Le Blog

Hommage à Uderzo

Cette année, beaucoup de dessinateurs se sont passés le mot de réaliser un petit dessin pour l’anniversaire d’Albert Uderzo. J’ai toujours dit toute l’admiration que j’ai pour le dessin du créateur d’Asterix, ne serait pour son incroyable sens de la dynamique et de la vie. J’ai donc pris quelques minutes pour m’essayer à l’exercice.

 

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MacPaint en direct du passé

Je me souviens avoir eu la chance de toucher assez vite un Mac peu après sa sortie en 1984. J’étais totalement fasciné par la souris, l’interface graphique menu/fenêtre, le fait qu’on pouvait imprimer ce qu’on avait à l’écran tel quel… du jamais vu à l’époque ! Et je me souviens d’avoir essayé de dessiner sur MacPaint, et d’avoir trouvé ça génial (ah ah ah). Le site archive.org propose une émulation en javascript de ce premier outil de dessin à la souris, je vous laisse tenter votre chance

Premier festival du livre de Bayeux

Le week-end du 22/23 avril se tiendra “Les passeurs d’encre”, la première édition du festival du livre de la Ville de Bayeux. Une quarantaine d’auteurs de littérature et de bande dessinée seront là pour vous rencontrer dans la belle salle de la Comète, tout près de la gare.

Entre autres nombreuses activités, vous pourrez tout le week-end visiter une petite exposition consacrée à mon travail. Je vous recommande aussi de venir dimanche à 11h à la rencontre de Valérie Mangin qui vous expliquera comment elle écrit ses scénarios. Enfin, à 15h, ce sera à mon tour de vous montrer comment je dessine sur ordinateur. Nous signerons (sans dessin) tous les deux nos livres à ceux qui viendront à ces rencontres. Et aux autres aussi, car nous ne sommes pas méchants 🙂

L’entrée est gratuite, alors venez nombreux soutenir cette première édition du festival du livre de Bayeux, c’est important, sa pérennité en dépend !

L’auteur et le traducteur, demain

Pour commencer, merci au Centre national du livre de nous avoir invités à parler de l’avenir des auteurs dans leur Amphithéâtre du Salon du livre de Paris. Je vais essayer de vous faire un petit résumé (trop) rapide, et de surtout vous faire partager le fond de ce que j’ai pu dire sur scène.

Marie Sellier, présidente de la Société des Gens de Lettres, a rappelé avec précision la situation actuelle et les évolutions déjà en cours, en soulignant que la situation des auteurs du livre, dans leur ensemble, se précarise de plus en plus. Elle a présenté le Guide des auteurs 2017 co-édité par le CNL, la Fill et la SGDL, dont je ne peux que vous recommander la lecture.

Jörn Cambreleng, traducteur et directeur du CITL, a parlé avec beaucoup de pertinence des intelligences artificielles en train d’apparaître, entre autres, chez Google Traduction, et de leur capacité à remplacer les traducteurs pour les tâches les plus simples. Il ne leur restera alors que les tâches les plus hautes, tel que traduire de la poésie, de la grande littérature ou de l’humour. Mais ce sera les priver de tout un travail élémentaire et surtout alimentaire qui est indispensable à la plupart pour survivre.

Quant à moi, j’ai évidemment parlé des évolutions récentes de la Bande Dessinée. J’ai rappelé que les auteurs de BD étaient, pour la plupart, des professionnels à plein temps, ce qui n’est pas le cas dans la littérature, mais que l’effondrement des revenus était en train de bouleverser cette donne, en particulier à cause de l’explosion du nombre de publications. J’ai essayé d’élargir nos questionnements à tous les auteurs, rappelant qu’on avait rêvé un monde où tous les humains seraient des créateurs et que, grâce à la révolution numérique, cela devenait une réalité. Tous ces nouveaux outils ont mis des artisanats très complexes à la portée de plus en plus de gens : le synthétiseur et le home studio en musique, les logiciels d’assistance à l’écriture en littérature et la tablette graphique, le lettrage informatique et le scan pour la BD. Dans un même temps, le numérique, la mondialisation et le transfert d’une partie de la fabrication vers l’auteur (manuscrit déjà saisi en traitement de texte par les romanciers, scans faits par les dessinateurs, fichiers livrés clef en main par les coloristes…) ont beaucoup fait chuter le prix de publication d’un livre. Cette facilité d’accès à la création pour tout un chacun et cette baisse des coûts de publication expliquent, en bonne partie, l’explosion du nombre d’auteurs, d’éditeurs et de publications que ce soit dans la BD ou le livre en général.

