Cartouche spatiale

Cartouches est une nouvelle chaîne Youtube BD, manga et comics. Chaque numéro est consacré à un indispensable. Tout cela doit être travaillé bien sérieusement pour avoir, à l’arrivée, cet air léger et drôle. Merci aux deux youtubeurs d’avoir pensé à Universal War One dès le début de leur panthéon !

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Lire ou élire ?

En un an le marché du livre s’effondre de 9%

Le livre va mal. Après une relative stabilisation du marché entre 2015 et 2016, l’année écoulée est de mauvaise augure pour le secteur.

Le marché du livre a accusé une baisse de 9% en euros courants et de 9,3% en volume, tous circuits confondus, par rapport à avril 2016, selon l’étude menée par Livres Hebdo avec l’institut I+C. […]

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Dans le milieu du livre, les années électorales ont la réputation d’être mauvaises pour la librairie. Des lecteurs moins attentifs, plus angoissés par l’avenir, trop occupés à discuter pour lire, les explications étaient multiples.

Mais, aujourd’hui, force est de constater que de plus en plus d’éditeurs retardent la sortie des livres sur lesquels il y a des enjeux économiques, préférant en tirer tout le profit possible un peu plus tard. Cette année, beaucoup de libraires disent ouvertement s’être retrouvés en manque de nouveautés importantes, et ce depuis des mois. On sait que cela durera jusqu’à la fin de la séquence électorale, donc jusqu’à la rentrée littéraire, qui elle va se retrouver probablement saturée de ces nouveautés à enjeux commerciaux, qui vont donc se marcher les unes sur les autres…

Il y avait sans doute un phénomène année électorale en librairie, mais la trouille et les tactiques à court terme de trop d’éditeurs va-t-elle finir par transformer, tous les cinq ans, cette difficulté en vraie catastrophe ?

Quatre ministres en trois ans

Nouvelle Ministre de la Culture : Françoise Nyssen. Une éditrice ? Tant mieux, les associations d’auteurs n’auront pas à lui expliquer comment fonctionne toute la chaîne du livre avant de pouvoir passer aux vrais problèmes du moment. Nous aurons juste à lui rappeler, si elle l’oubliait, que c’est les auteurs qui font les livres bien avant les éditeurs.

Ceci dit, je me sens un peu las en voyant arriver cette quatrième tête en trois ans. Comme la désagréable impression que la continuité des dossiers repose un peu trop sur les bénévoles comme nous…

Gare à vos Macs

Un petit statut pour prévenir ceux qui l’ignoraient encore que les chevaux de Troie se multiplient ces derniers temps sur OS X. Même si on ne peut pas parler de virus au sens propre vu qu’il faut installer soi-même ces malwares, il est clair que le Mac devient une cible comme les autres pour les maffieux électroniques. Soyez prudent quand le système vous demande votre mot de passe, et évitez de télécharger n’importe quoi n’importe où. Et même si la source semble sûre, ne vous sentez pas totalement à l’abris, comme le prouve la mésaventure arrivée à l’excellent encodeur video Handbrake.

Handbrake : le serveur français victime d’un malware !

L’éditeur d’Handbrake a posté un communiqué de sécurité ce matin, suite à la publication d’un malware sur l’un de ses serveurs.

Manque de chance pour nous, il s’agissait du miroir français du programme d’encodage vidéo qui a été infecté. Si vous avez téléchargé Handbrake (HandBrake-1.0.7.dmg ) entre le 2 mai à 16:30 et le 06 Mai à 13:00, alors vous avez toutes les chances d’avoir été infecté.

Pour retirer le virus, il suffit de taper les lignes suivantes dans le Terminal :

launchctl unload ~/Library/LaunchAgents/fr.handbrake.activity_agent.plist
rm -rf ~/Library/RenderFiles/activity_agent.app

Si le dossier ~/Library/VideoFrameworks/ contient “proton.zip”, supprimez le dossier. Il faudra également supprimer l’application Handbrake.

