UNESCO, paye ton auteur !

L’UNESCO refuse de rémunérer les auteurs lors de sa Journée mondiale du livre et du droit d’auteur ? Cherchez l’erreur !

L’UNESCO est l’organisation de l’ONU en charge de la culture et de l’éducation. Tous les 23 avril, elle organise la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette année, elle convie à cette occasion de nombreux auteurs et illustrateurs à venir animer des ateliers au siège de l’organisation à Paris. Mais son invitation est surprenante : « Nous fonctionnons uniquement sur la base du volontariat et ne pouvons rémunérer ce type de prestation. En échange, nous pouvons vous offrir une large visibilité sur notre site Internet et sur les réseaux sociaux. »

Une organisation qui a des centaines de millions d’euros de budget est-elle vraiment incapable de payer quelques auteurs ? Est-ce que les employés de l’UNESCO sont aussi  là sur le principe du bénévolat ? Est-ce que l’ancienne ministre de la Culture Audrey Azoulay qui est devenue directrice générale de l’organisation est bénévole aussi ? Est-ce qu’elle se contenterait de la publicité que ça lui ferait sur les réseaux sociaux ?

Quand il s’agit de financer la culture, on trouve des centaines de millions d’euros. Quand il s’agit de financer les créateurs, il n’y a plus rien dans les caisses. Le plus étonnant, c’est que ceux qui organisent la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur ne comprennent pas que la plupart des auteurs ont beaucoup de mal à en vivre, et qu’un des premiers des droits que réclament les auteurs, c’est de pouvoir remplir leur réfrigérateur. Cherchez l’erreur.

L’UNESCO dépense des fortunes pour la défense du patrimoine. Faut-il qu’un auteur soit mort pour être enfin soutenu financièrement par l’organisation ? #payetonauteur tant qu’il encore en vie !

PS : Vous pouvez bien sûr, vous aussi, soutenir les auteurs avec le hastag #payetonauteur sur tous les réseaux sociaux.

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Amiens : journée pro : la rémunération des auteurs en festival

Table ronde d’importance lors la journée professionnelle des Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens. Sujet brûlant : la rémunération des auteurs en festival et autres manifestations. Elle réunira Vincent Monadé, président du CNL (Centre National du Livre), Sam Bailly, présidente de La Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse, Pascal Mériaux directeur du festival, ainsi que votre serviteur qui sera là pour les auteurs de BD ( États Généraux de la Bande Dessinée / Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC) ) pour parler de la rémunération des auteurs en festival et autres manifestations.

On sait que La Charte a su imposer depuis longtemps le payement des interventions culturelles et éducatives des auteurs dans le secteur jeunesse, mais aussi bien au delà. On parle même des « tarifs Charte ». Le CNL a depuis deux ans rejoint le mouvement, liant ses subventions aux festivals à la rémunération des interventions des auteurs. Cette année, le Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC) a proposé d’aller plus loin : rémunérer tous les auteurs pour leur présence en festival, quelque soient leurs activités. En effet, la dédicace, qui est pourtant souvent l’activité le plus attractive pour le public, est exclue des rémunérations pour l’instant… Encore récemment on a vu que la question était cruciale avec #payetonauteur au Salon du Livre de Paris.

Pascal Mériaux, directeur du festival d’Amiens, est quelqu’un de très attentif aux auteurs, depuis toujours. Il m’a très vite proposé que la journée professionnelle du festival d’Amiens soit en partie consacrée à cette rémunération à la présence, question qui évidemment pose des problèmes financiers à un festival comme le sien. Et il a su y convier des acteurs de poids pour pouvoir mener une sérieuse discussion, merci à lui.

Auteurs, venez nombreux à cette journée professionnelle du vendredi 1er juin, car une partie de vos revenus de demain se joue sur cette question. La table ronde aura lieu de 13h30 à 14h45, suivi d’un long débat avec le public. Profitez-en pour venir aussi à la matinée qui sera consacrée à la place que peuvent tenir les auteurs dans le développement culturel.

