Réflexion en creux

Moi aussi, j’ai découvert très tardivement le “C” caché en défonce dans le logo de Carrefour. Sur un mur Facebook, je vois tout le monde en conclure que, vraiment, le graphiste de ce logo est très mauvais.

Pourtant, ce logo reste parfaitement identifiable et remplit les fonctions essentielles de reconnaissance de la marque. Il y a une élégance à ne pas être immédiatement compréhensible qui est probablement très volontaire vu le moment ou ce logo a été conçu. Au milieu des années 60, on croyait plus que jamais au progrès de l’humanité. Et on osait lui offrir de la complexité.

Aujourd’hui, à l’inverse, les “communicants” pensent que l’humanité est constituée de cons et s’adaptent à la situation, voire travaillent à exploiter la bêtise au maximum. Que nous pensions aujourd’hui que le C caché du logo Carrefour est dû à un problème d’incompétence d’un graphiste au lieu d’y voir de la subtilité est bien le reflet de l’utilitarisme vulgarisé de notre époque.

Bref, nous nous jugeons nous-mêmes quand nous croyons juger le passé.

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