Dessin hommage réalisé pour le festival d’Amiens en 1999.
Cosmos 1999 est mon plus vieux souvenir de Science-fiction. Je la regardais dans les années 70, tout gosse, partagé entre la trouille et l’excitation. Je n’ai jamais oublié cette série : je travaille même tous les jours avec deux belles maquettes en métal des vaisseaux “eagle” posées devant moi.
Gerry Anderson, son génial créateur, vient de rejoindre les étoiles.
Ce week-end, je suis invité au TGS, le Toulouse Game Show, un gros salon consacré à toute la culture geek et pop.
Le samedi de 13h45 à 14h30, je ferai une conférence/démonstration sur ma manière de dessiner en numérique.
Le dimanche de 13h30 à 14h15 l’excellent Paul Renaud animera une rencontre consacrée à mon travail.
En dehors de ces horaires, je passerai à la librairie signer mes albums (sans dessin comme d’habitude).
Enfin, et surtout, je viens pour rencontrer mes lecteurs, donc n’hésitez pas à saisir la moindre occasion pour discuter avec moi. Venez nombreux, qu’on rigole à nouveau un peu !
L’écrivain russe est décédé hier dans une certaine indifférence. Pourtant, avec son frère Arcadi, mort il y 20 ans, ils ont donné à la science-fiction quelques-uns de ses plus beaux romans. Au-delà du célèbre “Stalker”, je vous recommande de lire leur excellent “Il est difficile d’être un dieu”, sombre description de la montée d’un totalitarisme dans une société pseudo-médiévale.
Ça fait des années que je suis sûr qu’on va vers la disparition des avances sur droits pour la majorité des auteurs de BD.
Comme dans la littérature, seuls les gros vendeurs et quelques stars de la hype en auront. Ils toucheront même des avances démesurées, liées à une concurrence acharnée des éditeurs pour les récupérer.
De l’autre côté, il faudra apprendre à ne travailler que le soir et le week-end, en rentrant de son “vrai” boulot. D’autant plus que le “dessin nouvelle BD” (pour faire court) permet souvent de faire un album dans des rythmes rapides proches de ceux de la littérature…
Enfin, la pléthore de candidats à l’édition fait qu’il y en aura toujours pour accepter de ne pas être payé en avance, surtout grâce au bon pli de la production gratuite pris sur internet.
Bref, toutes les conditions sont réunies pour ce basculement. Alors, avec une crise par dessus, qui servira d’excuse, ca ne saurait tarder… La seule question est : quel éditeur osera le premier ?
PS: Ceci est un commentaire que j’ai fait sur un post Facebook de Luc Brunschwig. Je le reposte ici en public car j’ai réalisé que beaucoup d’auteurs n’avaient pas conscience de ce risque. Je ne veux surtout déprimer personne, une BD “déprofessinalisée” (désolé pour cet affreux néologisme) est tout autant capable de nous donner des chef d’œuvres. Mais il vaut mieux prévoir d’avoir une autre profession en parallèle…
Mon gros Mac a grillé sa carte graphique vendredi soir. Me voici dans l’incapacité de réaliser mes planches numériquement quelques jours, le temps de recevoir de quoi réparer. J’en profite pour barbouiller une des toiles blanches qui trainaient dans ce but dans l’atelier depuis bien trop longtemps . Et bien, c’est marrant, mais qu’est-ce qu’on se tâche avec de la vraie peinture !
Pour sa seconde édition, le SOB, Salon des Ouvrages sur la Bande dessinée, m’a demandé de succéder à Lewis Trondheim pour réaliser son affiche. Ce salon à pour but de réunir les auteurs et les lecteurs d’études sur la BD : monographies, entretiens, livres pédagogiques et techniques, dictionnaires grand public et études savantes… Étant moi-même lecteur depuis longtemps de ce genre d’ouvrages et fan de théories de la BD, j’ai accepté avec un grand plaisir.
Nous sommes deux parrains de la manifestation, puisque j’ai le plaisir de partager cet honneur avec Thierry Bellefroid. Nous évoquerons évidemment lors d’une conférence le travail sur Bajram, destructeur d’univers le livre d’entretiens qu’il m’a consacré.
Le salon se tiendra au Village Saint-Paul à Paris (d’où l’église Saint-Paul sur l’affiche) le samedi 1er et dimanche 2 décembre.
BABEL est la première exposition exclusivement contemporaine sur la richesse artistique du thème de la Tour de Babel, la plus célèbre allégorie architecturale de l’histoire de l’art. Elle rassemble du 8 juin 2012 au 14 janvier 2013 au Palais des Beaux-Arts de Lille un ensemble d’œuvres monumentales qui illustreront les multiples facettes du mythe babélien dans la peinture et la photographie de grand format, le cinéma, l’installation contemporaine… et la bande dessinée ! J’ai donc le plaisir d’y avoir des pages exposées au côté de Boucq et de Schuiten.
