Le Blog

UW1 retourne à l’école

Affiche de Ralph Meyer

Samedi prochain, Valérie Mangin et moi serons au Festival des Grandes Écoles qui se tiendra rue d’Ulm, dans le 5è arrondissement de Paris.

C’est un festival dont j’ai été un des organisateurs il y 15 ans (souvenirs…). Devenu auteur à mon tour, je n’allais pas manquer d’y aller pour sa reprise !

Je ferai, pendant une heure, une démonstration de mon travail en informatique à partir de 15h30 dans l’amphithéâtre. Je donnerai aussi une masterclass à 17h30 en plus petit comité.

Le lundi à Amiens

J’ai beaucoup d’amis à Amiens, et c’est une ville où j’ai toujours plaisir à aller. J’ai donc accepté sans hésiter l’invitation de Pascal Mériaux, directeur du festival BD de la ville, et que je croise toujours avec bonheur depuis l’époque où nous avons tapé le boeuf musical avec lui, Gibrat et Labiano…

Je serai l’invité des Bulles du Lundi, rendez-vous bien connu des Picards, qui se dérouleront à Amiens le 8 décembre prochain, au Centre Culturel Léo Lagrange, à partir de 20h30. Pour les plus fans, vous pourrez aussi me retrouver en direct sur le plateau de France 3 Picardie pendant le 12/13.

Centre Culturel Léo Lagrange
12 place Vogel 80 000 Amiens
Tel: 03 22 92 39 11

Couverture Zombie

Lorsque Olivier Thierry, le boss du magazine Zoo, m’a contacté pour faire la couverte du n°16, je n’ai pas hésité un seul instant. Déjà parce que nous avons connu les bancs du même fanzine, Scarce (dont il s’occupe toujours en parallèle), parce que Zoo, « le premier magazine Culturel BD gratuit » est bien ce qu’il annonce, et que cela fait des mois que j’ai plaisir à le lire. Et parce que les zombies, ça reste ma chasse gardée depuis Cryozone 🙂

Bref, Zoo est en librairie, et est gratuit : dépêchez-vous d’attraper le vôtre. Et pour les plus paresseux, ils peuvent le télécharger ci-dessous.

Festival de Blois

Valérie Mangin et moi-même serons ce week-end à Blois, pour participer à BD Boum, un des plus anciens festivals de France. Je ne dédicacerai pas, comme à mon habitude, mais je serai enchanté de discuter avec tous ceux qui auront la bonne idée de m’arrêter dans les allées du festival.

Pour ceux qui veulent me voir dessiner, je donnerai une démonstration/conférence sur mon travail d’auteur de BD sur ordinateur. Ce sera à la Halle aux Grains, le samedi 22 novembre à 15h. Venez nombreux, qu’on prouve encore une fois qu’un festival BD ce n’est pas qu’une réserve de chasse à la dédicace, mais aussi un vrai lieu de culture et d’échanges.

Lancement du DVD “Objectif BD” à Caen

Dans le cadre de l’opération Lire en fête en 2007, la bibliothèque départementale du Calvados et les bibliothèques du département avaient proposé un programme d’animations autour de la bande dessinée. Suite à ces rencontres, la BDP désirait mettre en avant les auteurs et illustrateurs bas-normands en réunissant cinq de leurs représentants dans un DVD : Jean-Blaise Djian, Hugues Fléchard, Jean-Marc Lainé, Jérôme Félix et Denis Bajram.

Une projection du DVD sera proposée lors de cette soirée ainsi qu’une rencontre avec les auteurs et illustrateurs.

