La Tour de Babel est la plus célèbre allégorie architecturale de l’Histoire de l’Art. Issue du livre de la Genèse dans la Bible, elle fascine les artistes depuis des siècles. Cette grande exposition rassemble du 8 juin 2012 au 14 janvier 2013 au Palais des Beaux-Arts de Lille un ensemble d’œuvres monumentales qui illustrent les multiples facettes du mythe babélien dans la peinture et la photographie de grand format, le cinéma, l’installation contemporaine… et la bande dessinée ! Denis Bajram y a des pages et dessins exposés aux côtés de ceux de François Boucq et de François Schuiten.
La palette des œuvres présentées est très riche : peinture, sculpture, photo, art video, BD… Régis Cotentin, le commissaire de l’exposition, a fait une sélection remarquable, qui permet d’évoquer tous les aspects du mythe de Babel. Avec de nombreuses références à l’icone qu’est la Tour de Babel hélicoïdale de Brueghel, bien sûr, mais aussi par des œuvres reprenant ou évoquant toutes les facettes du mythe original.
Il nous révèle surtout l’actualité absolue de ce sujet : on se retrouve face à l’image même de la mondialisation, son gigantisme, sa profusion et sa démesure. Passionnant !
Nous avons été quelques artistes à être conviés à rencontrer le public de l’exposition à Lille. Cette soirée visait particulièrement les étudiants, qui sont venus en grand nombre. Les auteurs de Bande Dessinée étaient bien représentés, et j’étais très honoré de me retrouver aux côtés de François Schuiten et François Boucq. Particulièrement pour François Schuiten, dont La Tour, sortie en 1984, a marqué mon adolescence : cet album m’a redonné goût à la bande dessinée franco-belge, moi qui ne lisais plus que des comics.