Orgue héroïque

Valérie et moi nous sommes rappelés au dernier moment qu’il y avait un concert d’orgue hier à la cathédrale. Grand moment, qu’il aurait été bien dommage de manquer ! Olivier Penin, le titulaire du Cavaillé-Coll de Sainte-Clotilde à Paris était venu jouer celui de notre ville de Bayeux. Au programme Mendelssohn, Debussy et Franck. Une interprétation organique, symphonique, avec une mention spéciale au très beau travail de registration. Olivier Penin a extrait des merveilles sonores de notre instrument !

Pour vous donner une idée, le voici interprétant la Pièce héroïque de César Franck sur son Cavaillé-Coll de Sainte-Clotilde :

Avec un grand merci aux Amis de la cathédrale de Bayeux pour nous avoir offert ce petit moment de paradis.


Mise à jour

Juste après avoir posté sur les réseaux sociaux cette Pièce héroïque de César Franck, Je découvre que la superbe partition de Basil Poledouris pour le film Conan de John Milius a été transposée pour orgue !

C’est un jeune organiste allemand, Philipp Maximilian Pelster, qui a eu cette excellente idée et qui l’interprète pour un CD publié en 2015 par Naxos.

L’instrument qu’on entend ici est une création conjointe du facteur allemand Glatter-Götz et du facteur américain Rosales pour la Claremont United Church of Christ, en Californie :

Je rappelle à qui ne le saurait pas que Naxos est un éditeur de musique classique à petit prix. Donc si ce disque vous plait, vous pourrez vous le procurer pour environ 7 euros.

Et merci à François Baranger pour cette découverte !

Universal War One en réalité virtuelle

Voici un aperçu de ce que vous pourrez expérimenter jusqu’au 14 octobre 2018 à La Chapelle Saint-Louis de Poitiers, puis pendant cinq jours aux Utopiales de Nantes. Au sein d’un des modules tout en métal de l’exposition, deux casques de réalité virtuelle permettent une immersion sonore et visuelle en relief et à 360°. On croirait vraiment être à bord d’un des vaisseaux d’Universal War One. Magique !

Universal War One en réalité virtuelle à Poitiers

L’année dernière se tenait à Poitiers l’exposition C’est arrivé demain consacrée à la Bande Dessinée de science-fiction, pour laquelle j’avais prêté des originaux. Cet été, une étonnante suite lui est donnée, puisque c’est une exposition de bande dessinée… sans bande dessinée !

Le lieu et la scénographie valent déjà le détour. Au milieu d’une magnifique chapelle jésuite du XVIIe siècle semble s’être posé un vaisseau spatial en métal.

Ce parcours contient quatre modules consacrés à quatre livres de quatre auteurs. Dans l’ordre, Marion Montaigne pour son Dans la combi de Thomas Pesquet, Mathieu Bablet pour son Shangri-La, votre serviteur pour Universal War One et Beb Deum pour Mondiale™. Entre ces modules, des créations sonores, lumineuses et vidéo.

C’est une expérience particulière, aux antipodes de ce qu’on voit habituellement dans nos festivals BD, un parcours entre science-fiction, Bande Dessinée et Art contemporain.

 

Le module consacré à Universal War One est quasiment vide. Deux casques de réalité virtuelle vous y attendent. Une fois posé sur la tête, on se retrouve en immersion, relief et 360°, dans le cockpit d’un de mes vaisseaux trihédrons. Et là ça devient totalement grandiose, puisqu’en un peu plus de trois minutes, on revit les scènes principales du tome 1 d’UW1 : navigation dans la gigantesque flotte spatiale, explosion des anneaux de Saturne, arrivée sur le Mur…

Un grand merci au Studio Nyx pour ce remarquable travail. J’étais au bord des larmes de me retrouver ainsi immergé dans mon univers ! Je ne peux que recommander à tous les fans d’UW1 d’aller y faire un tour.

Je tiens tout particulièrement à remercier le commissaire de l’exposition, Jean-Luc Dorchies, ainsi que toutes ses équipes, pour avoir donné corps à cette exposition originale. Je passe mon temps à dire que la Bande Dessinée doit sortir de son petit intra-muros… et bien là c’est carrément la grande évasion ! Enfin, ce qui ne gâche rien, cette démarche aussi originale que sérieusement menée s’est accompagnée d’une vraie rencontre humaine. Merci pour ces bons souvenirs !