Il n’y a aucune raison que ce mouvement ralentisse à court terme. Mais cette profusion, qui est dans l’absolu une excellent nouvelle pour la liberté de création, empêche, de plus en plus souvent, que des longues carrières se mettent en place. Le candidat créateur, passé l’apprentissage, produit quelques œuvres, mais elles sont le plus souvent totalement noyées dans le flot continu des autres productions. Il devient de plus en plus inenvisageable d’en tirer un revenu. Au bout de quelques années, l’auteur craque sous les difficultés économiques et le manque de reconnaissance, et abandonne toute idée de devenir professionnel, de se consacrer à plein temps à son art. Et c’est là qu’est, à mon avis, le plus grand risque. Bien sûr, il y aura toujours des génies spontanés ou des succès immédiats. Mais la majorité des créateurs ont besoin de beaucoup de temps pour s’accomplir, pour atteindre cette richesse et cette maturité qui font une œuvre. Et on sait à quel point c’est vrai avec la Bande Dessinée qui nécessite un plein temps (voire plusieurs) si on veut livrer un livre tous les ans. SI on continue, seuls les auteurs de best-sellers instantanés et les riches rentiers pourront consacrer leur vie à leur Art. C’est un retour en arrière incroyable, et cet élan démocratique qui nous rêvait tous en créateurs laissera place à un monde créatif aux mains de quelques rares auteurs sortis de la cuisse de Jupiter régnant au-dessus de la horde des créateurs du dimanche invisibilisés.

J’ai fini sur un appel à l’État et aux politiques, puisque le CNL qui nous recevait est le « bras armé » du Ministère de la Culture pour le livre. Le pouvoir politique avait su proposer, en son temps, la loi sur le prix unique du livre afin de maintenir l’existence des petites librairies face aux risques que leur faisait courir la grande distribution. Le pouvoir politique, en cette période électorale, doit comprendre l’urgence de mettre en place des solutions pour protéger les revenus des auteurs. Autrement, dans les prochaines décennies, à l’image de ce que connaît aujourd’hui la presse d’information, le livre connaîtra une catastrophe économique et créative qui participera, elle aussi, à la destruction de notre démocratie.

Merci à Claire Darfeuille pour le grand sérieux avec lequel elle a préparé et modéré ce débat. Et merci à Aymeric Seassau pour la photo.

Bernie Wrightson

Bernie Wrightson est décédé. C’était bien sûr le monstre sacré de la Bande Dessinée et de l’Illustration que tous les amateurs connaissent. Mais j’ai un rapport très particulier avec son travail.

Bernie Wrightson, Barry Windsor-Smith (son ami du “Studio”) et François Schuiten étaient les trois grandes influences de mon dessin entre 16 et 20 ans, quand j’encrais encore en style “gravure à l’ancienne”… L’admiration de Wrightson fait partie de ce qui nous a rapproché aux Arts déco, Mathieu Lauffray et moi, et nous a amené à créer ensuite notre “Studio” nous aussi. Étrangement, c’est ce que m’a appris Mathieu qui m’a fait abandonner ce style “gravure”. Mais le travail de Wrightson a été si important dans ma vie artistique que j’ai aujourd’hui le sentiment douloureux de perdre un de mes maîtres.

Je n’aurai jamais pu vous remercier de vive voix, Bernie Wrightson. Qu’importe. Mais que j’aimerai qu’il y ait un paradis des artistes ou vous seriez accueillis, bras ouverts, par Gustave Doré et Jeffrey Catherine Jones…

Salon du Livre de Paris 2017

Je serais au Salon du Livre de Paris le vendredi 24 mars 2017.

De 14h à 15h, je participerai à la table ronde “L’auteur et le traducteur, demain” proposée par le Centre National du Livre. J’y évoquerai bien sûr les mutations actuelles des métiers et des pratiques des auteurs de Bande Dessinée.

De 15h30 à 17h, je signerai mes livres sur le Stand Casterman BD. Sans dessin, comme à mon habitude, mais avec conversations enthousiastes. Je me fais très rare sur Paris, alors ne manquez pas cette occasion !

L’auteur et le traducteur, demain

Quel sera le statut de l’auteur dans 20 ans ? Comment évoluera la cartographie juridique, économique et sociale des auteurs ? Quels seront les changements et les invariants de la création ? La place de l’auteur ? Avec Denis Bajram, scénariste et dessinateur de bande dessinée, Jörn Cambreleng, traducteur et directeur du Collège International des Traducteurs Littéraires, Marie Sellier, écrivaine, présidente de la Société des Gens de Lettres.

Stand CNL (F68)

Des nouvelles d’Hollywood

Des nouvelles du film Universal War One par son producteur Adrian Politowski en direct de West Hollywood, Los Angeles.

Exciting work sessions on film adaptation of Denis Bajram’s epic sci-fi Universal War One (Marvel) with my dear friend and script writing genius Skip Woods. After 2 years, we re almost there!!!

Je traduis à l’arrache pour les non anglophones : « Séances de travail passionnantes sur l’adaptation cinématographique de Universal War One (Marvel), l’épopée de science-fiction de Denis Bajram avec Skip Woods, mon cher ami et génie de l’écriture de scénarios. Après 2 ans, nous y sommes presque !!! »

Foire du Livre de Bruxelles 2017

Je serai à la Foire du Livre de Bruxelles cette année. Ne manquez pas la rencontre dessinée au palais des imaginaires, le samedi 11 mars de 13h45 à 14h15. Je signerai aussi mes livres (sans dessin comme d’habitude) sur le stand Casterman BD le vendredi 10 et le samedi 11 mars de 16h à 17h30. Amis lecteurs, venez avec vos questions, je serai là pour ça !