Les auteurs oubliés par la loi Création

Le projet de loi Création sera discuté le 16 septembre prochain en Commission des Affaires culturelles. Un projet dans lequel le livre et les auteurs sont partie congrue…

Je cite mon confrère Maël, qui s’est très justement exprimé sur Facebook à ce sujet :

Quand nos représentants à l’Assemblée National se penchent sur les difficultés du secteur culturel, et sur les lois qui pourraient mieux soutenir les créateurs, et oublient totalement les auteurs du livre.

Terriblement accablant.

Nous (:-) SNAC BD) avons rencontré ces gens (:-) les députés), et continuons de le faire. Patrick Bloche, le rapporteur de la commission sur la Loi Création, connaît les difficultés des auteurs du livre.

Le fait est que, visiblement, ils s’en foutent.

Le secteur du livre joue un rôle crucial dans l’économie culturelle, mais ce n’est une priorité économique pour aucun gouvernement.

C’est vrai, nous n’avons pas de tracteurs, nous ne polluons pas, nous ne provoquons pas de fermetures d’usines, bref, nous, auteurs du livre, ne sommes un danger pour personne, dans nos chères démocraties occidentales.

Mais alors, pourquoi les dictatures de toutes sortes ont-elles pour priorité, depuis toujours, d’éliminer les gens comme nous, de les museler, de les réduire à néant ?

Laisser crever les auteurs n’est peut-être pas un problème immédiat, politiquement et économiquement parlant. Ça n’est pas une épine dans le mandat. Mais, un jour ou l’autre, la société entière risque d’en payer le prix, qui n’est pas celui qu’on croit.

Ce n’est pas grand chose, un livre. Un auteur, encore moins. Après tout, je peux disparaître, ou exercer un autre métier. C’est sans importance.

Jusqu’au jour où un livre, un auteur nous manque, parce qu’il pose le regard là où la conscience ne voulait pas. Avant, pendant, après.