Le Blog

Mémoire des prix

Source : facebook.com

L’ami Fred Beltran écrit sur Facebook qu’il doit se résoudre à se débarrasser de vieux Macintoshs pourtant acquis à prix d’or à l’époque. Que de souvenirs. En me remémorant le PowerMac qu’on avait acheté à deux avec Mathieu Lauffray, hors de prix pour de jeunes artistes débutants, j’ai donc commenté que ces ordinateurs « coûtaient un rein ». Mais certains me répondent que « ça n’a pas vraiment changé aujourd’hui ». Rien de moins sûr.

Sur la publicité d’époque, on peut voir le prix de la gamme des Macintoshs de 1994.

Si on convertit en euros les 20 000 Francs HT d’un PowerMac 7100, en tenant compte de l’inflation évidemment, on obtient presque 5 000 € HT / 6 000 € TTC d’aujourd’hui. Ce PowerMac 7100 de 1994 à 6 000 € a en gros comme équivalent dans la gamme aujourd’hui le Mac Mini M2 ”pro” à 1 500 €. C’est donc 4 fois moins cher. En performance, c’est évidemment sans comparaison.

Pour rappel, les tarifs du Mac Mini M2 de 2023 commencent à 700 € (et c’est déjà une sacrée bête de course à ce prix). Même le Mac Studio Ultra, horriblement cher, n’est « que » à 4 500 €.

Bref, les prix des PC comme des Mac se sont totalement effondrés en 30 ans à gamme égale. Et c’est vrai pour la plupart des appareils électroniques. Et ce sans tenir compte des prodigieux gains de performance obtenus entre temps. Et pourtant beaucoup continuent à les trouver bien trop chers.

On ne peut donc que recommander de comparer les prix dans le temps, car notre mémoire est très approximative sur ces sujets. Je pratique souvent cet exercice, et c’est plus surprenant qu’on ne l’imaginerait. Je le fais bien sûr aussi sur la rémunération des auteurs et autrices dans l’édition. Et croyez-moi, avec une vision de plus de 30 ans de recul sur les tarifs pratiqués, il y a de quoi avoir peur.

Pour faire des calculs des prix avec l’inflation mais aussi la conversion entre francs et euros entre les années :

Angoulême 2023 : 50 ans !

Cela fait 35 ans que je n’ai pas manqué un festival de la Bande Dessinée d’Angoulême. Mais je ne suis pas parmi les plus anciens abonnés. En effet, la manifestation ayant commencé en 1973, on célèbre cette année son 50e anniversaire !

Pour cette occasion, le FIBD m’a proposé de participer à 50 Ans, 50 regards, un hommage tourné vers le futur avec 50 illustrations d’autrices et auteurs de tous les horizons. On retrouvera ces illustrations dans le festival lui-même, mais elles sont d’ores et déjà visibles dans les gares SNCF partenaires ainsi qu’au Jardin d’Acclimatation de Paris. Ces 50 illustrations seront enfin disponibles dans un beau portfolio limité à 1 000 exemplaires.

Pour ce qui est de mon programme sur place, je vais avoir un festival bien plus tranquille après l’énorme actualité de Goldorak de 2021 et 2022. L’occasion de voir enfin plus d’expositions ! J’ai peu de rencontres prévues avec le public, alors n’hésitez surtout pas à m’arrêter si vous me croisez, j’aurai plaisir à discuter avec vous. Je serai cependant bien occupé entre rendez-vous consacrés au travail et aux futurs projets, mais aussi aux problèmes sociaux toujours non résolus des auteurs et autrices.

À ces problèmes se rajoute cette année l’arrivée brutale des intelligences artificielles de génération d’images. Nous sommes pas mal d’auteurs à travailler sur ces inquiétants concurrents numérique. Après avoir organisé une table ronde sur le sujet à l’Assemblée nationale, la Ligue des auteurs professionnels remet ça durant le festival, le jeudi 26 à 10h. On parlera de ce que nous essayons de faire pour éviter une nouvelle et brutale précarisation des créateurs et créatrices.