Le Mardi 4 novembre 2008 à 18h à Caen,
Maison de l’étudiant (Campus de l’université)
Réservation : 02 31 78 78 87

Texte © Conseil Général du Calvados

Marvel Comics

L’aventure américaine commence

Et voilà, c’est parti : la publication d’Universal War One aux USA par le premier éditeur de comics, le célèbre Marvel, a commencé. C’est une sorte de rêve éveillé pour moi, qui lisait dans mon adolescence avec ferveur les productions de la “Maison des Idées”. Je rêvais alors de dessiner Iron Man ou les 4 Fantastiques, et d’avoir l’insigne honneur d’être un jour publié par les successeurs de Stan Lee. Et voilà que c’est eux qui sont venus me chercher pour UW1 ! Merci donc à tous ceux qui, en France comme aux États-Unis, ont participé à cette la mise en place de l’aventure américaine d’UW1 !

Et pour fêter ça, voici, en exclusivité, la couverture “alternate” du comics book 1.

Nicolas Atchine

A STAR IS DEAD

Je regardais comme à mon habitude la Nouvelle Star tout en calinant mon canard lorsque Philippe Manœuvre dédicaça un titre de Bob Dylan à la mémoire d’un des plus grands experts de Dylan qui venait justement de mourir : “Nicolas Atchine”.

Ce nom n’a sans doute pas dit grand chose à grand monde. Mais moi ça m’a fait un méchant choc. Je le connaissais bien, le petit Nicolas… On avait fait nos premières armes ensemble à la fin des années 80 à Scarce, un fanzine spécialisé dans les comics américains. Nicolas était très jeune à l’époque, mais avait déjà une culture pop encyclopédique. Il écrivait très bien, avec beaucoup d’aisance. Il avait un avis sur tout, et donc beaucoup d’ennemis. Moi je l’ai tout de suite apprécié : on devait se ressembler un peu.

On faisait de la musique tous les deux, et ne jurions que par les comics… Lui a finalement choisi de suivre plutôt la voie du rock que celle de la BD, et j’ai perdu contact avec lui, ne le recroisant qu’en de rares occasions, genre avec le fils de Jodorowsky. Nicolas Atchine était devenu Nikola Acin, traduisait moultes ouvrages, interviewait moultes gens pour le magazine Rock & Folk de Manœuvre, avait monté son groupe les Hellboys, et je devais ignorer les trois quarts de ses activités…

J’ai fouillé la toile à l’instant. Une seule confirmation de la mort : “Nikola est décédé de façon soudaine le dimanche 18 mai 2008 à l’âge de 34 ans.” C’est jeune, 34 ans. pour mourir. Merde.

On ne s’attend pas à apprendre la mort d’un vieux pote en regardant la Nouvelle Star. Merde.

Habillez-vous UW1

Il y a quelques temps, j’ai ouvert sur Internet une boutique de vêtements pour une association dont je m’occupe. Et j’ai trouvé ça top ! Donc, sans plus attendre, j’ai décidé d’en créer une seconde pour les collectors UW1.

C’est spreadshirt.com, le leader mondial dans ce domaine, qui fabriquera et livrera chez vous T-shirts, casquettes, mugs et tous les autres goodies que j’y ajouterez au fur et à mesure. Spreadshirt, qui imprime et livre depuis l’Allemagne, n’est pas obligatoirement le moins cher ni le plus rapide des fabricants, mais c’est une maison qui a pignon sur rue, et donc un partenaire fiable.

Pour les petits curieux, je ne ferai pas fortune avec cette boutique, puisque je perçois entre 2 et 3 euros par produit vendu. Enfin, je ne ferai pas fortune SAUF si vous m’achetez 1 000 000 T-shirts d’un coup 🙂

Opportunité + instinct = profit

« Opportunité plus instinct égalent profit »… quelle jolie devise.

La grande qualité des séries TV Star Trek est d’avoir imposé une école “positiviste” dans la science-fiction. Là où souvent les auteurs de S.F. nous prédisent le pire pour essayer de nous l’éviter (j’en suis un parfait représentant avec UW1), Gene Roddenberry imagina un monde où les humains seraient devenus, si ce n’est parfaits, du moins franchement altruistes. Ils exploreraient l’univers pour le plaisir de la science et dans l’espoir de sympathiser avec toutes les races de l’univers. En 1966, alors que les USA connaissaient de terribles émeutes inter-raciales, que le Viet-nam tournait au cauchemar et que la guerre froide battait toujours son plein, c’est vers l’idéalisme que se tournait Star Trek.

