Château de cartes

Décidément Emmanuel Macron est un aimant à chance.

Il aurait eu du mal à être au second tour face à un Manuel Valls candidat, qui aurait empêché le ralliement de l’aile droite du PS à EM ? Paf, c’est l’aile gauche du PS qui sort vainqueur de la primaire et c’est elle qui se fait vampiriser par Mélenchon.

Il ne pouvait pas gagner face à Juppé, qui aurait capté la majorité des centristes ? Paf, c’est Fillon qui sort vainqueur de la primaire. Jusque-là on peut encore se dire que c’était prévisible, les opinions s’étant radicalisées à droite comme à gauche. Mais, vrai miracle, Fillon s’avère être, contre tout attente, un canard boiteux dans une mare d’affaires, ce qui accélère la défection du centre droit vers EM.

À ce moment, Emmanuel Macron s’allie tactiquement au Modem, ce qui permet d’éviter se faire voler des voix par une candidature de Bayrou et de renforcer sa position de centriste de droite vis à vis des déçus de Fillon. Vrai problème, il va devoir supporter François Bayrou le temps qu’il faudra si la majorité d’EM à l’assemblée devait être trop juste. Paf, nouveau miracle, une nouvelle affaire emporte tout le Modem, poussant tous ces braves gens dehors sans qu’on ne puisse absolument rien rapprocher à EM.

Résultat, Emmanuel Macron est au pouvoir, tout seul, sans partage, avec une majorité solide, alors qu’il n’avait même pas de parti début avril 2016.

On se croirait dans la série House of Cards.

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