J’ai posté ci-dessous le programme de la Ligue, comme toujours passionnant. J’invite en particulier mes collègues à venir nombreux nous rencontrer à notre apéro du vendredi de 17h15 à 19h. Attention, regardez bien où se passe chaque événement, ce n’est plus au Magic Mirror cette année.

Et quoi qu’il en soit, même si les problèmes semblent un peu voler en escadrille en ce moment pour les créateurs et créatrices de BD, on va quand même essayer de bien s’amuser pour les 50 ans du festival !

Angouleme 2023 : Programme
de la Ligue des auteurs professionnels

JEUDI 26 JANVIER

► Table ronde : L’intelligence artificielle, une menace pour les métiers de la création ?

▢ DE 10:00 À 12:00 – CHAMBRE DE COMMERCE ET D INDUSTRIE

Avec la participation de :

  • Denis Bajram, auteur,
  • Yann Basire, directeur général du Centre d’Etudes Internationales de la Propriété Intellectuelle et maître de conférences,
  • Stéphanie Le Cam, directrice générale de la Ligue et maître de conférences à l’Université Rennes 2,
  • Frédéric Maupomé, auteur
  • Claire Wendling, autrice
► Conférences adaBD : Vers mon premier contrat et au-delà ! Décrocher mon premier contrat et mes premières rémunérations !

▢ DE 13:00 À 17:30 – PAVILLON JEUNES TALENTS – ESPACE CONFÉRENCES

Je cherche une maison d’édition pour mon projet. Comment les identifier ? Qui contacter ? Comment présenter mon projet, mon book ? Comment utiliser les réseaux pour me faire repérer ? Quelles alternatives pour gagner ma vie ? Connaître, gérer et défendre mes droits d’auteur.

Avec la participation entre 15:00 et 16:00 de Yann Basire, directeur général du Centre d’Etudes Internationales de la Propriété Intellectuelle, Stéphanie Le Cam, directrice générale de la Ligue et Frédéric Maupomé, auteur et scénariste de BD et président de la Ligue.

► Apéro de la Ligue : Propriété intellectuelle et BD, on en parle ?

▢ DE 18:00 À 19:30 – LE BAM CAFÉ, 13 Pl. des Halles, 16000 Angoulême

Grâce à la présence de l’équipe du Centre d’études internationales de propriété intellectuelle (CEIPI), nous réaliserons des mini-podcasts pour mieux comprendre nos droits de la propriété intellectuelle… Ce sera l’occasion pour vous de nous donner votre avis sur ce sujet ô combien important !

VENDREDI 27 JANVIER

► CAFÉ DE LA LIGUE : Venez rencontrer nos juristes

▢ De 9:00 à 10:30 – le Chat Noir, 24 rue de Genève, 16000 Angoulême

Les juristes de la Ligue vous proposent de venir les rencontrer autour d’un café pour discuter de points de droit qui vous posent question. N’hésitez pas à venir avec vos contrats… Si vous souhaitez avoir un avis précis, c’est le moment !

► TABLE RONDE : Artiste-auteur ou créateur de contenu ? Webtoon, réseaux sociaux, sommes-nous encore de simples auteurs du livre ?

▢ DE 10:00 À 12:00 – CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE, 27 Pl. Bouillaud, 16000 Angoulême

Avec la participation de :

  • Sourya, auteur Twitch
  • Josselin Azorin-Lara, auteur webtoon et membre de la commission numérique de la Ligue des auteurs professionnels
  • Diane Truc, autrice webtoon
  • Marc-Antoine Boidin
  • Christelle Pécout
► TABLE RONDE ADABD : « Autoédition, autodiffusion : mon financement participatif et après ? »

▢ DE 16:00 À 17:00 – PAVILLON JEUNES TALENTS – ESPACE CONFÉRENCES

Avec la participation d’Eric Moreno, et côté Ligue des auteurs professionnels : Stéphanie Le Cam, directrice générale et maître de conférences et Frédéric Maupomé, auteur et scénariste de BD et président.

