Utilisateurs de Mac, redoublez de prudence, les “ramsomwares” arrivent sur notre plateforme. Ce sont des logiciels qui cryptent les fichiers de votre disque dur et réclament une rançon pour vous en rendre l’accès. Le dernier en date était planqué dans l’application Transmission, bien connue des amateurs de P2P.
Si ça c’est pas une bonne nouvelle ! On aurait enfin détecté les bonnes vieilles ondes gravitationnelles de papa Einstein !
Crédit : MPI
Cent ans exactement après qu’Einstein ait prédit leur existence, les ondes gravitationnelles viennent d’être observées par l’observatoire américain Ligo.
L’analyse des données, réalisée conjointement avec l’équipe européenne de Virgo, montre un signal émis par la fusion de deux trous noirs de 29 et 36 masses solaires.
Parmi les physiciens et astrophysiciens qui en ont eu vent – nous ne parlons pas là des rumeurs qui couraient il y a quelques semaines -, cette découverte est qualifiée « d’extraordinairement importante. » […]
Facebook et Twitter sont dans les meilleurs outils de sédation jamais inventé : quand on a bien passé ses nerfs sur tout et n’importe quoi, on ne risque plus de faire la révolution.
Oula, les chiffres effrayant de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée, et le fait que je m’engage aussi visiblement contre cette précarité ont l’air d’inquiéter certaines personnes sur ma propre situation. Rassurez-vous, tout va très bien pour moi. Vu l’ambiance générale, je suis même ce qu’on pourrait appeler sans hésiter un auteur “riche” (sans être bien sûr un des rares millionnaires de la BD).
Je m’implique socialement non pas parce que je suis pauvre, ou même menacé de pauvreté. Je le fais pour plusieurs autres raisons :
1) J’ai été très très pauvre en début de carrière et je ne suis pas près de l’oublier
2) J’ai les moyens de passer 3 mois par an (et donc d’y laisser 25% de mes revenus s’il le fallait) à organiser ces États Généraux, ce qui n’est pas le cas des précarisés qui triment déjà chaque heure de la journée pour s’en sortir.
3) Je pense que le succès repose principalement sur la chance d’avoir fait le bon truc au bon endroit et au bon moment. L’investissement, la prise de risque et le travail peuvent y participer, mais quand on sait le nombre d’auteurs qui ont travaillé comme des bêtes de somme pour ne rien obtenir… Quant à croire que son succès reposerait sur le talent, il suffit de penser à la difficulté de beaucoup d’artistes talentueux à trouver un public et à l’inverse à la célébrité du dernier des idiots de la téléréalité pour savoir que talent et succès sont juste totalement déconnectés. Si le succès tient avant tout de la chance, on ne peut pas se contenter de vivre sur son tas de dollars et de regarder les “malchanceux” mourir de faim.
4) J’ai la chance d’être connu et reconnu dans le milieu de la BD, d’être à l’aise avec les problématiques techniques, sociales, légales, avec les éditeurs, les journalistes, les libraires, les institutions, et de pouvoir donc peut-être faire changer des choses de l’intérieur. J’aurais du mal à dormir si je n’essayais pas. D’où mon investissement il y a 15 ans à la MDABD, puis pour la fondation d’un syndicat, et enfin aux EGBD.
5) J’aime, j’adore même la Bande Dessinée, dans toutes ses composantes et toutes ses différences. Et j’aimerais bien ne pas terminer ma carrière au milieu des ruines de Rome.
Voilà qui devrait éclaircir la situation et les raisons de mon engagement. Et je ne suis pas le seul, hein. Longue est la liste des auteurs qui ont donné de leur temps pour leurs pairs et la Bande Dessinée.
Je découvre avec dépit qu’une sacrée petite cabale s’est mise en place contre le fait que Claire Wendling soit dans les trois derniers auteurs en lice pour le grand prix d’Angoulême. Au delà d’un éventuel mépris pour les auteurs “non complets”, des éventuels arguments (hors sujet) sur le nombre de livres ou l’activité récente, d’une éventuelle haine de la BD grand public, ou d’un éventuel sexisme (direct ou indirect), on peut lire une simple incompréhension sur l’arrivée de Claire aux portes du panthéon.
Ce résultat n’étonne pourtant pas la grande majorité des auteurs, qui savent bien, eux, la fascination que son dessin a exercé et exerce encore sur de très nombreux dessinateurs de BD, illustrateurs, animateurs et concept artists en France et dans le monde entier. J’ajouterai que l’Art de la Bande Dessinée étant hybride, on doit s’intéresser à son tout, à des auteurs très complets comme Hermann, mais aussi à ses parties. J’ai personnellement voté pour Alan Moore, parce que c’est un des génies qui a changé ma vie mais aussi pour mettre enfin un scénariste en avant. Mettre un dessinateur majeur en avant a tout autant de sens, et je le ferai avec plaisir une prochaine fois.
Bon courage Claire, avec toute mon affection et mon admiration !
Souvenirs. Au début des années 90, à peine majeur, maigre comme un clou et fringué comme un punk à chien, je dédicaçais le fanzine Scarce dans tous les festivals de BD de France. On était dans une ère dorée pour les revues amateur et semi-pro. Ça partait dans tous les sens, et j’y ai fait plus d’une rencontre inoubliable. J’étais particulièrement impressionné par le professionnalisme du très punk “Flag” qui rassemblait, entre autres, Benito, Géant vert, Pic & Zou, Shelton, Stéphane Blanquet ou encore l’ami Cromwell.