(Il est également conseillé de modifier tous ses mots de passe du trousseau…)

La malware en question est OSX.PROTON, un troyen qui permet d’accéder aux droits « root » à distance. Apple avait déjà protégé les utilisateurs grâce à son système XProtect en février dernier et elle a également mis à jour l’outil dans la nuit de samedi pour empêcher cette nouvelle déclinaison d’être utilisée.Source www.mac4ever.com

Au bureau de vote

Valérie et moi avons de nouveaux participé au dépouillement du vote dans notre Ville de Bayeux. Nous nous étions dit que passer de onze candidats à deux allait nous simplifier le travail, mais ce fut, en fait, bien plus compliqué, vu le nombre de votes nuls ou blancs, et l’inventivité des électeurs : enveloppes vides, bulletins pour les deux candidats, bulletins déchirés, commentaires au stylo rouge “ni l’un ni l’autre”, et enfin, un nombre étonnant de bulletins pour François Fillon, pourtant absent du second tour. En tout cas une très bonne ambiance encore une fois dans notre bureau de vote, il fait vraiment bon vivre ici !

 

Réflexion en creux

Moi aussi, j’ai découvert très tardivement le “C” caché en défonce dans le logo de Carrefour. Sur un mur Facebook, je vois tout le monde en conclure que, vraiment, le graphiste de ce logo est très mauvais.

Pourtant, ce logo reste parfaitement identifiable et remplit les fonctions essentielles de reconnaissance de la marque. Il y a une élégance à ne pas être immédiatement compréhensible qui est probablement très volontaire vu le moment ou ce logo a été conçu. Au milieu des années 60, on croyait plus que jamais au progrès de l’humanité. Et on osait lui offrir de la complexité.

Aujourd’hui, à l’inverse, les “communicants” pensent que l’humanité est constituée de cons et s’adaptent à la situation, voire travaillent à exploiter la bêtise au maximum. Que nous pensions aujourd’hui que le C caché du logo Carrefour est dû à un problème d’incompétence d’un graphiste au lieu d’y voir de la subtilité est bien le reflet de l’utilitarisme vulgarisé de notre époque.

Bref, nous nous jugeons nous-mêmes quand nous croyons juger le passé.

Les pouvoirs exceptionnels du président

Quand un président de gauche s’autorise à maintenir la France sous état d’urgence pendant vingt mois, que se permettra un président d’extrême droite au prochain gros attentat ou au prochain conflit social d’ampleur ? Tout ce qu’il voudra, vu que la constitution lui offre un joli petit article 16 pour imposer la dictature. Pour ceux qui ne serait pas encore au courant, je vous recommande de lire ce papier aussi modéré qu’officiel sur le sujet, il y a déjà de quoi avoir des sueurs froides.

Les pouvoirs exceptionnels du Président

Les pouvoirs exceptionnels du Président ou “pouvoirs de crise” ont été définis par l’article 16 de la Constitution de la Ve République. Ils trouvent leur origine dans le souvenir de la défaite de juin 1940, marquée par la grande faiblesse du pouvoir exécutif, alors impuissant à résister à l’invasion allemande. D’après de nombreux témoignages, le général de Gaulle aurait été convaincu, dès cette époque, de la nécessité de permettre au chef de l’État de se saisir de pouvoirs exceptionnels en cas de crise majeure. Son retour au pouvoir en 1958 et la rédaction d’une nouvelle Constitution lui ont donné l’occasion de mettre en application ce projet.

Les conditions de mise en œuvre

Le principe est que le président de la République prend les mesures exigées par les circonstances en cas de crise. Mais, cette compétence est soumise à des conditions de fond et de forme.

Les deux premières conditions de fond sont cumulatives. Il faut, d’une part, que les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux de la France soient menacées de manière grave et immédiate. Il faut, d’autre part, que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics soit interrompu. Une fois ces conditions réunies, le Président peut prendre les mesures qui s’imposent. Mais, et c’est la troisième condition, ces mesures doivent avoir pour objectif d’assurer aux pouvoirs publics, dans les plus brefs délais, les moyens d’accomplir leur mission.