► APÉRO DES AUTEURS ET AUTRICES

▢ DE 17:15 À 19:00 – CHEZ PAUL, 8 Pl. Francis Louvel

Retour aux négos Éditeurs-Auteurs avec Stéphanie Le Cam, directrice générale de la Ligue des auteurs professionnels et Emmanuel de Rengervé, délégué général du SNAC. Point suivi d’un apéro offert par 9 ème art +

Venez nombreux !

 

La Ligue remercie chaleureusement l’équipe du CEIPI qui lui fait l’honneur de l’accompagner durant ce festival afin de vous offrir son expertise sur des sujets complexe

Elle remercie aussi l’adaBD, le SnacBD et l’Adagp pour l’organisation de ces différentes tables ronde et conférences.

 

Exposition Exoplanètes – art, science & fiction

Entre 2017 et 2019, j’ai réalisé des images de science-fiction pour accompagner les publications scientifiques de l’Observatoire de Genève au sujet de trois exoplanètes, GJ436, KELT-9B et HAT-P-11B. Merci à David Ehrenreich de m’avoir proposé cette passionnante collaboration.

Ces illustrations sont aujourd’hui présentées dans le cadre d’une exposition à Versoix près de Genève. Si vous avez la chance d’habiter dans le coin, c’est aussi l’occasion d’assister à de passionnantes conférences et tables rondes. Programme ci-dessous :

Exoplanètes – art, science & fiction | du 20 janvier au 30 avril 2023 | galerie du boléro

Dans le cadre de ses 250 ans, l’Observatoire de Genève vous invite à découvrir l’exposition « Exoplanètes – Art, Science & Fiction » à la Galerie du Boléro.

Vernissage le vendredi 20 janvier 2023 de 18h à 20h. Partie officielle à 18h30.

Si un couché de soleil sur Mars, des nébuleuses planétaires ou le ballet cosmique des galaxies se prêtent avec une certaine élégance à la photographie par de puissants télescopes, c’est une autre affaire quand il s’agit d’exoplanètes. Ces planètes qui tournent autour d’autres étoiles que le Soleil – la première a été découverte par deux chercheurs suisses du département d’astronomie de l’Université de Genève – sont beaucoup trop loin de nous pour pouvoir être photographiées directement. Leurs incroyables propriétés fascinent pourtant aussi bien les astronomes que le public : des planètes où il pleut du fer jusqu’à celles qui se prennent pour des comètes, la fantastique diversité du zoo des exoplanètes excite l’imagination. Cette exposition d’œuvres graphiques résulte d’une rencontre entre astronomes et artistes de bande-dessinée, qui se sont retrouvés pour imaginer à quoi pourraient ressembler ces mondes lointains, au carrefour entre récentes avancées scientifiques et anticipation débridée.

Conférences, débats et ateliers sont proposés durant la période de l’exposition.

Cette exposition est organisée en partenariat avec le Département d’astronomie de l’Université de Genève établi à Sauverny sur la commune de Versoix, dans le cadre des 250 ans de l’Observatoire de Genève.

Programme des conférences

JEUDI 16 FÉVRIER 2023 À 18H30 :
Conférence : Histoire de l’astronomiendans les civilisations anciennes
par l’association Historia, Samuel Angeloni

JEUDI 2 MARS 2023 À 18H30 :
Conférence et table ronde : Exoplanètes, au-delà de la science-fiction.
Comment les scientifiques analysent les exoplanètes ? Comment passer de données scientifiques brutes à des visuels engageants ?
David Ehrenreich, astrophysicien, professeur associé au département d’astronomie de l’Université de Genève.
Conférence suivie d’une table ronde avec des chercheurs et des artistes.

