les barreaux. Et ce qui est merveilleux, c’est que de derrière ces barreaux vous rêvez de la beauté de la jungle. […]

Vous serez surpris du nombre de personnes qui préfèrent vivre dans le zoo. Ils ne sont pas prêts à payer le prix de la liberté. Ils pensent que la liberté doit être, en quelque sorte, obtenue sans effort, et même offerte, ce qui n’est jamais le cas, jamais.

Miloš Forman

Citation extraite (et traduite comme je le pouvais) d’une passionnante interview de 1997 disponible sur le site de la George Washington University :


Mise à jour

Je n’avais pas fait le lien avec la chanson Dans la jungle ou dans le zoo de Jean Ferrat, ni avec l’album du même nom paru en 1991. Cela aurait pu pourtant me faire comprendre qu’initialement cette métaphore parlait du capitalisme (la jungle) et du communisme (le zoo). Alors que je n’y avais vu qu’un questionnement sur la soumission dans notre société de consommation très organisée… Comme quoi…

Amiens : journée pro : la rémunération des auteurs en festival

Table ronde d’importance lors la journée professionnelle des Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens. Sujet brûlant : la rémunération des auteurs en festival et autres manifestations. Elle réunira Vincent Monadé, président du CNL (Centre National du Livre), Sam Bailly, présidente de La Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse, Pascal Mériaux directeur du festival, ainsi que votre serviteur qui sera là pour les auteurs de BD ( États Généraux de la Bande Dessinée / Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC) ) pour parler de la rémunération des auteurs en festival et autres manifestations.

On sait que La Charte a su imposer depuis longtemps le payement des interventions culturelles et éducatives des auteurs dans le secteur jeunesse, mais aussi bien au delà. On parle même des “tarifs Charte”. Le CNL a depuis deux ans rejoint le mouvement, liant ses subventions aux festivals à la rémunération des interventions des auteurs. Cette année, le Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC) a proposé d’aller plus loin : rémunérer tous les auteurs pour leur présence en festival, quelque soient leurs activités. En effet, la dédicace, qui est pourtant souvent l’activité le plus attractive pour le public, est exclue des rémunérations pour l’instant… Encore récemment on a vu que la question était cruciale avec #payetonauteur au Salon du Livre de Paris.

Pascal Mériaux, directeur du festival d’Amiens, est quelqu’un de très attentif aux auteurs, depuis toujours. Il m’a très vite proposé que la journée professionnelle du festival d’Amiens soit en partie consacrée à cette rémunération à la présence, question qui évidemment pose des problèmes financiers à un festival comme le sien. Et il a su y convier des acteurs de poids pour pouvoir mener une sérieuse discussion, merci à lui.

Auteurs, venez nombreux à cette journée professionnelle du vendredi 1er juin, car une partie de vos revenus de demain se joue sur cette question. La table ronde aura lieu de 13h30 à 14h45, suivi d’un long débat avec le public. Profitez-en pour venir aussi à la matinée qui sera consacrée à la place que peuvent tenir les auteurs dans le développement culturel.

Syndication

Beaucoup de gens quittent Facebook en ce moment. C’est dommage au moins sur un point : les réseaux sociaux sont d’excellents outils pour informer et fédérer. Pour les créateurs de Bande Dessinée, Facebook a joué un rôle fondamental depuis la mobilisation contre la réforme de leur retraite complémentaire, le RAAP jusqu’au récent #payetonauteur.

Collègues auteurs et autrices de BD, si vous voulez continuer à vous tenir au courant de l’actualité sociale qui vous concerne, j’ai rassemblé sur ce site les flux d’informations des principales organisations qui vous défendent. Une page à mettre dans vos favoris et à surveiller : nous pourrions bientôt avoir besoin de vous.

I want to believe

Photo Marshall Henrie / Wikipedia

Je découvre à l’instant l’étrange mystère de l’astronaute de la cathédrale de Salamanque. En effet, dans un des décors sculptés de cette cathédrale gothique tardive on trouve l’image très précise d’un homme en combinaison spatiale. Comment est-ce possible ? Les maîtres maçons du XVIe siècle connaissaient-ils des vérités cachées sur les extraterrestres ? Ou avaient-ils été contactés par des visiteurs venus du futur ?

En fait, cet étrange mystère s’explique très simplement : en 1992, lors d’une importante restauration, des petits détails du genre ont été ajoutés par les sculpteurs pour signer le fait que ces parties étaient de la reconstitution moderne. Dans le genre, on trouve aussi un démon mangeant une glace à la crème.

En 1992… On peut se demander, vu l’explosion des théories complotistes, des fake news et autres vérités alternatives si un conservateur des monuments historiques pourrait encore se risquer à autoriser ça aujourd’hui. Vu le nombre de gens qui défendent à cor et à cri sur internet le fait que c’est vraiment une sculpture d’astronaute datant du Moyen-Âge, la réponse paraît, hélas, toute trouvée.