La librairie Boulinier historique du quartier latin est obligée de fermer ! C’est donc un des plus anciens commerces de bande dessinée de Paris qui disparait. Installé depuis 1938 au début du boulevard St-Michel, Boulinier avait basculé vers la BD dans les années 80 et vers l’occasion dans les années 90. Avec Gibert et Aaapoum bapoum, ce fut une de mes principales sources d’approvisionnement d’étudiant fauché.
Les libraires sont à la merci de propriétaires des murs qui peuvent ne pas renouveler leur bail. Juste pour toucher de plus gros loyers. Hélas, la plupart des commerces sont plus lucratifs au m2 que celui du livre. Quand les librairies sont installées depuis longtemps dans des quartiers qui ne cessent de se gentrifier, elles sont particulièrement menacées. Dire qu’elles finissent en général remplacées par des franchisés ou des agences comme il y a en a déjà mille. Comme la grande librairie Dupuis/Glénat/Album du boulevard St-Germain disparue au profit d’un assureur aux vitrines mortes…
Et la liste est longue. Je pense en particulier à la mythique librairie La Hune, ou j’avais eu le plaisir d’être reçu pour une conférence et un cocktail, victime d’un terrible incendie et convertie depuis en « corner shop », ou à la Libraire des Presses Universitaires de France, place de la Sorbonne, ou j’avais mes habitudes étudiant, et dont la fermeture fut tout un symbole…
Acculturation et uniformisation…