MARDI 21 MARS 2023 À 18H30 :
Conférence : Histoire de l’astronomie de la Rennaissance aux Temps modernes
par l’association Historia, Samuel Angeloni.

JEUDI 30 MARS 2023 À 18H30 :
Conférence et table ronde : Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs.
Pourquoi vouloir conquérir l’espace ? L’humanité pourra-t-elle déménager sur Mars ? Pourquoi vouloir chercher ailleurs ce que nous pouvons préserver ici ?
Sylvia Ekström, astrophysicienne, collaboratrice scientifique au département d’astronomie de l’Université de Genève.
Conférence suivie d’une table ronde avec des chercheurs et des artistes.

JEUDI 27 AVRIL 2023 À 18H30 :
Conférence : A la conquête de l’espace
par l’association Historia, Samuel Angeloni.

Infos pratiques

Horaires de la Galerie
du mardi au dimanche, de 15h à 18h

Tarifs
Entrée libre, dans la mesure des places disponibles

Téléphone : +41 (0)22 950 84 00
Email: bolero@versoix.ch

Adresse
Chemin Jean-Baptiste Vandelle 8
CH 1290 Versoix


Mise à jour

Une visite virtuelle de l’exposition est maintenant en ligne :

UW2 récompensé par un OVNI de la BD

La saison étant aux prix, j’ai eu l’honneur de recevoir un « OVNI de la BD » décerné par Planète BD. C’est toujours délicat de dire qu’on mérite une récompense, mais, dans ce cas…


En plus, je suis bien entouré comme vous pouvez le voir ici : www.planetebd.com

Chers lecteurs et lectrices, rassurez-vous, je suis au travail sur les 3 tomes suivants

 


Mise à jour

On m’a remis mon trophée à Angoulême. Merci à l’équipe de Planète BD !

Nicolas Guerin

J’apprends à l’instant par Gilles Ciment le décès du photographe Nicolas Guerin. Il avait durant plusieurs années tiré le portrait de nombreux auteurs et autrices pour la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image. Valérie et moi avions eu la chance de passer devant son objectif durant le festival d’Angoulême 2011. Un ultime merci à lui pour cette très belle photo et toutes nos condoléances aux siens.

Soutien à actualitte.com et aux salariés d’Éditis

Si vous êtes un habitué de mon blog, vous connaissez le site ActuaLitté, ne serait-ce par ce qu’il a souvent parlé dans ses colonnes de tous les problèmes des auteurs et autrices. Depuis 15 ans, actualitte.com informe sur tout ce qui concerne le livre, que ce soit sur les plans éditoriaux, littéraires, artistiques, économiques, sociaux, techniques, historiques et futurs…

Aujourd’hui, la direction d’Editis fait pression pour que soient supprimés des articles qui révèlent un climat social problématique dans le groupe d’édition de Vincent Bolloré. Il y a des problèmes ? On s’en prend au messager !

Voici une bien étrange vision de la liberté d’informer en démocratie. Les grandes entreprises ou les puissants décideraient-ils donc de ce qu’on a le droit de dire sur eux ? On ne peut que soutenir les équipes d’ActuaLitté dans leur volonté d’indépendance. Et espérer que les salariés d’Editis mécontents seront entendus.

Arnaque aux images libres de droits

Vous croyez que vous pouvez illustrer tranquillement vos publications avec des images « Creative Commons » trouvées sur des sites Internet qui proposent des illustrations a priori libres de droits ? Eh bien, méfiez-vous, vous pourriez vous retrouver à devoir payer des milliers d’euros malgré votre bonne foi.

Des petits malins ont trouvé un filon pour piéger en toute légalité un maximum d’internautes. Les licences « Creative Commons » qui accompagnent les images qu’ils mettent à disposition du public sont en effet complétées avec des mentions très particulières (faire un rétrolien vers le site d’origine par exemple). Si vous ne respectez pas à la lettre ces petites lignes dans la licence, ça devient un usage illégal de l’image. Et les infractions au droit d’auteur, c’est grave.

