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Vidéo des États Généraux de la BD 2016

La première des deux séances des États Généraux des la Bande Dessinée lors du festival d’Angoulême 2016 est en ligne. Cette version haute définition permet de bien voir les schémas.

N’hésitez pas à télécharger le PDF complet de l’étude auteurs ainsi que le sérieux cahier de doléances que nous a fourni le SNAC BD :

Avec un grand merci aux équipes de la webTV du FIBD.

Premiers résultats de l’étude auteurs des EGBD dans Le Monde

Dans Le Monde d’aujourd’hui, un aperçu des résultats de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée :

Auteur de BD, un métier de plus en plus précaire

Il ne fait pas bon être auteur de bande dessinée en ce moment. Une précarité alarmante plane sur la corporation, comme en témoigne une enquête réalisée par la profession et à laquelle Le Monde a eu accès avant sa communication au Festival d’Angoulême, qui se déroule du 28 au 31 janvier. Plus d’un auteur sur deux (53 %) ayant répondu y déclarent toucher un revenu inférieur au smic brut, et même au seuil de pauvreté pour 36 % d’entre eux. La situation est pire pour les femmes : 67 % des auteures interrogées disent gagner moins que le smic, et moins que le seuil de pauvreté pour 50 % d’entre elles […]

Lire l’article sur www.lemonde.fr

Dans ce cadre, le Snac BD appelle au débrayage et demande à tous les auteurs présents au FIBD à poser le crayon et à se rendre à la deuxième session des EGBD qui aura lieu le Vendredi 29 Janvier de 11h30 à 13h à l’espace Franquin.

Les portes du panthéon

Croquis extrait de Desk.

Je découvre avec dépit qu’une sacrée petite cabale s’est mise en place contre le fait que Claire Wendling soit dans les trois derniers auteurs en lice pour le grand prix d’Angoulême. Au delà d’un éventuel mépris pour les auteurs “non complets”, des éventuels arguments (hors sujet) sur le nombre de livres ou l’activité récente, d’une éventuelle haine de la BD grand public, ou d’un éventuel sexisme (direct ou indirect), on peut lire une simple incompréhension sur l’arrivée de Claire aux portes du panthéon.

Ce résultat n’étonne pourtant pas la grande majorité des auteurs, qui savent bien, eux, la fascination que son dessin a exercé et exerce encore sur de très nombreux dessinateurs de BD, illustrateurs, animateurs et concept artists en France et dans le monde entier. J’ajouterai que l’Art de la Bande Dessinée étant hybride, on doit s’intéresser à son tout, à des auteurs très complets comme Hermann, mais aussi à ses parties. J’ai personnellement voté pour Alan Moore, parce que c’est un des génies qui a changé ma vie mais aussi pour mettre enfin un scénariste en avant. Mettre un dessinateur majeur en avant a tout autant de sens, et je le ferai avec plaisir une prochaine fois.

Bon courage Claire, avec toute mon affection et mon admiration !

Rappel EGBD

Cela fait trois jours que je maquette les résultats de l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée. C’est un bon moyen d’assimiler toutes ces données. J’avais l’impression de bien connaître les conditions de vie de mes confrères… eh bien je me trompais.

Ne ratez surtout pas les deux séances à Angoulême, il va y avoir de quoi sérieusement discuter !

Pierre Ouin

Photo BDZMag

Souvenirs. Au début des années 90, à peine majeur, maigre comme un clou et fringué comme un punk à chien, je dédicaçais le fanzine Scarce dans tous les festivals de BD de France. On était dans une ère dorée pour les revues amateur et semi-pro. Ça partait dans tous les sens, et j’y ai fait plus d’une rencontre inoubliable. J’étais particulièrement impressionné par le professionnalisme du très punk “Flag” qui rassemblait, entre autres, Benito, Géant vert, Pic & Zou, Shelton, Stéphane Blanquet ou encore l’ami Cromwell.

Et Pierre Ouin.

Plus de ​50% des policiers et militaires vote FN en 2015

J’aurais hurlé au cliché stupide si on m’avait dit que les forces de l’ordre votaient à plus de 50% pour le FN il y a quelques années. Et maintenant c’est devenu une réalité. J’espère que les 49% restant veillent sur les actes de leurs camarades. Et dire que c’est à ces mêmes forces de l’ordre que le PS et ses alliés de circonstance sont en train de donner de plus en plus de pouvoir, via l’état d’urgence et sa prochaine prolongation législative & constitutionnelle. Le cauchemar éveillé.

Plus de ​50% des policiers et militaires ont voté FN en 2015.

Les policiers et les militaires votent de plus en plus FN. C’est ce que révèle une étude du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, qui relève que 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front national dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012. «L’implantation du Front national (FN) au sein des trois fonctions publiques [de l’Etat, territoriale, hospitalière] s’est confirmée de manière impressionnante lors du premier tour des élections régionales de 2015», détaille l’étude, qui explique que le Front national est devenu « l’un des trois partis préférés des fonctionnaires », un milieu qui lui était traditionnellement hostile.

L’explication de cette conversion des fonctionnaires au vote FN, débutée lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 et qui s’est accélérée ces trois dernières années ? L’auteur de l’étude, Luc Rouban, évoque l’« évolution de l’offre politique du FN qui défend désormais les services publics », une défiance vis à vis de « la gauche dont les fonctionnaires attendaient beaucoup après 2012», et un «décalage entre les discours sur la République et la laïcité et les pratiques du terrain ».

