Le Blog

Non à l’état d’urgence permanent

J’ai signé la pétition lancée par le bâtonnier de Paris contre l’état d’urgence permanent. Ses propos étaient très clairs dans la presse il y a quelques jours : « Tous les spécialistes le disent : l’arsenal juridique existait au moment des attentats, c’est juste que l’État n’a pas les moyens de l’utiliser. Une loi de plus ne changera rien. En revanche, en l’état actuel du texte, la France peut basculer dans la dictature en une semaine. Ce n’est pas acceptable. »

Publié le Catégories
Commenter Partager LinkedIn

Quotient intellectuel

Je vois tous les jours sur Facebook des gens qui postent de petits exercices sortis tout droit de tests de QI, genre “trouve le dernier chiffre” ou “déplace une seule allumette”, et plein de gens qui y répondent en commentaire.

Il serait bien que ces derniers se rendent compte que ça revient à la longue à publier un test de QI complet sur Internet. Et qu’il vaudrait donc mieux être sûr que leurs résultats ne les dévalorisent pas. Au delà de l’opinion que leurs “amis” se font d’eux par ce biais, il faudrait surtout qu’ils réalisent que les petits robots qui parcourent le web sont en train de ramasser les copies de ces tests. Des résultats qui vont atterrir chez les recruteurs de tous bords, les services commerciaux, les exploiteurs et les escrocs.

Bref, sur les réseaux sociaux, même ce qui paraît le plus léger pourra et sera utilisé un jour contre vous.

Les Macs ne sont plus à l’abri

Utilisateurs de Mac, redoublez de prudence, les “ramsomwares” arrivent sur notre plateforme. Ce sont des logiciels qui cryptent les fichiers de votre disque dur et réclament une rançon pour vous en rendre l’accès. Le dernier en date était planqué dans l’application Transmission, bien connue des amateurs de P2P.

Sénat VS Auteurs ?

L’Assemblée nationale avait introduit dans la loi “création, architecture et patrimoine” actuellement en préparation un amendement visant à ce que le gouvernement lui remette un rapport sur les actuelles concertations auteurs éditeurs, entre autres autour de la transparence des comptes. Le Sénat vient d’effacer cet article 4B, qui pourtant n’imposait rien aux deux partis. Apparemment, la simple idée d’un rapport sur le sujet est problématique !

Une histoire des mobilisations des auteurs de BD

Des auteurs et des illustrateurs se battent pour le bien de tous depuis longtemps. Plus d’un siècle de mobilisations raconté par Thierry Groensteen.

Si, comme l’écrit l’historien Christian Delporte, « le caractère solitaire de l’activité productive ne favorise guère les solidarités professionnelles », les dessinateurs n’en ont pas moins, depuis quelque quatre-vingts ans, montré à maintes reprises leur capacité à s’unir pour défendre leurs intérêts, face aux éditeurs ou au législateur. Contrairement à ce que croient nombre d’auteurs, notamment parmi les plus jeunes, le Groupement des Auteurs de Bande dessinée du SNAC, qui existe depuis 2007, a eu de nombreux prédécesseurs.

Voici – en l’état de nos connaissances – les principaux moments de l’histoire de cette mobilisation, au sein de l’espace francophone et plus particulièrement dans l’Hexagone. Elle commence au début du XXe siècle, c’est-à-dire à une époque où, non seulement l’expression bande dessinéen’était pas encore en usage, mais les dessinateurs qui pratiquaient la littérature en images ne constituaient pas une catégorie distincte. Ils se confondaient avec les caricaturistes, les illustrateurs, les dessinateurs de presse et souvent, du reste, menaient de front plusieurs activités graphiques. […]

EGBD : grande enquête auteurs

La Bande Dessinée va à la fois très bien et très mal. Elle n’a jamais autant produit, avec une profusion de sujets et de manières de faire, s’adressant à un public de plus en plus varié. Mais cette expansion s’est retournée contre la majorité des créateurs, dont les conditions de travail et les revenus sont en train de s’effondrer. La goutte d’eau qui fit déborder le vase fut l’énorme augmentation des cotisations de la retraite complémentaire des auteurs alors que la grande majorité a déjà du mal à remplir son frigo. Il devenait évident qu’il allait falloir réfléchir en profondeur à l’avenir de la BD.

Benoît Peeters, Valérie Mangin et moi-même avons donc proposé de lancer des États Généraux de la Bande Dessinée, rassemblant tous les acteurs impliqués dans la vie de la BD, afin d’étudier la situation le plus précisément possible et de tenter de proposer des solutions. Croyez-nous, cela n’a pas été simple de rassembler autour de la table toutes les organisations représentants les auteurs, les éditeurs, les libraires ainsi que l’État et les institutions sociales, culturelles…

Le premier travail des EGBD a été de mener une grande enquête auteurs. Les résultats en ont été présentés au festival d’Angoulême 2016. Avec près de 1500 réponses, il s’agit de la base de données la plus importante jamais recueillie sur les créateurs de BD francophones. Et les conclusions sont assez effrayantes.

Valérie et moi ne pouvons qu’espérer que vous suivrez avec attention les travaux des États Généraux de la Bande Dessinée. Ils nous prennent beaucoup de temps, mais nous avons la chance d’avoir suffisamment de succès pour pouvoir le prendre. Et surtout nous pensons que c’est indispensable.

Des ondes gravitationnelles enfin détectées

Si ça c’est pas une bonne nouvelle ! On aurait enfin détecté les bonnes vieilles ondes gravitationnelles de papa Einstein !