Syndication

Beaucoup de gens quittent Facebook en ce moment. C’est dommage au moins sur un point : les réseaux sociaux sont d’excellents outils pour informer et fédérer. Pour les créateurs de Bande Dessinée, Facebook a joué un rôle fondamental depuis la mobilisation contre la réforme de leur retraite complémentaire, le RAAP jusqu’au récent #payetonauteur.

Collègues auteurs et autrices de BD, si vous voulez continuer à vous tenir au courant de l’actualité sociale qui vous concerne, j’ai rassemblé sur ce site les flux d’informations des principales organisations qui vous défendent. Une page à mettre dans vos favoris et à surveiller : nous pourrions bientôt avoir besoin de vous.

Comment illustrer la question sociale ?

Ce n’est pas un secret, j’ai dessiné la petite Marianne écrasant par erreur les auteurs qui sert à la communication des États Généraux du Livre. Nous en avons eu l’idée pendant une des réunions préparatoires. Il fallait bien montrer que l’État nous avait déjà marché un peu dessus par inadvertance au moment de la hausse de la CSG, et que les réformes à venir pouvaient tourner au désastre si ce même État ne prenait pas la mesure de la précarité actuelle de la plupart des créateurs.

Rentré chez moi, j’ai réfléchi, il fallait que ce dessin soit à la fois très clair mais pas trop violent, afin de ne pas provoquer de rejet immédiat. C’est toujours très délicat de communiquer sur des problématiques sociales et professionnelles. Les auteurs ne veulent pas faire pleurer dans les chaumières, ils veulent juste pouvoir vivre de ce qui est pour beaucoup un travail à plein temps (et souvent plus). C’est pour ça que j’ai choisi de montrer une petite Marianne tout innocente, et de la traiter graphiquement tout aussi naïvement.

Je n’ai pas signé ce dessin pour ne pas perturber la communication avec une information visuelle en plus. J’ai aussi donné ce dessin au CPE pour qu’il en fasse ce qu’il faut comme il le veut dans le cadre de ces Etats Généraux du Livre.

Tout cela m’a pris un peu de temps, vous le devinez, alors j’espère que vous prendrez quelques petites minutes pour signer la pétition qui accompagne l’annonce de ces états généraux : https://www.change.org/p/pas-d-auteurs-pas-de-livres

Merci !

États Généraux du Livre #auteursencolere

Les nuages s’accumulent sur l’avenir des auteurs. Plusieurs réformes prévues ou en cours sont très inquiétantes : CSG, AGESSA, impôt à la source… C’est pourquoi les auteurs lancent cette année des États Généraux du Livre. Vous en saurez plus en visitant leur site :

Je vous encourage à signer aussi la pétition qui l’accompagne :

https://www.change.org/p/pas-d-auteurs-pas-de-livres

Les États Généraux de la Bande Dessinée sont heureux que leur initiative pour la BD ait pu nourrir l’ensemble des organisations d’auteurs du livre. Nous avons été consultés par le CPE, l’association qui les regroupe toutes, et nous avons participé à la définition de ces États Généraux du Livre. Nous avons rappelé l’importance de ne pas dégrader encore la situation des auteurs et de mettre en place rapidement des solutions pour combattre leur précarité grandissante.

payetonauteur.com

Le site payetonauteur.com vient d’être lancé conjointement par La Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse et le Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC) pour prolonger la solidarité de la campagne #PayeTonAuteur. C’est une très bonne nouvelle de voir les deux organisations d’auteurs se rapprocher ainsi pour mieux défendre les auteurs jeunesse et bande dessinée !

Paye ton auteur

Le salon Livre Paris se fait prier pour payer les auteurs en intervention. Et pas qu’un peu.

Ce sont les adhérents de La Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse qui avaient lancé l’alerte : cette année, le salon du livre ne voulait pas les rémunérer. C’était s’en prendre à un symbole, car La Charte a su obtenir depuis longtemps le paiement des interventions des auteurs et autrices jeunesse. Cette bonne pratique a même été imposée par le Centre National du Livre à tous les festivals qui touchent ses subventions.