Pour les plus curieux, je serai présent à Lille le 13 juin avec, entre autres, mes deux confrères de la BD, pour une soirée au cœur de l’exposition.
Cela fait des mois que ça me brûle les lèvres mais que je tiens ma langue. J’ai en effet ENFIN rencontré un producteur qui comprend ce que j’ai voulu faire avec ma bande dessinée UW1, et qui partage la même vision de ce qu’on pourrait bien en faire au cinéma. Il y a bien sûr un univers entre commencer à travailler sur un long métrage, et se rendre à l’avant-première à Hollywood. Mais Adrian Politowski, ses partenaires et équipes du studio uMedia m’ont convaincu, et j’espère bien qu’ensemble nous ferons des merveilles cosmiques !
Le Droit du Serf lance une pétition contre ReLIRE, le projet de numérisation des œuvres indisponibles, qui oublie juste de demander leur autorisation aux auteurs…
AUTEURS EN COLÈRE !
Accepteriez-vous que le fruit de votre travail soit exploité sans votre consentement au profit de grosses entreprises, ici celles du monde du livre ? C’est pourtant ce que la loi promulguée le 1er mars 2012 met en place sous les apparences d’une très bonne idée : permettre l’édition numérique des œuvres indisponibles du XXe siècle.
Cette loi, issue d’un accord-cadre entre le ministère de la Culture et de la Communication, le Commissariat général à l’investissement, le Syndicat National de l’Édition, la Société des Gens de Lettres et la Bibliothèque nationale de France, établit en effet qu’une société privée contrôlera l’exploitation numérique de leurs œuvres sans que les auteurs ou leurs ayants droit en soient informés personnellement. Seront concernés par cette loi tous leurs textes publiés par des éditeurs avant le 1er janvier 2001 qui ne seraient plus disponibles (sauf en bibliothèque ou sur le marché de l’occasion), et ce quelle que soit leur nature. L’argument culturel est fallacieux puisque la loi se désintéresse de la littérature non commerciale.
Ainsi :
nos œuvres reconnues indisponibles dans une base de données de la BnF seront automatiquement confiées après 6 mois à une société de gestion ;
alors même que ses œuvres sont indisponibles, l’auteur ne sera pas présumé le titulaire exclusif de ses droits de reproduction, tant imprimée que numérique. Il devra en faire la preuve, en contradiction avec le code et les traités ;
au contraire, l’éditeur bénéficiera de ces droits sans avoir à prouver qu’il en est cessionnaire ;
l’édition sera imposée sans que l’auteur puisse en discuter les modalités ;
l’éditeur qui avait pourtant cessé de commercialiser l’ouvrage pourra prélever 50% de la rémunération de l’auteur ;
500 à 700 000 livres doivent être remis en 5 ans sur le marché, autant que le nombre de titres actuellement disponibles et dix fois celui des nouveautés annuelles.
De ce fait :
si nous, auteurs, traducteurs, dessinateurs, illustrateurs, scénaristes, estimons que nos œuvres entrant dans le champ de cette loi ne devraient pas être publiques (œuvres de jeunesse entachées d’erreurs, textes sortis de l’actualité, voire entrant en concurrence avec nos œuvres récentes), il nous faudra surveiller sans cesse la base de données de la BnF pour nous y opposer. Un défaut de vigilance entraînera tout auteur dans des démarches administratives aussi lourdes qu’incertaines : le Code de la propriété intellectuelle est allègrement bafoué ;
si nous souhaitons corriger, compléter ou rectifier un texte, cela ne nous sera pas possible ;
si nous voulons permettre à certains acteurs de la sphère littéraire, des bibliothèques, par exemple, de disposer gratuitement de nos livres, cela ne nous sera pas possible ;
l’apport massif d’ouvrages anciens numérisés risque de noyer la production des éditeurs indépendants, ainsi que celle des auteurs aujourd’hui actifs, et d’amplifier leurs difficultés économiques ;
comme s’en inquiètent les médias hors de France, les droits sur les œuvres d’origine étrangère (même francophones), en principe protégés par la Convention de Berne, sont remis en cause.
Nous demandons donc l’abrogation pure et simple de cette loi.
Si vous aussi vous trouvez tout cela foncièrement immoral, signez la pétition en ligne (http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2012N21047), rejoignez le collectif « Le droit du serf » sur Facebook, interpellez vos députés et sénateurs ou discutez-en avec les auteurs que vous croiserez.