Pour conclure, une petite visite rapide de l’exposition, filmée comme j’ai pu au smartphone :

Information pratiques

C’est arrivé demain, le retour. BD, SF et nouvelles images.
Une exposition du Miroir de Poitiers, présentée à la Chapelle Saint-Louis à Poitiers

Du 7 juillet au 14 octobre 2018, puis itinérante jusqu’en 2020

Juillet
du lundi au vendredi : 12h – 19h, le samedi : 14h – 22h, le dimanche : 14h – 18h-

Août
du lundi au vendredi : 14h – 18h, le samedi : 14h – 22h, le dimanche : 14h – 18h-

Septembre & octobre
du mardi au samedi : 14h – 18h
Sauf le Week-end des journées du Patrimoine
Samedi 15 septembre : 14h-22h et dimanche 16 sept : 14h-18h

Entrée libre.

Visites commentées en juillet : tous les mardis et jeudis à 18h sur réservation. Jauge limitée, durée 45 min.

 

Vidéo : auteurs de BD en crise

Stanislas Madej de France 3 Picardie m’a interviewé au sujet de la science-fiction et du space opera. Mais on a aussi été très sérieux. En effet, dans le cadre des Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens, je participerai à la journée professionnelle : C’est combien qu’on paye les auteurs, dis…?. Ce tournage fut donc l’occasion de revenir sur la crise que connaissent les auteurs de BD aujourd’hui. Avec l’idée de rendre ça compréhensible du plus grand public possible.

Entretien réalisé dans notre petit jardin à Bayeux, et juste interrompu par les cloches de la cathédrale 🙂

La Bullothèque, le blog BD de France 3 Picardie :

Video : Dans ma bulle

Depuis cinq ans qu’elle est parue chez Aire Libre, la trilogie Abymes semble toujours intriguer pas mal de nos lecteurs. La chaine Youtube Neuvième Art lui consacre un riche numéro, très illustré et documenté. Valérie Mangin et moi y parlons de notre travail, des plaisirs mais aussi des problèmes qu’ont posés les trois tomes d’Abymes. C’est aussi l’occasion de revenir sur la manière dont nous envisageons de faire de la BD, sur Trois Christs et sur la carrière de Valérie. Nous y terminons même sur le pourquoi et la situation actuelle des États Généraux de la Bande Dessinée.

Alors que j’ai plutôt du mal à me revoir en général, je me suis surpris à regarder tout jusqu’au bout, tellement c’est agréable. Bravo et merci à Ezeltoff Gzu, Reno et Julien 🙂

L’auteur de BD de demain

Voici la vidéo de la table ronde que j’ai modérée lors du dernier festival d’Angoulême. Elle peut tout à fait s’écouter en mode radio.

Avec Maliki et Boulet (auteurs), Becky (Maliki.com), Emmanuel de Rengervé (SNAC) et Elodie Goncalves (ULULE)., nous nous sommes interrogés sur l’auteur et l’autrice de bande dessinée de demain. Quelles sont les tendances et mutation de nos métiers ? Quelles perspectives pour l’édition, l’auto édition, le financement participatif et les activités annexes ?

Je ne peux que vous recommander d’écouter aussi les deux autres tables rondes organisées par le Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC), qui sont tout autant riches en informations :

Entre croissance et grande précarité, la BD en plein paradoxe

Lorsque le Groupement des Auteurs de Bande dessinée (SNAC) a commencé à dénoncer la précarisation montante des auteurs, cela n’intéressait visiblement aucun media. Au début, les États Généraux de la Bande Dessinée ont dû remuer ciel et terre pour obtenir quelques précieux papiers. Les résultats effrayants de leur enquête auteur ont fini par ouvrir les vannes médiatiques. Aujourd’hui, il n’y a plus besoin d’appeler les journalistes, c’est eux qui viennent à nous, et en nombre.

Espérons juste que cette pression médiatique autour de la question de la précarité des créateurs de Bande Dessinée ne deviendra pas qu’un marronnier de plus au moment du festival d’Angoulême. Espérons au contraire que cela donnera envie à l’État et à tous les acteurs de la Bande Dessinée de prendre à bras le corps ce problème de la précarité des auteurs. L’idéal serait qu’on n’ait plus à en parler, non ?

Entre croissance et grande précarité, la BD en plein paradoxe

Alors que le secteur affiche une excellente croissance sur les dix dernières années, les auteurs de BD s’inquiètent pour leur avenir.