Mais voilà, Livre Paris est un salon, c’est à dire une organisation à but lucratif, contrairement à un festival. Comme il ne touche pas de subventions du CNL, il s’est donc senti libre d’imposer la gratuité aux auteurs. Au mépris des usages, au mépris surtout du travail qu’il leur demande de fournir.

Détail plus que croustillant, c’est le SNE, le syndicat des éditeurs, qui organise ce salon, même s’il est délégué à un prestataire, Reed Expositions. C’est donc, très symboliquement, le syndicat des éditeurs qui affiche par ce biais qu’un auteur ça ne se rémunère pas.

Aujourd’hui, suite à une première bronca des auteurs de La Charte, Livre Paris a accepté de payer… enfin, pas exactement toute le monde… enfin, c’est compliqué, vous comprenez…

Chers éditeurs, il serait peut-être temps d’appeler vos élus au SNE pour râler, non ? Acceptez-vous vraiment, que le seul salon organisé par votre syndicat affiche aussi ostensiblement son mépris des auteurs ?

#PayeTonAuteur

L’auteur de BD de demain

Voici la vidéo de la table ronde que j’ai modérée lors du dernier festival d’Angoulême. Elle peut tout à fait s’écouter en mode radio.

Avec Maliki et Boulet (auteurs), Becky (Maliki.com), Emmanuel de Rengervé (SNAC) et Elodie Goncalves (ULULE)., nous nous sommes interrogés sur l’auteur et l’autrice de bande dessinée de demain. Quelles sont les tendances et mutation de nos métiers ? Quelles perspectives pour l’édition, l’auto édition, le financement participatif et les activités annexes ?

Je ne peux que vous recommander d’écouter aussi les deux autres tables rondes organisées par le Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC), qui sont tout autant riches en informations :

Mission BD ministérielle

Françoise Nyssen confie à Pierre Lungheretti une mission de réflexion sur la politique nationale en faveur de la bande dessinée

A l’occasion de son déplacement au festival d’Angoulême, le 25 janvier, Françoise Nyssen a fait part de sa décision de confier à Pierre Lungheretti, directeur général de la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l’image, une mission de réflexion ayant pour objectif la refondation de la politique nationale en faveur de la bande dessinée.

A l’occasion de son déplacement au festival d’Angoulême, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a fait part de sa décision de confier à Pierre Lungheretti, directeur général de la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l’image, une mission de réflexion ayant pour objectif la refondation de la politique nationale en faveur de la bande dessinée.

La bande dessinée est une pratique culturelle majeure1; elle occupe une place de premier plan dans la création contemporaine et sa diffusion connaît une forte croissance. Elle représente près de 10 % du chiffre d’affaires de l’édition. Alors qu’elle a connu un nouvel essor, les politiques publiques ont manqué d’une nouvelle ambition. La vitalité et l’importance de ce secteur justifient sa reconnaissance pleine et entière dans le cadre d’une politique publique d’ensemble.

Une réflexion sur les politiques en faveur de la bande dessinée gagnerait à s’interroger sur : la préservation du patrimoine de ce secteur et la régulation du marché de l’art ; l’exposition et la diffusion publique de la bande dessinée dans les territoires et à Paris, son apport à l’éducation artistique et culturelle ; la formation des auteurs, les différents secteurs de l’image où ils peuvent s’insérer, l’accompagnement de leur carrière par les différentes aides publiques.

La mission, qui sera menée en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, vise donc à proposer des orientations stratégiques et concrètes sur ces axes, de nature à structurer l’action des acteurs publics à l’égard de la bande dessinée.

La remise du rapport de cette mission est attendu pour le mois de septembre.

