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Rencontre Dessinée au Festival d’Angoulême

Ma Rencontre Dessinée au Festival d’Angoulême 2014 à été un peu chahutée par quelques problème techniques au début, mais s’est très bien finie. Je me demande juste comment je pouvais encore être en état de répondre aux excellentes questions de Gaetan Carrasset pour la petite interview vidéo qui a suivi !

Angoulême 2014

Avis à tous ceux qui seront au Festival de la BD d’Angoulême cette année. J’ai le plaisir de pouvoir vous convier à une Rencontre Dessinée, ce vendredi 31 janvier, de 13h45 à 15h au Théâtre, salle Odéon.

Avec la complicité de mon camarade Fabrice Neaud, je vous montrerai comment avec seulement deux mains, deux yeux et un petit ordinateur, on peut créer des êtres vivants et détruire des planètes.

 

Expérience Mort

C’est avec plaisir que nous vous dévoilons la couverture du premier tome d’Expérience Mort, un diptyque de science-fiction que nous avons écrit ensemble pour l’excellent Jean-Michel Ponzio, le dessinateur du Complexe du Chimpanzé. Un album qui sera publié par Ankama le 7 février prochain, et dont la suite et fin sortira dès septembre.

Mme Fork, la célèbre milliardaire américaine, ne peut supporter de voir son fils unique agoniser d’une terrible maladie. Elle décide de tenter l’impossible : l’accompagner à la frontière de la mort et l’empêcher de la franchir. Pour cela, elle réunit une équipe de savants qui construit un incroyable vaisseau capable de suivre une âme désincarnée où qu’elle aille. C’est un stupéfiant voyage hors de notre réalité qui les attend. Aucune des expériences de mort imminente connues n’auraient pu laisser imaginer ce qu’ils vont découvrir. On ne force pas impunément les portes de l’Au-delà !

Portrait dans Libération

Heroïque fantaisie ?

Qui aurait pu croire, lorsque j’ai commencé à faire de la bande dessinée de science-fiction, plutôt grand public, qu’on me consacrerait un jour le fameux portrait de dernière page de Libération ? Et pourtant, en ce 8 janvier 2014…

Merci à Quentin Girard et à Manuel Braun pour ce portrait très différent. Plus sombre, plus dur, trop dur même pour certains. Mais pourtant… si j’essaye toujours d’être avenant et sympathique, j’ai, croyez-moi, un sacré côté obscur : on n’écrit pas Universal War en étant tous les jours un joyeux bisounours.

Pierre Wininger

Univers d’Okapi n°215 (1980)
© Bayard presse.

L’auteur de BD Pierre Wininger est décédé le jour de Noël.

Je ne le connaissais pas personnellement, mais j’éprouve une réelle tristesse. Déjà parce que j’adore ses albums, particulièrement les trois “Evergreen”. Mais surtout parce que, en tant qu’auteur, je lui dois la première étape décisive de ma compréhension de la Bande Dessinée. En effet, c’est en 1980, dans le journal Okapi que j’ai découvert que les BD ne se faisaient pas toutes seules. J’avais 10 ans, et j’ai lu et relu 1000 fois tous les conseils donnés par Pierre Wininger au très jeune auteur que j’étais. Ces 12 pages de l’Univers d’Okapi, je les ai toujours, et je les garde très précieusement, comme un fétiche porte bonheur.

Merci Monsieur Wininger, je ne vous oublierai jamais.

Tout sauf un métier ?

Un cousin m’a écrit pour avoir des conseils pour son fils, qui, à 13 ans, participe avec talent à un atelier BD hebdomadaire, et qui se pose la question d’une éventuelle orientation vers le métier de dessinateur de Bande Dessinée. Je lui ai répondu, très honnêtement, ce que je pensais de l’avenir de notre profession. En relisant cette réponse, ma franchise m’a fait froid dans le dos. Et je me suis demandé si j’avais le droit de garder ma vision de l’avenir pour le cercle familial… Je copie-colle donc cette réponse ici :

Je vais pour commencer, te faire un petit résumé de l’état de la BD, vu qu’on parle d’un avenir professionnel à plus de dix ans pour ton fils.

La BD sort de ses trente glorieuses. La croissance depuis les années 60 a été prodigieuse. C’est un des secteurs les plus toniques et les plus important de l’édition. Cette croissance a été accompagnée depuis les années 80 et 90 par une montée institutionnelle (musées, festivals etc), éducative (écoles supérieures publiques et privées) et médiatique. Bref, tout semble aller pour le mieux.

Mais depuis presque 10 ans, la croissance économique de la BD stagne alors que le nombre d’auteurs ne cesse d’augmenter. Ne serait-ce que parce que les écoles créées dans les années 90 délivrent leurs contingents de postulants tous les ans sur le marché. Comme les coûts d’impressions n’ont fait que baisser, le nombre d’albums a aussi explosé. Pour te donner une idée, il sortait 600 albums en 1995 quand j’ai commencé, alors qu’on est a près de 5000 par an aujourd’hui. Or les auteurs ne sont pas salariés, mais vivent de droits d’auteur, qui sont de 4 (s’ils sont deux) à12% du prix de vente. Un gâteau qui stagne partagé entre de plus en plus de convives, c’est des parts de plus en plus petites pour chacun. Tu l’auras compris : les revenus des auteurs sont en train de s’effondrer.

