Le Blog

Témoignages sur le sexisme dans la BD

Donc, un auteur à succès, aussi hype que progressiste, peut déclarer en 2017 dans une interview sur le sexisme « Il n’y a aucun machisme dans la bande dessinée, aucun ! ».

Lui et tant d’autres mâles de notre milieu de la BD déduisent cela du fait qu’ils n’ont jamais subi de machisme ou qu’ils ne l’ont jamais observé. Pourtant, il suffit d’être un tant soit peu attentif. Rien que cette année, dans les soirées du festival d’Angoulême, j’ai assisté à beaucoup trop de scènes qui n’étaient vraiment pas à l’honneur de la gent masculine.

Pour finir, oser dire qu’il n’y a pas vraiment de sexisme ou de machisme dans la BD, c’est cracher à la figure des centaines d’autrices qui se sont réunies depuis deux ans pour combattre justement ces problèmes de sexisme dans la BD. Alors, les mecs, lisez leurs témoignages avant de dire qu’il n’y a pas de problème. Et ouvrez enfin les yeux.

EGBD : vidéo Angoulême 2017

Pendant le Festival International de la BD d’Angoulême, les États Généraux de la Bande Dessinée ont proposé une rencontre sous le titre « Auteur de BD, une profession en danger ». Après être revenus sur les chiffres les plus marquants de la grande enquête auteurs, ils ont présenté plusieurs focus sur le volet qualitatif de cette étude. Un ensemble des données et de témoignages saisissants.

La rencontre se tenait le samedi 28 janvier 2017, de 11h à 13h, dans la salle Nemo de la la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.

Merci à Pierre Lungheretti et aux équipes de la Cité.

Angoulême 2017

Chers lecteurs, je signerai (sans dessin) sur le stand Casterman BD lors du festival d’Angoulême 2017 :

– le jeudi de 14h30 à 16h30
– le vendredi de 15h30 à 17h00
– le samedi de 16h00 à 18h00

Comme je ne ferai donc que de simples signatures, n’hésitez pas à venir avec vos sujets de conversations favoris, on aura le temps !

Enfin je vous attends samedi matin à 11h pour la rencontre organisée par les États Généraux de la Bande Dessinée au CIBDI, salle Nemo, rue de Cognac. On y parlera du sort des auteurs moins chanceux que votre serviteur.

 

D’après l’affiche d’Hermann

EGBD : Rencontre Angoulême 2017

Auteur de BD, une profession en danger

La grande enquête des États Généraux de la Bande Dessinée auprès de 1500 auteurs a montré que leur situation socio-économique était souvent très précaire.

Afin d’avoir des données plus précises et plus fines sur les réalités de leur pratique quotidienne, une enquête qualitative est en cours auprès d’une vingtaine d’autrices et d’auteurs de plusieurs générations et divers niveaux de notoriété, mais qui se considèrent tous comme professionnels. Des sociologues et de jeunes chercheurs les interrogent sur leurs conditions de travail, leurs horaires, leurs revenus, leur protection sociale, etc.

Les premiers résultats permettent déjà, sans faire de misérabilisme, de confirmer de façon claire et étayée que la profession d’auteur de bande dessinée est en grand danger. Cette rencontre s’adresse donc aux professionnels mais aussi à tous les lecteurs qui voudraient mieux comprendre cette inquiétante situation. La présentation sera suivie d’un débat avec la salle.

Date : Samedi 28 janvier de 11h00 à 12h30
Lieu : Salle Nemo, CIBDI, 60 Avenue de Cognac, 16000 Angoulême.

Entrée libre dans la limite des 250 places disponibles.

Organisée par les États Généraux de la Bande Dessinée,
en partenariat avec la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.

 

Formation pro Angoulême 2017

Grande première cette année au festival d’Angoulême, nous avons obtenu qu’il y ait enfin des sessions de formation professionnelle gratuites pour nous, les auteurs ! Elles se tiendront le jeudi et le vendredi. Inscrivez-vous sans tarder !

– Comprendre son contrat d’édition:
– Le statut d’auteur
– Comprendre son relevé de droits
– Le scénario
– Comprendre et pratiquer la modélisation
– Animer un atelier
– Les droits sociaux pour les auteurs
– Auto-édition
– Atelier Turbomedia
– Crowfunding

Soisson, cathédrale martyre

Cette nuit, la tempête a éventré la rosace de la façade de la cathédrale de Soisson. Cette pauvre église, chef-d’œuvre du premier gothique, avait déjà souffert d’une mauvaise restauration au XIXe siècle, puis avait été en partie détruite pendant la première guerre mondiale.

Mais la structure de la rosace avait, jusque là, échappé au massacre…

 

RAAP : ce qui change

Amis auteurs, votre retraite complémentaire, le désormais fameux RAAP, change totalement cette année, dans un processus qui doit nous amener à cotiser non plus par classes, mais à hauteur de 8% de nos revenus (4% après SOFIA).

Le SNAC s’est battu, aux côtés d’autres organisations, pour obtenir que cette réforme ne soit pas adoptée sans concertation. Nous avons obtenu de vrais aménagements. Cela va permettre aux plus précaires de ne pas trop souffrir et autres de s’adapter plus ou moins progressivement.

Chers consœurs et confrères, lisez ce document ! Car vous allez devoir rapidement choisir à quelle sauce vous allez être mangés.

Géométrie non commutative et physique

Un article passionnant (mais un peu réservé à ceux qui on fait des Maths, désolé)

Géométrie non commutative et physique

La théorie de la relativité générale est centenaire mais on a rapidement entrepris de la dépasser, à commencer par Einstein lui-même, qui rêvait d’une théorie géométrique unifiée de toute la physique. Le mathématicien Alain Connes, comme Riemann au XIXe siècle, a introduit une nouvelle généralisation de la géométrie, dite non commutative, qui permet peut-être de réaliser le rêve d’Einstein. Difficile d’accès, cette théorie est peu médiatisée. Mais comme nous l’expliquera le physicien Pierre Martinetti, elle mérite que l’on s’y intéresse un peu plus. Ce que nous allons faire avec trois articles.

20 mois sous état d’urgence…

Je me souviens que beaucoup s’étaient moqués de mon pessimisme quand j’avais écrit qu’on partait vers un “état d’urgence permanent” au moment du premier vote sur le sujet en novembre 2015. L’Assemblée Nationale vient pourtant de le re-prolonger jusqu’à juillet 2017, au bout d’à peine quatre heures de débats, et ce par 288 voix contre 32. En juillet, on aura donc passé 20 mois sous état d’urgence.

Et ensuite ? On sait qu’il sera impossible au vainqueur de l’élection présidentielle de mai 2017, très probablement de droite, voire d’extrême droite, d’en sortir rapidement. Ce serait passer pour un faible en matière de sécurité, surtout après les socialistes réputés pour leur “laxisme”. Et ce serait aussi se priver d’un outil bien pratique contre la contestation sociale, comme on l’a déjà vu hélas… L’état d’urgence deviendra aussi commun que le plan Vigipirate.

Que se passera-t-il alors si par malheur survient un nouvel attentat majeur ? Quelle rodomontade va-ton trouver pour monter d’un cran ? La loi martiale ? Et on moquera de nouveau mon pessimisme quand je parlerai de risque de “loi martiale permanente” ?