Surtout, ne vous croyez pas protégé par la taille gigantesque d’Internet. Il n’y a rien de plus simple pour des robots que de parcourir tranquillement les sites web pour retrouver des images. Ces robots dédiés à rechercher vos éventuels « abus » finiront par les retrouver et vous enverrons immédiatement une facture salée. On parle souvent de plusieurs milliers d’euros !

Pire, il semblerait que certains fournisseurs d’images « gratuites » modifient leur licence au bout de quelques années, et partent ensuite à la recherche des « abus » qu’ils ont eux-mêmes favorisés. Comment pourrez-vous prouver, aujourd’hui, qu’une image avait une licence différente autorisant cet usage au moment où vous l’avez mise sur votre site ? L’arnaque est réelle mais est difficile à prouver !

Vous êtes prévenu. Les images libres de droit ne sont que rarement totalement libre d’usage. Et même sur des sites très connus, vous prenez un risque important dans la durée.

 

PS: Et voilà qui va pousser encore plus de gens vers les IA de génération d’images…

 

 

 

 


Mise à jour

Un intéressant commentaire de Mathieu Salvia, scénariste ET juriste spécialisé en propriété intellectuelle :

Complétement d’accord, mais je voudrais juste tempérer un peu les “risques” réels encourus. Pour commencer, je préciserai que cette situation n’est pas nouvelle. Dans ma carrière précédente, en tant qu’avocat, j’en ai traitée un certain nombre, y compris pour des auteurs qui avaient reçu des lettres de ce genre. Aujourd’hui, je deal avec ces plateformes et leurs CGV obscures tous les jours, et force est de constater que rien n’a réellement changé.

Ensuite, il faut garder en tête que parce que lorsqu’on est un particulier/consommateur ou même jusqu’à un certain point, un indépendant, on risque en réalité très peu de choses dans ce genre de situations (en tout cas rarement des milliers d’euros). Surtout si l’usage qu’on fait de l’image litigeuse s’est limité à un site ou à un blog, avec peu de fréquentation. Tout simplement parce qu’en droit d’auteur, en France, avant d’obtenir quelque chose de manière forcée, il faut passer par le juge, démontrer qu’on a bien les droits sur l’image (souvent tricky), la réalité de l’infraction, la réalité et le quantum du préjudice (c’est souvent ici que le gâteau se dégonfle dramatiquement) et le fait que le contrat (les CGV) était légal, et a bien été violé. Ouf. Il faut aussi comprendre que ce genre de procédure judiciaire prend de 12 à 18 mois et coûte finalement bien plus en frais de procédure et honoraires d’avocat que ce qui est réclamé par les ayant droits (le montant des D&I en France doit être proportionnel à l’atteinte).

Il y a d’autres barrages légaux qui jouent : notamment le fait qu’un particulier/consommateur sera considéré comme une partie faible au contrat et à ce titre, bénéficiera d’une plus grande protection. Un parallèle un peu similaire pourra être dressé pour les indépendants, n’exerçant pas dans un métier du droit. Le droit de la consommation s’ajoute alors au droit de la PI pour protéger les consommateurs des “pièges” tendus par les CGV et tout type de contrats d’adhésions similaire (mentions obligatoires, clauses interdites, acceptation expresse par le consommateur, lisibilité des CGV etc.). Lorsque les CGV ne sont pas claires, ou déceptives, elles ne peuvent servir à justifier une faute contractuelle (je vais vite, mais je me rends compte que je suis en train de créer une véritable tartine que peu de gens liront 🙂)

Enfin, j’ajouterai que si c’est l’auteur original de l’image qui réclame un dédommagement, il y aura, dans certains cas, la possibilité pour le particulier/consommateur ou l’indépendant, de se retourner contre la plateforme / ou de l’appeler en garantie.