Seuls certains, dont Valérie et moi avons la chance de faire partie, touchent le gros lot. Un gros lot amplifié par le fait que, au milieu de cette pléthore de sorties, les gens se réfugient sur les valeurs sûres. Bref, les rares auteurs riches sont de plus en plus riches, et la très grande majorité de plus en plus pauvres. Autour de nous, nous assistons à une terrible paupérisation des scénaristes et dessinateurs, y compris chez des professionnels reconnus. De plus, vue l’augmentation du nombre de titres, et donc la saturation des tables de nouveautés chez les libraires, les chances d’être vu, et donc de pouvoir toucher le jack-pot pour un jeune auteur commencent à ressembler à celle d’un écrivain ou d’un musicien (proche de 0%). Et on n’a pas abordé les risques inhérents au passage de l’édition au numérique, qui va encore faire exploser l’offre, et donc baisser la vente moyenne au titre…

Bref, la BD est donc devenue, à mon avis, tout sauf un métier. C’est une passion, oui, qui continuera à rapporter aux éditeurs, oui. Mais espérer pour un auteur en tirer ne serait-ce qu’un RSA va devenir sacrément hypothétique dans l’avenir…

Je douche tes ardeurs, j’imagine. Mais je vais, de ce pas, relativiser ce triste tableau. Car ce serait ignorer que ton fils à un talent de dessinateur. Et qu’il n’y a pas que la BD qui a besoin de dessinateurs et de leur créativité visuelle. Il y a l’illustration, surtout en jeunesse (mais ira-t-elle mieux dans 10 ans que la BD ?). Il y a les décors et costumes de théâtre, de cinéma et des séries TV qui demandent du créateur visuel. Mais surtout il y a le jeu video, qui est l’industrie culturelle montante, déjà plus grosse que toutes les autres, et dont les besoins en création visuelle semblent illimités.

Je pense donc qu’il faut orienter ton fils vers une formation en art la plus large possible. Car le métier de dessinateur et de créateur est un métier de culture. Avoir des idées visuelles, c’est avant tout avoir une grande culture visuelle, la plus variée possible. Pour prendre mon exemple, j’ai appris à dessiner quasiment tout seul. Si je suis aussi installé dans mon métier d’auteur, c’est surtout grâce à la culture que m’a apporté un milieu familial favorisé suivi d’études de premier plan dans ce domaine (Beau-Arts et Arts déco de Paris). Mon dessin s’est nourri d’une capacité créative et esthétique qui manque souvent à pas mal de mes confrères, restés bloqués sur l’exercice technique du dessin.

Voilà, j’espère que ces informations et ces grands principes te permettront de réfléchir à l’orientation générale de ton fils.

André Schiffrin

J’apprends avec tristesse le décès d’André Schiffrin. Grand éditeur américain puis petit éditeur indépendant, il avait une vision passionnante sur les dérives financières de l’édition. Nous avions eu le grand plaisir, avec Valérie, de l’écouter à Bruxelles il y a quelques années. Je ne saurais trop recommander à tous ceux qui s’interrogent sur le monde actuel de l’édition de lire L’édition sans éditeurs, écrit en 1999, une analyse visionnaire toujours d’actualité (et ses suites chez le même éditeur)

Conférence et cocktail à La Hune

Fin de tournée !

Pour fêter la fin de la “tournée promotionnelle” d’UW2, j’ai le plaisir de vous convier à la prestigieuse librairie La Hune, dans le non moins prestigieux quartier Saint-Germain à Paris. Ce jeudi 28 novembre, à partir de 18h, ce temple du livre m’accueillera pour une conférence, animée par l’excellent Joël Dubos, suivie d’une séance de signatures. Le meilleur pour la fin : les éditions Casterman et La Hune nous offrirons un cocktail, afin que nous ayons le temps et le plaisir de discuter autour d’un verre.

C’est donc la dernière occasion pour ceux qui n’auraient pu me rencontrer pendant ces deux derniers mois passés sur les routes entre festivals, librairies, fnac et autres galeries. J’en profite d’ailleurs pour tous les remercier de leur excellent accueil !

Jeudi 28 novembre, à partir de 18h
Librairie la Hune, 16-18, rue de l’abbaye 75006 Paris

ATTENTION : Séance de signatures sans dessin

UW2 : tirage de luxe

J’ai le plaisir de pouvoir vous présenter l’édition de luxe du tome 1 d’Universal War Two. Je lui ai consacré pas mal de temps, car j’avais envie qu’elle soit encore encore plus exceptionnelle que celles qu’on avait déjà réalisées pour UW1. Cet ovni a pu voir le jour grâce au partenariat de deux galeries, Brüsel et Perspectives Art 9.

Ce tirage Ex machina se présente sous la forme d’un très grand coffret contenant :.

In extenso
Livre cartonné – 327 x 450 mm – 96 pages
Intégralité des pages remastérisées en HD, présentées dans un très grand format, avec en vis-à vis, la planche au trait noir et blanc et la version en couleur.

Genesis
Livre souple – 225 x 327 mm – 48 pages noir et blanc
Intégralité des trois versions du story-board.

Addendum
Livre souple – 225 x 327 mm – 32 pages noir et blanc + 16 couleurs
Intégralité des croquis et des illustrations,, avec commentaires de l’auteur.

Ex libris
Illustration couleur – 327 x 450 mm
Numéroté. Signé par l’auteur.

Tirage limité à 299 exemplaires.

Prix : 249 €