Directeur général de la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l’image à Angoulême, Pierre Lungheretti a été choisi pour sa grande connaissance des politiques culturelles et du secteur de la bande dessinée. Il a notamment été directeur du cabinet de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, adjoint au directeur général de la création artistique puis directeur régional des affaires culturelles de Poitou-Charentes.

www.culturecommunication.gouv.fr

Pierre Lungheretti, a été nommé à la tête de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image juste avant le festival d’Angoulême 2016. Je me souviens qu’il avait immédiatement commencé par rencontrer tous les acteurs de la Bande Dessinée, profitant de notre pèlerinage annuel en Charente. Je me souviens qu’il avait, dans ce cadre, pris rendez-vous avec les auteurs et leurs organisations représentatives. Une démarche qui n’avait pas semblé, jusque là, une nécessité pour bien d’autres acteurs institutionnels (c’est vrai, quoi, les auteurs, à quoi ça sert). Je me souviens de quelqu’un de très attentif dès notre premier rendez-vous, qui a dû avoir lieu quelques heures après que nous ayons remis les résultats de l’étude auteur des États Généraux de la Bande Dessinée. Cette attention ne s’est jamais démentie, et s’est depuis traduite en actions. Les EGBD n’ont pas signé une convention de partenariat avec la CIBDI par hasard…

C’est une très bonne nouvelle que le Ministère de la Culture ait compris l’ampleur des problématiques propres à la Bande Dessinée, et qu’il lance une mission de réflexion sur la politique nationale en sa faveur. Je peux imaginer que Pierre n’est pas pour rien dans cette idée, et je suis très heureux que ce soit lui qui s’en occupe. Je lui souhaite bon courage, j’ai appris avec le temps que le milieu de la Bande Dessinée, (auteurs, éditeurs, libraires, institutions, etc etc) est d’une complexité redoutable, qu’il tire à hue et à dia, et qu’il n’est pas simple d’y obtenir des consensus. Mais si quelqu’un peut réussir à le faire, c’est bien Pierre.

Non, non, je ne lui mets pas du tout la pression. 🙂

Angoulême 2018

Affiche de CoseyMon programme pour le festival d’Angoulême 2018, du 25 au 28 janvier :

Pour le public

Je serai sur le stand de Casterman pour trois séances de signatures (sans dessin) :

– le jeudi de 15h à 16h
– le vendredi de 15h30 à 16h30
– le samedi de 18h à 19h

Venez avec vos questions et vos sujets de discussions 🙂

Pour les auteurs

Je serai présent aux « P’tit Dej » organisés par le SNAC jeudi, vendredi et samedi matin. Ces tables ronde se tiendront dans le Magic Mirror, cour de l’Hôtel de ville d’Angoulême, à partir de 9h30. Une boisson chaude et des viennoiseries vous seront offerts. Ces « P’tit Dej » sont réservés aux auteurs et aux étudiants en cycle de bande dessinée sur présentation de leur badge ou carte d’étudiant.

J’animerai en particulier, le vendredi, la table ronde « Quel sera l’auteur, l’autrice de bande dessinée de demain ? Quelles sont les tendances et mutation de nos métiers ? Quelles perspectives pour l’édition, l’auto édition, le financement participatif et les activités annexes ? » Avec Maliki et Boulet (auteurs), Becky (Maliki.com), Emmanuel de Rengervé (SNAC), Elodie Goncalves (ULULE). Modération : Denis Bajram (EGBD).

Pour conclure

En vérifiant mon planning, je vois qu’il ne me reste qu’une heure de libre jeudi après-midi. Autrement c’est rendez-vous sur rendez-vous de 9h30 à 19h30, et ce tous les jours. En effet, le festival BD d’Angoulême, au delà de tout ce qui est public, c’est aussi un salon professionnel. Depuis des années j’y viens aussi pour rencontrer éditeurs, libraires, représentants, journalistes, institutionnels, auteurs voire amis, tous venus du monde entier. Tout cela dans les salons feutrés des hôtels charentais, dans les arrière-boutiques surchauffées des stands d’éditeurs, dans les restaurants, les bars et autres magic mirrors… On règle souvent en quatre jours ce qui aurait pris des mois à organiser. Épuisant mais passionnant !

Bon festival à tous !