Une exoplanète gonflée à l’hélium

Après la revue scientifique internationale de référence Nature, j’ai réalisé une illustration pour accompagner un article paru dans la toute aussi réputée revue Science.

C’est ma troisième collaboration avec l’observatoire de l’Université de Genève. Après deux images consacrées aux exoplanètes GJ436 et Kelt-9b, l’astrophysicien David Ehrenreich m’a proposé de m’attaquer à une vrai gageure : traduire visuellement leurs observations de l’exoplanète HAT-P-11b, qui a la particularité d’avoir une atmosphère gonflée à l’hélium.

J’ai commencé par dessiner l’étoile et la planète, en essayant de rendre les effets de souffle de l’étoile sur cette atmosphère d’hélium. Je ne peux que vous recommander de lire les articles que je partage en fin de ce message pour vous faire une meilleure idée du phénomène.

J’en ai aussi fait, comme les fois précédentes, une version science-fiction, que j’ai essayé de nourrir d’un peu de tendresse. Mais, comme pour le précédent article, c’est l’image la plus “sérieuse” qui a surtout été relayée par la presse. Dommage, on a bien besoin de merveilleux et de tendresse en ce moment 🙂Avec un grand merci à l’équipe de l’observatoire de l’Université de Genève pour sa confiance.

Quelques liens parmi les nombreux articles publiés sur cette découverte :

Métal brûlant

Cela fait bizarre de se réveiller avec un de ses dessins reproduit dans le presse du monde entier. Il faut dire que cette image accompagne une publication scientifique dans la prestigieuse revue Nature, ce qui explique cette importante diffusion.

C’est ma seconde collaboration avec l’observatoire de l’Université de Genève. Après une première illustration consacrée à l’exoplanète GJ436, c’est à une autre, Kelt-9b, que l’astrophysicien David Ehrenreich m’a proposé de m’attaquer. Avec une vraie difficulté, représenter une géante gazeuse tellement proche de son soleil que son atmosphère contient du fer et du titane gazéifiés par la chaleur intense (4000°).

L’idée était de faire encore une fois une image de science-fiction. Nous avons eu de nombreux échanges, entre autres pour représenter le plus justement possible les couleurs de l’étoile et de l’atmosphère de la planète. Nous sommes tombés d’accord pour montrer des vaisseaux récoltant du métal au moment où il se condense en brume liquide, à la limite entre les faces sombre et éclairée et de la planète.

Mais la science-fiction comme outil pédagogique et machine à faire rêver le grand public a toujours du mal à être légitime en science, même quand il s’agit de vulgarisation. C’est la version sans les vaisseaux qui a finalement été diffusée en presse.

Je milite depuis des années pour qu’on utilise le “merveilleux scientifique” pour intéresser beaucoup plus le grand public aux sciences. J’ai donc évidemment un petit regret. L’erreur a sans doute été de laisser le choix aux médias.

Avec un grand merci à David Ehrenreich, ce fut encore une fois passionnant !

Quelques liens parmi les centaines d’articles publiés sur cette découverte :


Mise à jour

Le Huffington Post m’a demandé s’il pouvait publier cette note de blog. J’ai évidemment dit oui. Voilà qui renoue avec de bons souvenirs, lorsque j’avais été rédacteur-en-chef du futur pour leur site.

Illustration scientifique

Une régate stellaire autour de GJ436. Les plaisanciers spatiaux parqués dans le plan équatorial de l’étoile attendent que la planète chevelue jaillisse de ce plan pour «rider» le vent planétaire à l’aide de vaisseaux kite-surfs et ainsi s’élever jusqu’au-dessus des pôles de l’étoile, offrant une vue imprenable sur l’ensemble du système et sur la mystérieuse planète perturbatrice, qui apparaît comme un point brillant en arrière-plan.

Je viens d’illustrer une publication scientifique internationale (parue dans la célébrissime revue “Nature”) concernant GJ436, une étrange exoplanète. Les astronomes qui ont fait cette découverte sont venus me voir avec l’envie de sortir de l’illustration scientifique rigoriste du moment pour offrir un peu plus de “merveilleux scientifique” au grand public. Je ne pouvais qu’être d’accord, je milite pour cela depuis des années ! Quand j’étais gamin, je collectionnais à la fois les images de SF et celles de la NASA, les photos des télescopes comme les illustrations de prospective, en sachant bien faire la différence entre tous ces types d’images. Le merveilleux des récits de Jules Verne, des voyages de Tintin sur la Lune ou des images de science-fiction n’a jamais détourné qui que ce soit des sciences dures, mais au contraire leur a ramené des générations de curieux et de futurs savants. N’ayons pas peur de faire rêver avec la science !