Deux trous noirs qui fusionnent émettent des ondes gravitationnelles (simulation). Crédit : MPI
Crédit : MPI

Cent ans exactement après qu’Einstein ait prédit leur existence, les ondes gravitationnelles viennent d’être observées par l’observatoire américain Ligo.

L’analyse des données, réalisée conjointement avec l’équipe européenne de Virgo, montre un signal émis par la fusion de deux trous noirs de 29 et 36 masses solaires.

Parmi les physiciens et astrophysiciens qui en ont eu vent – nous ne parlons pas là des rumeurs qui couraient il y a quelques semaines -, cette découverte est qualifiée « d’extraordinairement importante. » […]

Un engagement pour les États Généraux

Oula, les chiffres effrayant de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée, et le fait que je m’engage aussi visiblement contre cette précarité ont l’air d’inquiéter certaines personnes sur ma propre situation. Rassurez-vous, tout va très bien pour moi. Vu l’ambiance générale, je suis même ce qu’on pourrait appeler sans hésiter un auteur “riche” (sans être bien sûr un des rares millionnaires de la BD).

Je m’implique socialement non pas parce que je suis pauvre, ou même menacé de pauvreté. Je le fais pour plusieurs autres raisons :

1) J’ai été très très pauvre en début de carrière et je ne suis pas près de l’oublier.

2) J’ai les moyens de passer 3 mois par an (et donc d’y laisser 25% de mes revenus s’il le fallait) à organiser ces États Généraux, ce qui n’est pas le cas des précarisés qui triment déjà chaque heure de la journée pour s’en sortir.

3) Je pense que le succès repose principalement sur la chance d’avoir fait le bon truc au bon endroit et au bon moment. L’investissement, la prise de risque et le travail peuvent y participer, mais quand on sait le nombre d’auteurs qui ont travaillé comme des bêtes de somme pour ne rien obtenir… Quant à croire que son succès reposerait sur le talent, il suffit de penser à la difficulté de beaucoup d’artistes talentueux à trouver un public et à l’inverse à la célébrité du dernier des idiots de la téléréalité pour savoir que talent et succès sont juste totalement déconnectés. Si le succès tient avant tout de la chance, on ne peut pas se contenter de vivre sur son tas de dollars et de regarder les “malchanceux” mourir de faim.

4) J’ai la chance d’être connu et reconnu dans le milieu de la BD, d’être à l’aise avec les problématiques techniques, sociales, légales, avec les éditeurs, les journalistes, les libraires, les institutions, et de pouvoir donc peut-être faire changer des choses de l’intérieur. J’aurais du mal à dormir si je n’essayais pas. D’où mon investissement il y a 15 ans à la MDABD, puis pour la fondation d’un syndicat, et enfin aux EGBD.

5) J’aime, j’adore même la Bande Dessinée, dans toutes ses composantes et toutes ses différences. Et j’aimerais bien ne pas terminer ma carrière au milieu des ruines de Rome.

Voilà qui devrait éclaircir la situation et les raisons de mon engagement. Et je ne suis pas le seul, hein. Longue est la liste des auteurs qui ont donné de leur temps pour leurs pairs et la Bande Dessinée.

Pourquoi je m’implique socialement

Oula, les chiffres effrayant de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée, et le fait que je m’engage aussi visiblement contre cette précarité ont l’air d’inquiéter certaines personnes sur ma propre situation. Rassurez-vous, tout va très bien pour moi. Vu l’ambiance générale, je suis même ce qu’on pourrait appeler sans hésiter un auteur “riche” (sans être bien sûr un des rares millionnaires de la BD).

Je m’implique socialement non pas parce que je suis pauvre, ou même menacé de pauvreté. Je le fais pour plusieurs autres raisons :

1) J’ai été très très pauvre en début de carrière et je ne suis pas près de l’oublier

2) J’ai les moyens de passer 3 mois par an (et donc d’y laisser 25% de mes revenus s’il le fallait) à organiser ces États Généraux, ce qui n’est pas le cas des précarisés qui triment déjà chaque heure de la journée pour s’en sortir.

3) Je pense que le succès repose principalement sur la chance d’avoir fait le bon truc au bon endroit et au bon moment. L’investissement, la prise de risque et le travail peuvent y participer, mais quand on sait le nombre d’auteurs qui ont travaillé comme des bêtes de somme pour ne rien obtenir… Quant à croire que son succès reposerait sur le talent, il suffit de penser à la difficulté de beaucoup d’artistes talentueux à trouver un public et à l’inverse à la célébrité du dernier des idiots de la téléréalité pour savoir que talent et succès sont juste totalement déconnectés. Si le succès tient avant tout de la chance, on ne peut pas se contenter de vivre sur son tas de dollars et de regarder les “malchanceux” mourir de faim.

4) J’ai la chance d’être connu et reconnu dans le milieu de la BD, d’être à l’aise avec les problématiques techniques, sociales, légales, avec les éditeurs, les journalistes, les libraires, les institutions, et de pouvoir donc peut-être faire changer des choses de l’intérieur. J’aurais du mal à dormir si je n’essayais pas. D’où mon investissement il y a 15 ans à la MDABD, puis pour la fondation d’un syndicat, et enfin aux EGBD.

5) J’aime, j’adore même la Bande Dessinée, dans toutes ses composantes et toutes ses différences. Et j’aimerais bien ne pas terminer ma carrière au milieu des ruines de Rome.

Voilà qui devrait éclaircir la situation et les raisons de mon engagement. Et je ne suis pas le seul, hein. Longue est la liste des auteurs qui ont donné de leur temps pour leurs pairs et la Bande Dessinée.