J’aurais hurlé au cliché stupide si on m’avait dit que les forces de l’ordre votaient à plus de 50% pour le FN il y a quelques années. Et maintenant c’est devenu une réalité. J’espère que les 49% restant veillent sur les actes de leurs camarades. Et dire que c’est à ces mêmes forces de l’ordre que le PS et ses alliés de circonstance sont en train de donner de plus en plus de pouvoir, via l’état d’urgence et sa prochaine prolongation législative & constitutionnelle. Le cauchemar éveillé.
Plus de 50% des policiers et militaires ont voté FN en 2015.
Les policiers et les militaires votent de plus en plus FN. C’est ce que révèle une étude du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, qui relève que 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front national dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012. «L’implantation du Front national (FN) au sein des trois fonctions publiques [de l’Etat, territoriale, hospitalière] s’est confirmée de manière impressionnante lors du premier tour des élections régionales de 2015», détaille l’étude, qui explique que le Front national est devenu « l’un des trois partis préférés des fonctionnaires », un milieu qui lui était traditionnellement hostile.
L’explication de cette conversion des fonctionnaires au vote FN, débutée lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 et qui s’est accélérée ces trois dernières années ? L’auteur de l’étude, Luc Rouban, évoque l’« évolution de l’offre politique du FN qui défend désormais les services publics », une défiance vis à vis de « la gauche dont les fonctionnaires attendaient beaucoup après 2012», et un «décalage entre les discours sur la République et la laïcité et les pratiques du terrain ».
J’ai de plus en plus l’étrange sentiment d’être un extrémiste de gauche à refuser cet état d’urgence de longue durée. Alors que je ne suis qu’un citoyen qui s’oppose à la suspension prolongée des libertés et des droits démocratiques. Comment ne pas s’indigner quand on constate que le droit de manifester est suspendu trois mois au nom de la sécurité, mais pas la Saint-Sylvestre géante sur les Champs-Élysée ? Que pour combattre le terrorisme islamique on perquisitionne et met en liberté surveillée des militants écologistes ? Quel est ce silence général ? Ou est passé la presse de gauche ? Que fait la presse d’opposition ? Il n’y a eu quasi personne pour dire non à cet état d’urgence prolongé et ils ne seront pas plus nombreux à vouloir empêcher qu’il soit constitutionnalisé. C’est à dire rendu potentiellement permanent.
Hélas, la population est la première qui ne semble pas se sentir concernée. Pense-t-elle que sa sécurité vaut bien la sacrifice de la liberté de quelques-uns ? Voici le résultat de vingt ans de discours politique focalisé sur le tout sécuritaire. La bataille des esprits a été perdue, elle n’a même pas vraiment été menée. Car on a laissé les Sarkozy, Valls et consorts nous emmener sur leur champ de bataille, celui de la peur, de la menace permanente, d’un pseudo retour à l’autorité, d’un rêve de tolérance zéro… tout cela sans aucun résultat sur l’insécurité réelle, en plus. Des mots, des litanies, des imprécations qui ont reprogrammé le pays et créé un besoin impossible à combler. Sauf en allant jusqu’au bout de ce discours, en choisissant l’extrême droite. Et ce jour là, l’état d’urgence permanent et constitutionnel concernera bien tous les citoyens qui refuseront le nouvel ordre national.
Après les deux révolutions industrielles, la révolution informatique, voici venir la prochaine révolution économique. Extrait :
« Même les libertaires de la Silicon Valley commencent à s’inquiéter. Jaron Lanier, le génie universel à l’origine de l’intelligence artificielle a déclaré : « Même si ça me fait mal de le dire, on pourrait survivre que si on éliminait les classes moyennes de musiciens, de journalistes et de photographes. En revanche, ce qui nous serait fatal, c’est la destruction de la classe moyenne dans les transports, la production, l’énergie, le travail dans les bureaux, l’éducation et la santé. »
Martin Ford fait référence à un colloque sur le travail auquel il a assisté avec environ cinquante dirigeants de sociétés technologiques : « Ici, dans la Silicon Valley, il y a un consensus remarquable à ce sujet. Tout le monde était d’accord pour dire qu’on est au bord d’une rupture et qu’on va devoir bouger nos lignes pour s’assurer un revenu minimum garanti. Il y a eu une entente sans équivoque dans ce sens. »
J’entends encore parler du “plafond de verre” que ne pourrait pas dépasser le FN, mais jamais de son “plancher en béton” qui monte pourtant plus haut à chaque élection. Plafond et plancher sont si proches aujourd’hui qu’ils sont en train de comprimer tout ce qui se trouve entre eux. Gare à l’énorme explosion si ou quand le plafond cèdera sous la pression…
A ce sujet, je viens de lire “La Présidente”, qui raconte l’élection de Marine Le Pen en mai 2017 et les 9 premiers mois qui suivent. Valérie et moi avions pensé très sérieusement à nous attaquer à cet exercice de prospective il y a quelques années. Notre pronostic pour sa première année de pouvoir était en gros le même, mais je vous laisse le découvrir.
Nous n’avions finalement pas concrétisé ce projet, pour plein de raisons plus ou moins valables : la complexité et le nombre de sujets à maîtriser (économiques, institutionnels, politiques, sociologiques, médiatiques…), les limites légales (entre autres, prêter des actes et pensées à des personnes existantes), l’impression de ne pas avoir l’autorité pour le faire, mais aussi la peur de participer à une certaine psychose collective qui, en cherchant à le combattre, mettrait le FN au centre du jeu politique…
Finalement, d’autres ont eu plus de courage ou d’inconscience que nous. Félicitations à François Durpaire et Farid Boudjellal pour ce travail. Lisez “La Présidente”, ça n’arrivera sans doute pas exactement tel que c’est raconté, certains événements sont déjà contredits… mais d’autres sont aussi déjà tristement devancés. Winter is coming ?