Avec un grand merci à David Ehrenreich et Vincent Bourrier de l’Université de Genève.

Valérian

J’ai vu passer plusieurs fois sur Internet des reproductions d’assez mauvaise qualité de l’illustration que j’ai faite pour le magnifique numéro spécial de Pilote que Dargaud a consacré à Valérian. Encore à l’instant, je découvre un bien mauvais scan de ma pauvre image paru il y a un mois dans un grand quotidien. Bon, il est temps d’injecter dans le réseau une version un peu plus correcte de mon hommage au chef d’œuvre de Christin et Mézière. Quitte à la partager, au moins ce sera présentable 🙂

PS: Et ça vous aidera à attendre la sortie fin septembre du Valérian de mes camarades Mathieu Lauffray et Wilfrid Lupano

Affiche Geekorama : pourquoi et comment

Interview sur Superpouvoir.com au sujet de l’affiche de Geekorama festival. Pour les curieux qui se demandent comment on en arrive à ce genre de résultat.

Denis, peux-tu nous raconter la genèse de cette affiche pour Geekorama ? C’était une commande avec un demande précise, ou tu avais carte blanche ?

Geekorama est un tout nouveau festival, mais organisé par une équipe qui a déjà acquis une sérieuse expérience avec une manifestation geek qu’ils organisent dans une petite commune du coin. Je les ai rencontrés via mon excellent confrère Mathieu Bablet qui se rendait là-bas. Bref, quand ils ont pensé faire quelque chose de plus gros à Bayeux, ils ont naturellement été chercher le local de l’étape. J’ai beaucoup aimé leur autre manifestation, je leur ai donc dit oui tout de suite. Je leur ai même offert de faire gratuitement ce travail sur l’affiche, car je sais à quel point c’est difficile de financer un nouveau festival. Mais que mes collègues se rassurent, je leur aussi bien précisé qu’ils devraient payer leurs affiches dans l’avenir !

Il n’y avait donc pas d’impératif, je pense qu’ils n’auraient pas osé se montrer trop exigeants après ça. Mais il me paraissait évident qu’il fallait pour cette première édition travailler au corps en premier le public local. Nous avons la chance d’avoir ici une des plus vieille bande dessinée du monde avec la Tapisserie de Bayeux. […]Lire la suite sur www.superpouvoir.com

Des monstres à Bayeux

Nous faisons “les monstres” en une du cahier “Bayeux” du journal Le Bessin Libre de cette semaine. Merci à Frédéric Oblin ! Et, chers voisins du Bessin, n’oubliez pas de venir ce vendredi 2 décembre à la Librairie Metropolis pour une rencontre “monstrueuse” 🙂

ps: Je signerai, mais ne ferai pas dessin, je viens pour vous rencontrer et non vous mettre en file d’attente.

Entretien sur Star Wars dans Télérama

J’ai donné une longue interview à Télérama pour leur hors-série Star Wars. J’ai un rapport très critique avec le saint-graal de ma génération, je me suis même plus d’une fois accroché avec certains de mes amis ou confrères sur le sujet. Merci au journaliste Frédéric Strauss qui me permet d’exprimer finement un point de vue sceptique et admiratif à la fois sur l’œuvre et le phénomène Star Wars.

Fanzine Quatre spécial SF

En tant qu’auteur de Bande Dessinée, je viens des fanzines, les revues amateurs. J’y ai beaucoup appris. J’ai beaucoup apprécié, à l’époque, les coups de main que nous avaient donnés des pros tels que Fred, Thierry Robin, Prado, Turf, Hugues Labiano… Bref, c’est toujours un vrai plaisir, passé de l’autre côté du miroir, de pouvoir renvoyer l’ascenseur à la génération qui suit 🙂

J’ai donc donné avec plaisir une couverture et une interview pour ce spécial science-fiction du Fanzine Quatre de Rouen.

Vous retrouverez son équipe ce week-end du 26 & 27 septembre au festival de Darnétal. J’espère que j’aurai le temps d’aller passer un petit moment sur leur stand !