Lorsque les scénaristes de Star Trek introduisirent les Ferengis dans la série 20 ans plus tard, tout laisse à penser que c’est les Américains des années 80 qu’ils avaient voulu caricaturer. La hiérarchie sociale des Ferengis est en effet celle qui prévaut aux USA : les plus riches en haut, les plus pauvres en bas. Pour s’assurer cette richesse, toute la société ferengie est basée sur le commerce et le profit, au point d’en avoir fait un code (a)moral auquel tous se réfèrent : les Règles d’Acquisition ferengies. Là où en France on croyait encore dans les années 80 à la valeur intellectuelle, culturelle ou personnelle des hommes, les USA de Reagan étaient eux déjà totalement vendus au profit.

Il y a quelque jours, en regardant un épisode de Star Trek DS9, j’ai entendu une règle d’acquisition ferengie qui résonnait particulièrement avec notre actualité : « Opportunité plus instinct égalent profit ». Opportunité et instinct. Voilà exactement la méthode de gouvernement de Nicolas Sarkozy. Cet homme sans culture intellectuelle, au point qu’il change d’opinion comme de chemise, sans culture classique, (jamais la France n’avait eu un président parlant aussi mal le français), à qui il ne reste qu’une forte personnalité, est en fait l’incarnation exacte de l’opportunisme et de l’instinct. Lorsqu’il s’impose dans la prise d’otage de Human Bomb à Neuilly. Lorsqu’il trahit Chirac pour le candidat donné gagnant Balladur. Lorsqu’il arrive à revenir en grâce auprès de Bernadette Chirac et se saisit finalement de l’UMP. Lorsqu’il se fait élire sur des promesses populistes. Lorsqu’il séduit les femmes les plus en vue. Un incroyable opportuniste, une bête d’instinct.

L’instinct n’étant pas raison, il fait d’incroyables bévues. Car, dès que se présente une opportunité, il ne peut s’empêcher de la saisir, quitte à détruire ce qu’il a construit la veille. Il ne connaît tellement que l’opportunisme et l’instinct qu’il les a imposés à son gouvernement comme méthode de gestion. Alors que la gestion, l’organisation, la planification que nécessite la “bonne gouvernance” sont l’exact opposé de l’opportunité et l’instinct… Prenons l’ouverture à gauche, par exemple : ce n’est pas une décision politique réfléchie, c’est juste des opportunités people à saisir. Voilà donc qui nous dirige. Et nous voyons où cela nous a en quelques mois amenés : au grand n’importe quoi, ou même la majorité ne comprend plus rien.

Ceci dit, je n’accuserai pas que Sarkozy. Il a été copieusement élu par les Français. Et c’est logique : nous nous américanisons jour après jour.

Nos enfants ne veulent plus devenir médecins, chercheurs ou ingénieurs comme dans les années 80 ; maintenant ils vont tous en école de commerce. Les seules classes de mathématiques dont on nous a parlé dans les medias depuis 20 ans sont celles de mathématiques financières. Les amis chartistes de ma femme sont tous en train de déprimer devant le désintérêt de plus en plus flagrant de la société pour la recherche universitaire et pour les vrais historiens. Mais, c’est vrai qu’il n’y a que peu d’opportunités à saisir dans le passé, juste des enseignements. Et même quand les medias nous parlent tous les matins de “développement durable”, c’est une preuve en soit : c’est qu’en vrai nous sommes tous devenus des opportunistes sans conscience des lendemains.

Pou finir : si j’en crois Star Trek, un Ferengi vendra son propre frère si l’opportunité est bonne, et si son instinct lui dit que c’est le bon jour. Alors, chers lecteurs, vous êtes prévenus : vous n’êtes plus qu’une source de profit potentiel pour les autres humains. Pour savoir à quelle sauce vos propres enfants vous mangeront, lisez donc les les Règles d’Acquisition Ferengies.