 

 

IIe session des États Généraux de la BD à Angoulême

Les prochains rendez-vous des États Généraux de la Bande Dessinée, c’est pendant le prochain salon d’Angoulême le 29 et le 31 janvier. On y présentera et débattra tous ensemble des résultats de la grande étude auteurs. La salle est ouverte à tous, mais je compte particulièrement sur vous, les auteurs !

Avec près de 1500 réponses, l’enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée a connu un engouement impressionnant, très significatif de la mobilisation et des inquiétudes actuelles des créateurs de BD. Les résultats de cette étude sont toujours en cours de traitement et d’analyse statistique, mais, d’ores et déjà, nous pouvons vous dire qu’ils recèlent quelques surprises.

Afin de vous les présenter au mieux, deux séances des États Généraux leur seront consacrées pendant le festival d’Angoulême 2016.

Séance professionnelle, le vendredi 29 janvier, de 11h30 à 13h00 : rappel de l’histoire des mouvements d’auteurs de BD, puis présentation complète des résultats de l’étude suivie d’un débat avec la salle. Destinée plus particulièrement aux auteurs, éditeurs, journalistes et autres professionnels, l’entrée est ouverte à tous.

Séance grand public, le dimanche 31 janvier, de 11h45 à 13h15 : présentation générale des résultats de l’étude suivie d’un débat avec la salle. Pour conclure, la parole sera donnée au Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme, afin qu’elles présentent leur cahier de doléances.

Les résultats complets de l’étude seront bien sûr disponibles sur le site www.etatsgenerauxbd.org après le festival, ainsi que les vidéos des deux séances. Mais que cela ne démotive surtout personne de venir sur place. Il est, en particulier, très important que le plus d’auteurs possible soient présents aux deux séances pour poser leurs questions, défendre leurs points de vue et faire des propositions. Auteurs, nous comptons sur vous !

Lieu : Salle Luis Buñuel, Espace Franquin, 1 Boulevard Berthelot 16000 Angoulême. Entrée libre dans la limite des 310 places disponibles.

Pour la presse : un document de synthèse vous sera proposé à Angoulême en salle de presse dès jeudi matin. L’équipe des États Généraux sera disponible pour répondre à vos questions à la suite des deux séances, à 13h00, espace Franquin. Pour toute demande de rendez-vous, veuillez utiliser le formulaire de contact

www.etatsgenerauxbd.org

État d’urgence permanent ?

J’ai de plus en plus l’étrange sentiment d’être un extrémiste de gauche à refuser cet état d’urgence de longue durée. Alors que je ne suis qu’un citoyen qui s’oppose à la suspension prolongée des libertés et des droits démocratiques. Comment ne pas s’indigner quand on constate que le droit de manifester est suspendu trois mois au nom de la sécurité, mais pas la Saint-Sylvestre géante sur les Champs-Élysée ? Que pour combattre le terrorisme islamique on perquisitionne et met en liberté surveillée des militants écologistes ? Quel est ce silence général ? Ou est passé la presse de gauche ? Que fait la presse d’opposition ? Il n’y a eu quasi personne pour dire non à cet état d’urgence prolongé et ils ne seront pas plus nombreux à vouloir empêcher qu’il soit constitutionnalisé. C’est à dire rendu potentiellement permanent.

Hélas, la population est la première qui ne semble pas se sentir concernée. Pense-t-elle que sa sécurité vaut bien la sacrifice de la liberté de quelques-uns ? Voici le résultat de vingt ans de discours politique focalisé sur le tout sécuritaire. La bataille des esprits a été perdue, elle n’a même pas vraiment été menée. Car on a laissé les Sarkozy, Valls et consorts nous emmener sur leur champ de bataille, celui de la peur, de la menace permanente, d’un pseudo retour à l’autorité, d’un rêve de tolérance zéro… tout cela sans aucun résultat sur l’insécurité réelle, en plus. Des mots, des litanies, des imprécations qui ont reprogrammé le pays et créé un besoin impossible à combler. Sauf en allant jusqu’au bout de ce discours, en choisissant l’extrême droite. Et ce jour là, l’état d’urgence permanent et constitutionnel concernera bien tous les citoyens qui refuseront le nouvel ordre national.

Intelligent et artificiel

Après les deux révolutions industrielles, la révolution informatique, voici venir la prochaine révolution économique. Extrait :

« Même les libertaires de la Silicon Valley commencent à s’inquiéter. Jaron Lanier, le génie universel à l’origine de l’intelligence artificielle a déclaré : « Même si ça me fait mal de le dire, on pourrait survivre que si on éliminait les classes moyennes de musiciens, de journalistes et de photographes. En revanche, ce qui nous serait fatal, c’est la destruction de la classe moyenne dans les transports, la production, l’énergie, le travail dans les bureaux, l’éducation et la santé. »

Martin Ford fait référence à un colloque sur le travail auquel il a assisté avec environ cinquante dirigeants de sociétés technologiques : « Ici, dans la Silicon Valley, il y a un consensus remarquable à ce sujet. Tout le monde était d’accord pour dire qu’on est au bord d’une rupture et qu’on va devoir bouger nos lignes pour s’assurer un revenu minimum garanti. Il y a eu une entente sans équivoque dans ce sens. »