Roselyne Bachelot se plaint… de sa propre inaction

« Quant au reste, régler les conflits qu’il y a entre les artistes-auteurs, je préfèrerais régler les conflits territoriaux en mer de Chine, ce serait plus simple pour moi. »

J’avoue que j’ai été consterné d’entendre notre actuelle Ministre de la Culture oser se plaindre en ces mots des désaccords entre les différentes organisations qui parlent aujourd’hui au nom des artistes-auteurs.

La solution à cette confusion est pourtant des plus simples : il suffit, comme le recommandait le rapport Bruno Racine il y a un an, d’organiser des élections professionnelles. Comme ça les artistes-auteurs décideront enfin eux-mêmes quelles orientations ils veulent pour l’avenir et qui va les représenter. Cette solution de l’élection professionnelle est évidemment la plus démocratique. C’est aussi celle qui prévaut pour quasiment tous les autres travailleurs. Mais madame Bachelot l’a balayée d’un revers de main, comme la plupart des grands changements proposés par la mission Racine, remplacés aujourd’hui par des mesurettes imparfaites et souvent inutiles

Bref, je trouve notre ministre de la Culture franchement gonflée de venir se plaindre du problème alors qu’elle a elle-même refusé la solution ! En fait, elle reproche aux autres sa propre inaction. Le courage politique se cantonnerait-il à tout oser dire pour se défausser ? Les artistes, auteurs et autrices précarisées apprécieront.

 

Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture de la réponse de l’intersyndicale artistes-auteurs aux propos de la ministre de la Culture :

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