À cela s’ajoutent plusieurs conditions de forme. Le Président de la République doit d’abord consulter officiellement le Premier ministre, le président de chacune des deux assemblées et le Conseil constitutionnel. Ensuite, il doit informer le pays de la mise en œuvre de l’article 16. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel doit être consulté au sujet de chacune des mesures prises par le Président dans ce cadre. Le Parlement se réunit de plein droit et l’Assemblée nationale ne peut être dissoute durant la période de mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels. En outre, le Président ne peut réviser la Constitution, ce qui est implicitement contenu dans l’article 16 qui ne lui accorde des pouvoirs que pour rétablir “… les pouvoirs publics constitutionnels”. L’article 89 sur la révision de la Constitution précise, quant à lui, qu’« aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».

Une disposition critiquée

Lors de la présentation du texte constitutionnel, des voix se sont élevées contre l’article 16 jugé “liberticide”. Sa mise en œuvre – unique jusqu’à aujourd’hui – du 23 avril au 29 septembre 1961 a également suscité des critiques.

C’est à la suite du putsch de quatre généraux en Algérie que le général de Gaulle a décidé d’utiliser ses pouvoirs de crise. Or, quelques jours à peine après la mise en œuvre de l’article 16, les pouvoirs publics avaient retrouvé un fonctionnement normal. La durée de son application a donc été abusivement prolongée. La majeure partie de la période a en fait été utilisée par le président de la République pour créer les outils lui permettant d’assurer le retour de l’ordre en Algérie (par exemple, la mise en place de tribunaux d’exception).

De plus, la décision de recourir à l’article 16 et les actes législatifs pris par le président pendant sa mise en œuvre ne font l’objet d’aucun contrôle juridictionnel. Dans un arrêt du 2 mars 1962 (arrêt Rubin de Servens), le Conseil d’État a noté que la décision présidentielle de mettre en œuvre l’article 16 était un “acte de gouvernement” (c’est-à-dire un acte insusceptible de recours juridictionnel). Il a également souligné qu’il ne pouvait être saisi que de recours contre des mesures relevant du domaine réglementaire. Dès lors, une mesure prise dans le cadre de l’article 16, relevant du domaine législatif, et violant les libertés fondamentales, ne peut être déférée au juge administratif.

Des propositions de réforme

C’est en raison de ces insuffisances que le système de l’article 16 a souvent fait l’objet de propositions de réformes.

Ainsi, le Programme commun de la gauche, signé en 1972, prévoyait la suppression de cette disposition. En revanche, elle ne figurait pas parmi les 110 propositions de François Mitterrand en 1981. Pourtant, lorsque le Gouvernement Bérégovoy, en 1993, déposa un projet de réforme constitutionnelle sur le bureau du Sénat, l’abrogation de l’article 16 était prévue, mais la réforme n’a pas abouti en raison du changement de majorité parlementaire.

Enfin, de manière plus nuancée, et probablement plus réaliste, la “Commission Vedel” réunie par François Mitterrand en 1992, fit une intéressante proposition. En effet, il lui paraissait indispensable de de prévoir le terme de la période d’application de l’article 16, afin d’éviter un exercice abusivement long de cette disposition. Le président était le seul à pouvoir demander au Conseil constitutionnel de constater que les conditions d’application des pouvoirs de crise ne sont plus réunies. La Commission Vedel proposait que le président du Sénat et celui de l’Assemblée nationale puissent également, par une demande conjointe, saisir le Conseil aux mêmes fins.

La réforme de 2008

La loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 reprend la proposition du Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République, présidé par Édouard Balladur. Il instaure un contrôle démocratique sur la durée de l’application de l’article 16 qui ne peut plus être le “fait du prince” , ce qui permet aussi d’atténuer fortement le caractère éventuellement “liberticide” que lui reprochaient ses adversaires. Désormais, après trente jours d’application, le Conseil constitutionnel, saisi par le président d’une des deux assemblées ou par soixante députés ou sénateurs, doit se prononcer par un avis public pour examiner si les conditions d’application des pouvoirs de crise sont toujours réunies. Le Conseil se prononce de plein droit au terme de soixante jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà.www.vie-publique.fr

Hommage à Uderzo

Cette année, beaucoup de dessinateurs se sont passés le mot de réaliser un petit dessin pour l’anniversaire d’Albert Uderzo. J’ai toujours dit toute l’admiration que j’ai pour le dessin du créateur d’Asterix, ne serait pour son incroyable sens de la dynamique et de la vie. J’ai donc pris quelques minutes pour m’essayer à l’exercice.