Jeudi s’ouvre le 45e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, la grand-messe du neuvième art. Et ce, quelques semaines après la publication du chiffre d’affaires du secteur, qui affiche une santé étincelante. 20% de croissance environ sur les dix dernières années, selon un rapport du Syndicat national de l’édition (SNE), grâce notamment à des grosses locomotives qui vendent toujours très bien, comme Lucky Luke, Astérix ou encore Corto Maltese. Oui mais voilà, derrière ces chiffres positifs, les auteurs de BD ne présentent pas le même bulletin de santé.

53% des auteurs de BD gagnent moins que le Smic. En 2016, une enquête des États Généraux de la BD établissait un constat très inquiétant. “On pensait que ça allait mal et de fait, on a constaté que c’était pire. Et surtout, on a des tendances qui prouvent que cela s’accélère”, explique Denis Bajram, secrétaire et coordinateur général des États Généraux. Selon cette enquête : 53% des auteurs de BD gagnent moins que l’équivalent du Smic, 36% sont sous le seuil de pauvreté et pour 80% d’entre eux, le travail se prolonge sur au moins deux week-ends par mois. “Aujourd’hui, il est probable que l’on soit à 56-57% sous le Smic”, évalue même Denis Bajram. […]

Lire la suite de l’article www.europe1.fr

Illustration scientifique

Une régate stellaire autour de GJ436. Les plaisanciers spatiaux parqués dans le plan équatorial de l’étoile attendent que la planète chevelue jaillisse de ce plan pour «rider» le vent planétaire à l’aide de vaisseaux kite-surfs et ainsi s’élever jusqu’au-dessus des pôles de l’étoile, offrant une vue imprenable sur l’ensemble du système et sur la mystérieuse planète perturbatrice, qui apparaît comme un point brillant en arrière-plan.

Je viens d’illustrer une publication scientifique internationale (parue dans la célébrissime revue “Nature”) concernant GJ436, une étrange exoplanète. Les astronomes qui ont fait cette découverte sont venus me voir avec l’envie de sortir de l’illustration scientifique rigoriste du moment pour offrir un peu plus de “merveilleux scientifique” au grand public. Je ne pouvais qu’être d’accord, je milite pour cela depuis des années ! Quand j’étais gamin, je collectionnais à la fois les images de SF et celles de la NASA, les photos des télescopes comme les illustrations de prospective, en sachant bien faire la différence entre tous ces types d’images. Le merveilleux des récits de Jules Verne, des voyages de Tintin sur la Lune ou des images de science-fiction n’a jamais détourné qui que ce soit des sciences dures, mais au contraire leur a ramené des générations de curieux et de futurs savants. N’ayons pas peur de faire rêver avec la science !

Avec un grand merci à David Ehrenreich et Vincent Bourrier de l’Université de Genève.

Rencontre avec Mathieu Bablet

Je n’ai pas caché tout le bien que je pensais du Shangri-la de Mathieu Bablet. C’est pour cela que j’ai demandé à modérer la rencontre que lui ont consacré les Utopiales Nantes cette année. J’ai essayé, au delà de son travail, de dévoiler un peu plus sa pensée et sa vision du monde. J’imagine que cela n’a pas été toujours simple pour Mathieu, surtout que cette rencontre se passait sur la très grande scène, et je le remercie d’autant plus d’avoir joué le jeu !

Écouter la rencontre :

Merci à Actu SF pour l’enregistrement, et au Cri du Troll pour les photos.

Le temps dans Universal War One

Photo ActuSF

J’ai eu le plaisir de partager une table ronde sur “Le temps dans Universal War One” avec Roland Lehoucq.

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Roland est astrophysicien, spécialiste en particulier de la topologie cosmique. Normalien, agrégé de physique, il travaille au Commissariat à l’énergie atomique à Saclay. Professeur de relativité restreinte et d’astrophysique stellaire à Polytechnique, professeur d’Humanités scientifiques à Sciences Po Paris, c’est aussi grand passeur de science auprès du grand public, comme le prouve ses nombreux ouvrages de vulgarisation tel que son “Faire de la science avec Star Wars”. Roland est aussi le président des Utopiales depuis 2012. Et surtout, il est aussi sympathique qu’il est passionné. Bref, je ne vais pas cacher que j’ai plus que de l’admiration pour lui ! Il m’a donc vraiment fait très plaisir en me proposant cette “Interro surprise”.

Voici la session de rattrapage pour ceux qui n’étaient pas Utopiales, ou ceux qui n’ont pas pu rentrer dans la salle de conférence pleine à ras bord. Et merci à Actusf de nous proposer ainsi d’écouter ou réécouter les conférences et tables rondes de ce formidable festival. Bonne écoute !

Photo Marie Masson