J’ai une pensée émue pour Sam Bailly, présidente de La Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse qui est en train de participer aux Assises de la littérature jeunesse organisées par le SNE jeunesse. Que des “assises” de la littérature jeunesse ne soient montées que par le syndicat des éditeurs du secteur est déjà très étrange en soi. Pourquoi n’ont-ils pas proposé à la Charte, qui représente sans conteste les auteurs, de coorganiser cette journée ?
Et on en voit immédiatement les conséquences : le programme n’évoque nulle part les difficultés économiques des auteurs jeunesse. Quand on sait la grande précarité qui est la leur, c’est juste insultant. Et, pire, la table ronde à laquelle participe Samantha est intitulée “à la table ronde “Relation auteur-éditeur : création et prise de risque”, sous-entendant que les auteurs s’éclatent bien alors que les éditeurs prennent les risques. Comme si l’auteur ne risquait pas tout pour son art, avec pour la grande majorité la pauvreté ou l’échec à la clef.
Je suis bien heureux que les États Généraux de la Bande Dessinée aient été organisés en partenariat avec toute la profession. C’est en parlant de sa réalité, et non d’une illusion corporatiste, que notre secteur pourra se construire un avenir.
Les assises www.sne.fr
Le site de La Charte la-charte.fr
[EDIT] Pour compléter ce sujet, une très intéressante interview :