Il ne faut aussi pas oublier que les avocats qui enverront la Cease and Desist letter chercheront toujours à taper les poches pleines (les plateformes) plutôt que celles d’un particulier ou d’un indépendant. En face d’un refus persistant, ils finissent souvent par… laisser tomber, sans suite.

Ceci étant, il faut bien évidemment TOUJOURS lire les termes des CGV, SURTOUT lorsque le contenu est soi disant gratuit. Si ce n’est pas clair, ou si la plateforme s’arroge le droit d’en changer les termes quand elle le souhaite, alors il vaut mieux renoncer et passer son chemin.

Bonne année 2023

Ces dernières années n’ont pas été simples et 2022 n’a pas échappé à la règle. Valérie et moi espérons que 2023 sera bien meilleure, en particulier pour tous ceux qui se retrouvent en grande difficulté aujourd’hui. Et qu’en décembre 2023, nous serons enfin un peu tristes de laisser partir une année qui se sera bien passée pour l’humanité !

 

Gros bug Photoshop 2023

Attention, la dernière version d’Adobe Photoshop, numérotée 24.1, peut vous faire perdre votre travail. En effet, la commande Annuler (Ctrl/Command Z) vous fait parfois revenir à une étape aléatoire de l’historique. Cela ramène votre fichier à l’état dans lequel il était des dizaines de minutes plus tôt et vous perdez donc tout ce que vous avez fait depuis ! Certains semblent même avoir expérimenté ce bug rien qu’en changeant de calque… Bref, ça n’aide pas à dessiner sa carte de vœux, croyez-moi

Seule solution pour l’instant, revenir à la version précédente de Photoshop, la 24.0.1, en passant par le gestionnaire Creative Cloud comme je le montre sur l’image ci-dessous.

Voilà en tout cas qui rajoute un sacré grief à ce que j’avais dit sur la maison mère de Photoshop il y a quelques temps : Vais-je me séparer d’Adobe après 30 ans de vie commune ?

Geekerie : l’Amstrad CPC464

En 1984, après avoir fait mes gammes sur les ordinateurs de l’école, des Sinclair ZX81 puis Commodore VIC20, je m’offrais enfin mon premier ordinateur personnel, un splendide Amstrad CPC464 monochrome. J’avais travaillé tout l’été pour pouvoir le payer. Pourtant, c’était l’ordinateur le moins cher de l’époque, et de loin. Il ne coûtait que 2990 francs, ce qui correspond avec l’inflation à un peu moins de mille euros d’aujourd’hui.

Dans l’année qui avait suivi, je lui avais soudé un modem maison pour jouer par téléphone à Pong avec un voisin et, surtout, me prendre pour un pirate comme dans le film Wargame. J’avais aussi réussi à lui adjoindre un petit circuit électronique pour utiliser comme manette de jeu le commodo défectueux de la Peugeot 505 de mes parents. Je codais beaucoup, en particulier mes propres petits jeux vidéo, apprenant l’assembleur du Z80 pour réussir à faire des séquences en 3D filaire. Enfin, j’avais transformé mon Amstrad CPC464 en synthétiseur musical, jouant du clavier de l’ordinateur comme d’une sorte de clavier d’accordéon. Cerise sur le gâteau, ce synthé pouvait restituer de courts sons « réalistes », car j’avais détourné le magnéto cassette interne pour sampler (en 8bits) ce que je voulais…

Et dire que, même avec son processeur tournant à fond, il devait avoir moins de puissance que mon actuel smartphone quand il est en veille !

Je n’ai qu’un seul regret avec cet Amstrad CPC464, c’est de l’avoir vendu quand je suis parti étudier les maths à Paris. Autrement, il trônerait fièrement sur le dessus des étagères de mon bureau, entre le vieux Minitel à clapet et le Mac tournesol transformé en lampe…